Le deuxième procès de Karim Tabbou aura lieu ce lundi 6 avril
Par Mounir Serraï – Le deuxième procès de l’homme politique Karim Tabbou aura lieu ce lundi 6 avril au tribunal de Koléa. Il s’agit du procès de sa première arrestation le 11 septembre 2019 et dont il a bénéficié d’une remise en liberté le 25 septembre par le tribunal de Koléa, avant sa nouvelle arrestation le 26 septembre et sa mise sous mandat de dépôt par le tribunal de Sidi M’hamed d’Alger dans une affaire d’atteinte à l’intégrité et à l’unité nationale. Une affaire pour laquelle il a été jugé en première instance et en appel et qui lui a valu une condamnation à une année de prison ferme.
Ce deuxième procès concerne les accusations d’«atteinte à corps constitué » et «entreprise de démoralisation des éléments de l’armée».
Lors du procès en appel qui a eu lieu le 24 mars, les avocats avaient dénoncé sa programmation sans qu’ils en soient informés et son déroulement sans l’accusé qui a été transféré en urgence à l’infirmerie de la Cour d’Alger suite à un malaise qu’il a eu en pleine audience.
Toujours incarcéré à la prison de Koléa, Karim Tabbou souffre d’une hémiplégie. Selon ses avocats qui lui ont rendu visite en prison, Karim Tabbou se porte mieux. Dans un communiqué, sa famille affirme que son état de santé s’améliore. Les parents de Tabbou ont par ailleurs dénoncé «le procès arbitraire et inique intenté à notre cher fils Karim qui est en violation flagrante du code des procédures pénales, de la Constitution et de toutes les conventions internationales ratifiées par l’Algérie».
«Nous faisons porter l’entière responsabilité à toutes les personnes impliquées dans cet acharnement judiciaire contre Karim. Cela concerne aussi bien les autorités sécuritaires, politiques ou judiciaires. En premier lieu, nous citons ‘’le juge’’ qui a ordonné son emprisonnement sans procès», ont ajouté les parents de Tabbou qui ont réclamé dans ce sillage «l’ouverture d’une enquête qui sera supervisée par des organes indépendants afin de faire toute la lumière sur ceux qui sont derrière ce traitement inhumain et cruel» que subissait leur fils depuis le 11 septembre 2019.
M. S.
Comment (42)