De sources concordantes : vers le limogeage et l’arrestation de Zeghmati
Par Houari A. – Selon des informations recoupées, révélées par des sources concordantes, le ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati, sera limogé incessamment et sera entendu dans l’affaire de l’ancien secrétaire particulier de l’ex-chef d’état-major, le général Gaïd-Salah. Les événements se précipitent et les arrestations d’officiers s’enchaînent et touchent des collaborateurs du désormais ex-directeur de la sécurité intérieure (DGSI), le général Wassini Bouazza, lui aussi arrêté et interrogé actuellement.
Le dossier Gharnit Benouira prend les allures d’une affaire d’Etat. Son exfiltration aux Emirats où il jouirait de la protection des services secrets émiratis a accéléré le démantèlement de tout le réseau qui complotait contre les intérêts suprêmes du pays et dont les agissements représentaient une véritable menace pour la sécurité nationale. Belkacem Zeghmati travaille sous la férule de l’ancien patron de la DGSI qui avait la haute main sur l’appareil judiciaire dont les graves dérives ont été dénoncées d’abord par les avocats puis par le Syndicat national des magistrats qui avait, dans un communiqué au vitriol, accusé des officines secrètes d’interférer dans le travail de la justice après l’arrestation du procureur-adjoint près la cour de Tiaret en dépit de l’absence de toute preuve l’impliquant dans l’affaire pour laquelle il avait été interpellé.
Belkacem Zeghmati est coupable de n’avoir pas empêché l’ancien secrétaire particulier de Gaïd-Salah de quitter le territoire national et de n’avoir pas émis un mandat d’arrêt international à son encontre. Le même grief sera également retenu contre le directeur de la justice militaire, l’inamovible Amar Boussis, dont la gestion catastrophique de ce département sensible au sein du ministère de la Défense nationale a semé un désordre incroyable au sein de l’armée au vu des arrestations et des procès engagés contre d’anciens hauts responsables de l’institution, dans le cadre flagrant des règlements de comptes commencés par Gaïd-Salah et poursuivis par ses partisans.
Pour rappel, Gharnit Benouira a dérobé des documents confidentiels du coffre-fort de l’ancien chef d’état-major et les a pris avec lui dans sa fuite à l’étranger grâce à Wassini Bouazza qui l’y a aidé, en lui permettant d’embarquer sur un vol à destination de Dubaï, le 5 mars dernier. Il devra rendre compte de cet acte qui relève de la haute trahison.
Il reste à savoir si les Emirats répondraient positivement dans le cas, très probable, où l’Algérie demanderait l’extradition de Gharnit Benouira.
Nous y reviendrons.
H. A.
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