Lachkhem, Bouazza et Belmiloud : ces racistes qui ont voulu morceler l’Algérie
Par Nabil D. – Par-delà les faits d’abus de pouvoir et de vénalité qui sont reprochés aux généraux Wassini Bouazza, Abdelkader Lachkhem et Othmane Belmiloud dit Kamel, il est une accusation autrement plus grave pour laquelle ils devront rendre compte : celle de tentative de créer des affrontements interethniques en faisant se soulever une partie de l’Algérie contre une autre. Les trois hauts gradés ont, en effet, tenté de semer une haine raciste entre Algériens, encouragée par l’ancien chef d’état-major, le général Gaïd-Salah, qui jurait ses grands dieux qu’«aucun Kabyle ne serait président de l’Algérie tant qu’il serait vivant».
L’ancien directeur central de la sécurité de l’armée (DCSA), Othmane Belmiloud est le concepteur du fameux «zéro Kabyle», reprenant ainsi à son compte, avec plus de zèle, les thèses ségrégationnistes de son ancien chef hiérarchique qui s’est échiné à ghettoïser une partie de l’Algérie. Ce comportement antinational a été encouragé et relayé par deux autres généraux aujourd’hui sous les écrous. L’ancien directeur central des transmissions, le général Abdelkader Lachkhem, a joué un rôle prépondérant dans cette opération qui consistait à couper l’Algérie en deux. C’est lui qui a recruté les centaines de moucherons qui infestent les réseaux sociaux pour semer le fanatisme et l’intolérance entre les Algériens.
C’est dans les laboratoires d’Abdelkader Lachkhem que sortait la terminologie anti-kabyle galvaudée à travers les milliers de comptes factices créés sur Facebook, Tweeter, YouTube et autre Instagram. Les termes «zouaves» (allusion aux citoyens de Kabylie), «fourchette» (sobriquet péjoratif du signe amazigh), «badissia» (primauté de l’arabité sur l’appartenance amazighe) ont été inventés par cet instigateur du mal, tandis que son acolyte de la Direction de la sécurité intérieure, le général Wassini Bouazza, se chargeait de pourchasser tout citoyen qui brandit l’emblème amazigh aux côtés du drapeau national. Plus grave, la chasse aux sorcières qui a suivi la déchéance de Bouteflika avait particulièrement ciblé les responsables – politiques et militaires – et les hommes d’affaires issus de la Kabylie.
Les observateurs n’ont pas manqué de constater l’acharnement du réseau mafieux qui sévissait au sein du ministère de la Défense nationale sous la bienveillante protection de Gaïd-Salah, vidant leur rancœur sur les généraux Toufik et Tartag, les Premiers ministres Sellal et Ouyahia, et les hommes d’affaires Rebrab et Haddad, avant de rectifier le tir en élargissant les arrestations à d’autres victimes expiatoires du système dont le sacrifice était devenu indispensable pour, croyaient le théoriciens de cette machination diabolique, anesthésier le mouvement de contestation populaire.
L’unité nationale ne doit son salut qu’à la vigilance des citoyens qui ont su déjouer ce complot pour lequel les généraux Bouazza, Lachkhem et Belmiloud devront être jugés en même temps que l’ensemble de la toile tissée sur Internet formée de mercenaires payés avec l’argent public pour diviser l’Algérie. Au profit de quelle puissance étrangère ? C’est là toute la question.
N. D.
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