Epidémie du Covid-19 : Jil Jadid appelle à mettre en urgence le pays en «économie de guerre»
Par Mounir Serraï – Le parti de Sofiane Djilali, Jil Jadid, rend public un ensemble de mesures urgentes à prendre afin que le pays puisse éviter une catastrophe sanitaire et son lot de tensions socio-économiques.
Dans une déclaration rendue publique aujourd’hui, la formation de Sofiane Djilali publie les résultats du travail de sa commission de santé qui appelle, d’emblée à «une plus grande mobilisation nationale, avec le renflouement du système sanitaire». Cela tout en considérant urgent de mettre le pays «en économie de guerre pour prévenir les conséquences socio-économiques qui ne manqueront pas d’avoir des effets délétères sur le quotidien des Algériens».
Jil Jadid estime que le nombre de tests de dépistage effectué quotidiennement est loin de pouvoir refléter la réalité de l’évolution de l’infection. Il propose ainsi de passer rapidement des 500 tests effectués quotidiennement par l’Institut Pasteur et ses trois annexes (Oran, Constantine et Ouargla) à plus de 1 000 tests quotidiennement. Pour ce faire, il propose ainsi la mobilisation de laboratoires privés sous contrôle de l’Etat qui permettrait une mise à disposition de moyens complémentaires à ceux de l’Institut Pasteur d’Alger. De nouveaux kits de dépistage, à moindre coût, de certains pays devraient être mis à la disposition de ces laboratoires.
Jil Jadid propose aussi, et afin de protéger le personnel soignant mais aussi les autres malades qui se trouvent dans les hôpitaux, la création de centres de soins spécialisés séparés des hôpitaux. Il estime dans ce sillage qu’il serait plus opportun d’ouvrir des hôpitaux de campagne en utilisant de grands espaces protégés (des palais des expositions existent dans plusieurs grandes villes) ou même des tentes dédiées à cet effet. «L’armée peut être d’un grand secours pour la logistique, l’équipement et l’encadrement spécialisé», souligne ce parti. Aussi, pour ce parti, «le soutien logistique, et en particulier avec les moyens de protection pour le corps soignant, est primordial. Le personnel, en première ligne, doit être rassuré par des mesures concrètes et nécessaires à l’accomplissement de leur devoir médical».
Pour ce parti, il est également urgent que le gouvernement règle le problème de moyens de protection des soignants. «Le refus de certains internes de travailler et les abandons de poste de certains médecins, justifié par le manque de moyens de protection personnel, sont un problème que le gouvernement doit résoudre avant que ce dernier ne prenne de l’ampleur», précise ce parti.
«La fabrication locale des masques et tenues de protection doit être envisagée immédiatement avec l’aide du secteur privé du textile. A terme, le pays doit avoir les moyens de s’autosuffire en ces produits de base. Les opérateurs pharmaceutiques peuvent, de leur côté, contribuer à la mise sur le marché de quantités nécessaires de produits désinfectants», poursuit encore Jil Jadid.
La commission de santé de cette formation estime qu’il est impératif de mettre en place des équipes de recherche en virologie et en biotechnologie avec une mise en place d’une coopération avec les pays qui ont la maîtrise, l’expertise et la logistique (laboratoire P4) pour la connaissance exacte de la souche du corona en Algérie. Cela est d’une extrême importance en raison, explique cette commission, de la mutation rapide du virus et de sa virulence qui serait différente entre les souches chinoises, italiennes et américaines.
M. S.
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