Le RCD dénonce la poursuite de la répression des militants du Hirak
Par Mounir Serraï – Le RCD saisit la Journée internationale du travail pour à la fois rendre hommage aux luttes des travailleurs et dresser son constat de la situation actuelle du pays. «Ce 1er Mai coïncide, cette année, presque partout dans le monde, avec le confinement des populations pour cause de pandémie du Covid-19. Des organisations syndicales, dans de nombreux pays, ont adapté les moyens d’exprimer leurs revendications à la nécessité d’éviter les regroupements humains», note cette formation politique pour laquelle «la mondialisation de l’économie dominée par la recherche du profit à tout prix et un système financier spéculatif jette des populations entières dans l’angoisse, le manque ou la pauvreté».
«En Algérie, souligne le RCD, l’absolutisme du clan qui régente le pays depuis plus de vingt ans a détruit les organisations traditionnelles par la caporalisation et a empêché l’émergence de syndicats authentiques par la répression et la corruption». Le RCD considère que la révolution de Février 2019 «n’est pas une simple demande de démocratisation formelle». «Au contraire, estime ce parti, elle est une exigence de liberté et de démocratie avec son contenu économique et social».
En cette journée du 1er Mai, la formation de Mohcine Belabbas rend hommage aux «nombreux militants syndicaux et aux travailleurs qui luttent pour leurs droits à se constituer librement en syndicats pour défendre leurs intérêts matériels et moraux». Il évoque, dans ce contexte «la conjoncture difficile où les salaires de misère perçus par l’immense majorité de ceux qui ont un emploi est aggravée par le chômage technique et de nombreuses faillites de petites entreprises, des milliers de familles plongent dans le dénuement».
Le RCD affirme que «ces salariés et leurs familles ne peuvent pas continuer à vivre de promesses sans lendemains». Il dénonce, dans ce sillage, «la poursuite de la répression des activistes du Hirak, les atteintes à la liberté de la presse et la précarisation de la jeunesse et de l’immense majorité qui risquent de disqualifier toute recherche d’une solution pacifique à la crise profonde infligée au pays par un système politique autiste et factionnel». Pour ce parti de l’opposition, «seul un pouvoir issu d’élections démocratiques peut satisfaire les revendications sociopolitiques du peuple algérien». Il réitère son appel à la libération de tous les détenus politiques et d’opinion.
M. S.
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