Le feuilleton «Dakious et Makious» censuré par Echorouk TV
Par Mounir Sarraï – La troisième saison de la série humoristique Dakious et Makious ne sera pas diffusée sur la chaîne Echorouk TV. C’est ce qu’ont affirmé Nabil Asli et Nabil Hadouche, les deux principaux acteurs de cette série comique diffusée durant les deux Ramadhan précédents.
Tournée en Tunisie durant l’année 2019, cette série comique traite des maux de la société et de l’Algérie en général. Selon les deux acteurs, cette série n’a rien de politique et n’évoque nullement la personne du président de la République, comme cela a été écrit sur les réseaux sociaux. Ils ont assuré, dans une vidéo explicative, que le tournage a été achevé trois mois avant l’élection d’Abdelmadjid Tebboune à la tête du pays. L’un de ces deux acteurs, à savoir Nabil Hadouche, a affirmé que le personnage d’Escobar qui figurait dans cette saison a été inspiré de la série américaine Narcos et n’a absolument rien à voir avec telle ou telle personne au niveau national, en réponse à ceux qui ont fait le lien avec l’affaire de cocaïne impliquant l’homme d’affaires Kamel Chikhi.
Les deux acteurs ont rejeté toutes les rumeurs sorties sur le contenu de la série et regretté dans ce sillage que l’on critique sévèrement un produit artistique que l’on n’a pas encore vu. «Ces gens-là, qu’ils nous disent comment ils jugent et critiquent un produit qu’ils n’ont pas encore vu !» fulmine Nabil Asli, qui estime qu’un produit artistique humoristique est fait pour faire rire et nullement pour provoquer des troubles ou noircir l’image de telle ou telle personnalité.
«Et même, supposons qu’on a critiqué des personnalités, penser que les Algériens vont sortir dans la rue pour manifester à cause de cela est totalement absurde et infondé», ajoute l’acteur Nabil Asli, interpellant les responsables de la chaîne de télévision en question pour apporter leurs arguments et expliquer à l’opinion publique les raisons de l’annulation de cette saison. «Car, ajoute le même acteur, il est regrettable de priver les Algériens d’un produit artistique, sachant qu’il y a très peu de production.»
M. S.
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