Le PT dénonce «la politique de répression qui renvoie le pays à une époque révolue»
Par Mounir Serraï – Le secrétariat permanent du bureau politique du Parti des travailleurs (PT) exprime «ses vives inquiétudes quant au contenu du projet de loi criminalisant la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux». Ce parti, dirigé par Louisa Hanoune, s’oppose «au rétablissement de façon insidieuse du délit de presse, pourtant formellement aboli en 2016».
Le PT appelle ainsi au retrait de ce projet de loi «d’un autre âge car en opposition flagrante avec l’aspiration profonde à la démocratie et à une refondation politique institutionnelle et constitutionnelle nationale». «Une aspiration qui est au cœur de la mobilisation révolutionnaire de l’immense majorité du peuple depuis le 22 février 2019 pour en finir avec un système qui a érigé l’oppression en mode de fonctionnement», affirme le secrétariat permanent du PT, qui fait état de la convocation par la justice dans ce contexte de crise sanitaire et de confinement des «activistes» de la révolution pour des publications sur Facebook ou leurs activités dans la révolution du 22 février 2019. Ainsi, un membre du bureau politique du PT a été convoqué et entendu par la police dans le même contexte. «Des médias continuent à subir des pressions de tous genres et des mesures répressives portant gravement atteinte à la liberté de presse», ajoute ce parti pour lequel «cette politique répressive et d’intimidation consacre une régression indiscutable qui nous renvoie à une période qu’on croyait révolue».
Le PT exige dans ce contexte politique de crise que «cessent toutes ces persécutions et atteintes aux libertés fondamentales qui sont au cœur des revendications de la révolution du 22 février 2019». Il rejette «ce nouveau tour de vis autoritaire qui ouvre la voie à la légalisation de tous les dérapages constatés depuis le 22 février 2019 qui a vu des centaines, voire des milliers de citoyennes et de citoyens arrêtés (es), interrogés (es), mis sous mandat de dépôt, condamnés(es) pour des motifs fallacieux d’atteinte à la sécurité de l’Etat et à l’unité nationale» ou encore d’«atteinte à l’ordre ou à la sécurité publics».
M. S.
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