La Belge Frédérique Ries supplée Gilles Pargneaux comme pantin du Makhzen
Par Tarek B. – Remplaçant au pied levé l’inénarrable et loufoque Gilles Pargneaux, débarqué de la liste des candidats aux élections européennes de mai 2019 malgré son ralliement tardif et peu glorieux à la liste de La République En Marche – il avait trahi la maire socialiste de Lille, Martine Aubry, à qui il doit toute sa carrière politique –, l’eurodéputée belge, Frédérique Ries, a repris du service en tant que lobbyiste patentée du Makhzen au Parlement européen, à travers une question écrite par la chancellerie marocaine à Bruxelles sur la prétendue situation sanitaire déplorable dans les camps de Tindouf, liée en particulier à la propagation du Covid-19.
Si l’on avait une once de bienveillance à l’égard de l’ancienne speakerine de RTL-TVI, on avancerait l’hypothèse d’une sollicitude sincère et spontanée de cette eurodéputée belge vis-à-vis de la situation tragique d’un peuple chassé de son territoire, à la suite de l’accord honteux et illégal de Madrid du 11 novembre 1975, à coup de bombardements au phosphore et au napalm menés par l’aviation marocaine et qui ont poussé les Sahraouis à se réfugier dans la région de Tindouf.
Lui accorder le bénéfice du doute serait toutefois méconnaître Frédérique Ries, dont la répulsion viscérale pour les droits des personnes vulnérables a choqué plus d’un parmi ses collègues eurodéputés, lorsque son vote contre une résolution sur le renforcement des sauvetages de migrants en mer Méditerranée, le 24 octobre 2019, avait suscité un scandale, y compris au sein de son groupe parlementaire Renew Europe. Il faut dire que cette posture fait office d’exercice favori de l’eurodéputée belge qui a consacré ses mandatures parlementaires, depuis 1999, à saper systématiquement les droits du peuple palestinien, se mettant ainsi au service de l’entité sioniste dont elle préside la délégation en charge des relations bilatérales au niveau du Parlement européen. Toute la cohérence et la logique se retrouvent ainsi dans cette posture de défense des puissances occupantes et expansionnistes, Israël et le Maroc, au détriment des peuples occupés et spoliés. Telle est la nature véritable de cette femme qui verse aujourd’hui des larmes de crocodile sur le sort des Sahraouis.
En héraut de l’ingérence perfide, Frédérique Ries compte, aussi, parmi les géniteurs indignes d’une résolution d’urgence, adoptée le 28 novembre 2019 par le Parlement européen, sur la situation en Algérie. Il n’est pas étonnant que sa nouvelle forfaiture suinte, elle aussi, la haine de l’Algérie puisqu’elle impute maladroitement, au pays hôte des réfugiés sahraouis, un manquement fantasmé en matière de protection sanitaire.
La continuatrice des sales besognes du Maroc au Parlement européen a la mémoire courte. Ou fait-elle semblant d’oublier qu’elle avait adressé une question écrite à la Commission européenne, le 15 juin 2016, en vue de couper les aides de l’Union européenne à ce même peuple sahraoui dont elle revendique aujourd’hui, en véritable tartuffe impudique et perfide, une soudaine sollicitude hypocrite et qui ne trompe personne ? Son interpellation sournoise de la Commission avait reçu une volée de bois vert de la part de cette dernière qui avait flairé la duperie, manigancée depuis Rabat, sur la base d’arguments spécieux visant à recycler des allégations de détournement de l’aide européenne aux réfugiés sahraouis, concoctées, comme tout le monde le sait désormais, dans les laboratoires industriels marocains de la désinformation.
Face à cette manipulation grossière dont s’était rendu coupable Frédérique Ries, les plus hauts responsables politiques de l’UE se sont succédé à la tribune de l’hémicycle pour bloquer sa tentative pitoyable, inspirée par ses commanditaires marocains pour faire réviser à la baisse les aides aux réfugiés sahraouis.
Mieux encore, l’ancien commissaire européen en charge de l’aide humanitaire et de la gestion des crises, Christos Stylianides, avait même pris le soin, en juillet 2019, de prendre bonne note du nouveau recensement de la population de réfugiés sahraouis près de Tindouf, objet d’un rapport du HCR élaboré en mars 2018, que le Maroc et ses saltimbanques, aussi bien à Genève qu’au sein de l’hémicycle européen, ont vainement tenté d’étouffer en raison d’une actualisation à la hausse du nombre de la population totale (+40%) s’établissant, au 31 décembre 2017, à 173 600 réfugiés sahraouis.
S’il fallait donc retenir un seul enseignement des contradictions flagrantes qui transpirent des questions récurrentes posées par Frédérique Ries sur la situation des réfugiés sahraouis, c’est bien que cette eurodéputée, qui manque sérieusement de probité et d’intégrité, roule pour un agenda concocté et dicté par la chancellerie du Maroc à Bruxelles et qui, comme tout mercenaire intéressé et cupide, n’a cure de ce qui s’appelle la droiture et la morale en politique.
T. B.
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