La gestion de la pandémie en Occident aggrave les coûts humains et sociaux
Par S. Bensmail – En Europe et aux Etats-Unis, c’est tout le contraire du consensus, de la gratitude partagée et de la victoire, même temporaire, chinois. Une ambiance de pré-chaos est palpable, visible, dans les villes notamment. Les citoyens ordinaires y sont peu préparés, assurés depuis des décennies que le survivalisme est une activité de «fanatiques», voire de «milices racistes», que «sortir son argent de sa banque» ou «faire des stocks alimentaires et autres n’est pas civique», qu’éduquer ses enfants hors du système scolaire (défaillant) les transformera en futurs zombies, et que, s’il le faut, compter sur soi-même, sa famille et son petit groupe est le début de l’anarchie et de la violence – le retour au Néandertalien. Et l’on constate la montée en puissance, tranquille ici, spectaculaire là, des braquages et pillages des magasins d’alimentation, plus ou moins grands, des pharmacies, des émeutes à l’ouverture d’un hypermarché, des violences de tout ordre – pas seulement conjugales ou intrafamiliales. Les choses s’enveniment à la diable, en toute occasion, parfois pour un bout de viande, ou même chez le boulanger du coin, ou sur le trottoir, pour un mètre pas vraiment respecté.
Ne pas se toucher, ne pas embrasser ses proches, ne pas s’approcher des autres, ne pas revoir ses amis, ni sa famille située hors de chez soi, ne pas enterrer ses défunts en comité même réduit (des procès-verbaux à ce titre ont été infligés, même dans des villages), ne pas laver, selon ses rites, ses morts : qui aurait cru qu’un virus un peu plus dangereux (forcée par la réalité, l’OMS même révise fortement ses pronostics alarmistes) aurait provoqué une telle folie des rapports, une telle souffrance, accélérant une désocialisation déjà avancée ?
En effet, la distanciation sociale est une rupture avec ses habitudes sociales, ses relations, son enrichissement avec et par les autres, son maintien en bonne santé mentale et physique. Malgré cela, scientifiques et médias préparent l’opinion mondiale à l’idée d’une longue durée alternant confinement et déconfinement, ce qui va aggraver les choses. Selon l’un des auteurs-chercheurs d’Harvard, Stephen Kissler, d’une étude, la distanciation sociale est sans doute nécessaire jusqu’en 2022 : «En l’absence de traitements, des périodes intermittentes de distanciation sociale seront sans doute nécessaires, a-t-il dit. La durée et le degré de confinement pourront être réduits quand des traitements efficaces ou un vaccin auront été découverts. D’ici là, il faudra osciller entre confinement et ouverture afin de prévenir une nouvelle vague et permettre aux systèmes de santé de gonfler leurs services de réanimation».
Alors que, du fait du confinement, les violences domestiques ont augmenté (dont les médias parlent plus, au détriment, par exemple, des vagues de suicides qui commencent), selon le ministère [français] de l’Intérieur, de 36% en zone gendarmerie et de 32% dans celle de la préfecture de police, que les violences intrafamiliales donnent lieu, quand cela est possible, à trois à quatre fois plus de signalements aux gendarmes, ce phénomène continue d’être observé partout dans le monde – sans parler de la hausse des violences et crimes tout court.
Stimulée par les médias mainstream, les officiels et les «experts» alarmistes (qui, comme les nouvelles messes païennes de divertissement TV, ne respectent jamais cette «distanciation sociale» imposée aux autres), cette dégradation pourrait s’accélérer par la rupture des stocks et chaînes d’approvisionnement – dont le Paris officiel veut rassurer la population alors qu’il a tout fait pour mentir et la laisser nue –, ou le refus de la population (d’abord celle de la double peine du mal-logement et de la discrimination) de subir davantage d’assignation à résidence – illégale, selon des experts du droit constitutionnel .
L’ouverture des frontières et l’accueil prioritaire des flux considérables et constants de «migrants» (qu’on a favorisé en participant à la destruction d’Etats et de régions entières) ; les zones d’ombre qui planent toujours sur la série d’attentats attribués au «terrorisme islamiste» ; l’incendie techniquement étrange de la plus grande cathédrale d’Europe, Notre-Dame-de-Paris), le transfert opportun (et documenté) de ses saintes reliques et objets de grande valeur en sécurité, la découverte d’un projet urbain de 2015 remodelant le site de l’Île de la Cité – pourtant classé et protégé – en un site hautement rentable, etc. Tous ces événements ont été vécus par la communauté nationale dans son ensemble comme de véritables traumatismes perturbant, durablement, une société déjà passablement désorientée. Ils annoncent la prise de pouvoir des nouveaux Marchands du Temple. La crise pandémique s’y ajoute, avec des effets plus puissants et plus longs.
S. B.
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