Une caméra cachée suscite l’indignation des téléspectateurs sur les réseaux sociaux
Par Mounir Serraï – Une caméra cachée diffusée sur la chaîne de télévision Numidia TV, appartenant à l’homme d’affaires en prison Tahkout Mahieddine, suscite de vives réactions de dénonciation et d’indignation de la part des Algériens sur les réseaux sociaux.
Diffusée pour la première fois vendredi soir, cette caméra cachée intitulée «Ana w’rajli (moi et mon mari)» scandalise par son contenu dégradant et avilissant pour les femmes, estiment certains internautes. Cette caméra cachée tourne autour d’un «cadeau» à donner à un invité de sexe masculin. Ce cadeau n’est autre qu’une femme. Dans son premier épisode, l’animateur reçoit un homme de 39 ans habitant à Bordj El-Bahri, bien sûr célibataire. Il lui demande quelle femme il voudrait épouser, l’invité lui répond en lui donnant quelques caractéristiques. L’animateur demande ainsi à la régie de lui envoyer le «cadeau qui reste». Et voilà que le cadeau arrive au studio. Il s’agit d’une femme en pantalon jaune, chemisier à fleurs et un foulard blanc.
Ainsi donc, cette caméra cachée présente la femme comme «un objet» qu’on peut offrir. Et c’est ce qui est le plus dénoncé par de nombreux téléspectateurs sur les réseaux sociaux. Même le dialogue entre l’animateur et l’invité, auquel on offre comme «cadeau» une femme, est loin d’être rehaussant pour les concepteurs et les réalisateurs de cette émission, affirme-t-on sur les réseaux sociaux.
«Numidia doit payer, sinon la bassesse atteindra des niveaux dangereux et sera irréversible», écrit un internaute qui estime qu’on ne peut rire de tout et de n’importe quoi. «Je l’ai vue hier soir et j’étais très choqué», affirme un autre. «C’est vraiment honteux et pathétique», dénonce un autre. Et ils sont nombreux à faire part de leur indignation et, surtout, à interpeller vivement l’Autorité de régulation de l’audiovisuel et le ministre Ammar Belhimer afin qu’ils mettent fin à ce qu’ils considèrent comme une «grave dérive». Certains appellent à faire le ménage dans le secteur audiovisuel afin que cessent de telles aberrations.
M. S.
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