Des concitoyens révèlent les privilèges accordés à la fille de Bensalah en France
Par Nabil D. – Le Collectif contre la cherté du transport vers l’Algérie (CCTA) a dénoncé les avantages accordés à la fille de l’ancien chef de l’Etat par intérim, Abdelkader Bensalah, à Paris, où elle a bénéficié d’un poste de complaisance à Air Algérie. Cette association révèle, en effet, dans une déclaration adressée à notre site, que la fille de Bensalah, «en poste de chef du service administratif à l’agence d’Air Algérie à Paris depuis 2015, grâce à l’appui et à l’influence de son père, s’octroie et profite illégalement de nombreux privilèges et faveurs».
«Si la réglementation en vigueur qui stipule que les citoyens algériens qui sont détachés à l’étranger doivent retourner au pays après la fin de leur mandat non renouvelable, cela ne semble pas s’appliquer à Mme Mouna Bensalah qui est encore maintenue à son poste depuis son arrivée en France depuis plusieurs années, et ce contrairement à ses collègues arrivés à la même date et qui sont repartis en octobre 2018», relève le Collectif, qui rappelle que «malgré la crise économique qui secoue l’Algérie, Air Algérie, bien que déficitaire, maintient 34 agences à l’étranger, dont 7 en France, pour faciliter une émigration déguisée des enfants des responsables militaires et politiques».
«Depuis son arrivée en France, Mme Mouna Bensalah a bénéficié de nombreux privilèges : des milliers d’euros dépensés dans des formations à son profit exclusif au détriment des autres employés de l’entreprise, transgressant ainsi les droits en formation du personnel local de 2015 à 2017 pour un total de 60 000 euros», indique le CCTA, qui note que, depuis son arrivée en France, la fille de Bensalah «a accumulé plus de cinq mois de congés qu’elle refuse de consommer». «Par contre, ajoute le CCTA, elle a refusé au personnel de Paris le cumul de congés et aucun reliquat n’a été toléré.» «Il s’agit bien sûr d’une injustice flagrante qui n’est possible que grâce à sa position dans l’entreprise mais, surtout, grâce à la position de son père au pouvoir», fait remarquer cette association.
La concernée serait absente de son poste depuis des mois, selon le Collectif contre la cherté du transport vers l’Algérie. «Durant cette période, elle s’octroie des voyages en première classe avec sa famille à Alger, à Istanbul, à Dubaï, etc. sans consommer ses congés annuels car, curieusement, elle est en congé de maladie de longue durée», révèle encore le CCTA.
L’association s’adresse «aux décideurs réels en Algérie et aux responsables de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) en France afin d’attirer l’attention sur un cas d’octroi de privilèges non mérités et contraires à la réglementation» et relève qu’Air Algérie «est une société nationale dont les postes de travail à l’étranger sont devenus de plus en plus le refuge pour les enfants et les familles de la nomenklatura en raison des avantages liés au détachement à l’étranger : de très bons salaires en devises, payement de 60% du loyer, billets d’avion gratuits, surpoids de bagage autorisé, etc.».
N. D.
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