Jil Jadid : «L’Algérie doit rapidement retrouver une stabilité institutionnelle»
Par Mounir Serraï Le parti de Sofiane Djilali, Jil Jadid, estime qu’il est urgent et impératif que l’Algérie retrouve «une stabilité institutionnelle». «L’heure doit être à l’unité et au rassemblement des forces. Il est impératif de dépasser les conflits internes et les divisions néfastes au pays. Une nouvelle gouvernance, avec une nouvelle Constitution, en seront les fondements», affirme ce parti à l’issue de la réunion de son conseil politique.
Au plan des libertés, Jil Jadid estime que «quels que soient les griefs des uns et des autres, il est déplorable d’avoir des compatriotes en prison pour des motifs politiques.» «A l’avenir, avec des règles du jeu politique claires et transparentes, nul ne serait tenté d’exercer un rapport de force avec des autorités légitimes. Le but de tous est de construire un Etat de droit. Le moment d’apaiser les esprits est venu», ajoute ce parti qui considère que la liberté d’expression et de la presse «doit être l’un des objectifs à concrétiser». «Vingt ans de mensonges, de gabegies et de corruption ont laminé la confiance du peuple. Des excès en ont naturellement résulté comme conséquence et réaction. Un Etat fort est celui qui peut rétablir des liens de confiance, en étant juste et magnanime», souligne encore Jil Jadid qui plaide pour des règles claires et transparentes, érigeant la liberté d’informer comme valeur incontournable» car étant «une nécessité pour l’Etat de droit».
«L’ensemble des organes de presse doivent être traités équitablement. De ce fait, seule une justice indépendante doit être la garante de l’application de la loi. La suspension ou la fermeture d’un média dépassant les limites de la loi sont des décisions qui doivent relever de l’institution judiciaire», précise encore ce parti.
Sur le plan financier, Jil Jadid prévient contre une grave détérioration des conditions de vie des Algériens. Jugeant la situation complexe, Jil Jadid réitère une proposition déjà présentée : la récupération par les circuits officiels de la masse monétaire «informelle». Un changement de billets de banque amènerait les détenteurs de fortunes thésaurisées à les réinjecter dans les banques. Aussi, propose-t-il, les changements de billets se feraient sans pénalités, cependant les retraits du cash seraient limités.
«Toutes les opérations dépassant un seuil (1 million de dinars) devront se faire par transaction officielle (chèques, virements bancaires, etc.) de manière transparente et traçable. A charge pour les systèmes bancaire et fiscal de se mettre au plus tôt au diapason des normes modernes», souligne encore ce parti qui estime plus qu’impérieux de mobiliser l’appareil productif industriel. Pour lui, l’ensemble des PME/PMI et les entreprises utiles à la production doivent être soutenues avec des reports des paiements fiscaux et, surtout, leur permettre l’accès à des prêts bonifiés pour maintenir leur viabilité.
De premières mesures ont été prises. «Il serait utile d’ouvrir un large dialogue avec les opérateurs publics et privés. De multiples mesures doivent être arrêtées pour tempérer la récession en cours qui causera une montée significative du chômage», ajoute ce parti.
M. S.
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