Pétition pour la libération du journaliste Khaled Drareni : «C’est une honte pour l’Algérie»
Par Mounir Serraï – Une pétition a été lancée aujourd’hui pour la libération du journaliste Khaled Drareni, placé en détention provisoire le 25 mars pour les chefs d’accusation fallacieux d’«incitation à attroupement illicite» et d’«atteinte à l’unité nationale». Les signataires de cette pétition, essentiellement des journalistes, estiment que «c’est une honte pour l’Algérie qu’un journaliste soit en prison». Notant que les faits qui sont reprochés à Khaled Drareni lors des différents interrogatoires qu’il a subis et dont il a publiquement rendu compte sont liés exclusivement à l’exercice de sa profession, les signataires de la pétition invoquent l’article 50 de la Constitution qui garantit la liberté de la presse et bannit l’emprisonnement de journalistes pour un délit de presse, «même si dans le cas de Khaled Drareni ce délit est maquillé derrière l’accusation infondée d’incitation à attroupement public».
Les signataires de la pétition exigent la libération immédiate du journaliste Khaled Drareni et la levée de toutes les poursuites pénales contre lui. «Son seul tort est d’être un reporter professionnel couvrant les manifestations du Hirak populaire, et ce depuis le 22 février 2019», notent-ils, affirmant que «cette tâche vient d’autant plus s’ajouter aux détentions arbitraires et inacceptables des journalistes Sofiane Merakechi et Saïd Boudour». «Les journalistes ont payé un lourd tribut pour maintenir la liberté de leur parole durant les années noires. Nous sommes toujours là et nous ne laisserons pas se poursuivre une telle forfaiture. Le journalisme n’est jamais un crime», concluent-ils dans le texte de la pétition.
Algeriepatriotique exprime sa solidarité pleine et entière avec le journaliste injustement emprisonné Khaled Drareni.
M. S.
Comment (50)