L’immaturité de la société fait échouer le Hirak

vend Hirak
Les islamistes veulent imposer leur projet de société. PPAgency

Par Youcef Benzatat – On ne peut plus continuer à croire aveuglément que le Hirak est une grande révolution populaire qui va changer les fondements du pouvoir, pour établir un Etat de droit, civil et démocratique. La révolution qui avait pourtant bien démarré, avec un peuple uni et déterminé à prendre le pouvoir, a échoué.

Bien que la reprise des manifestations avec la fin de la trêve observée pour cause du coronavirus soit sans doute au rendez-vous, tellement profond est le désir et la volonté de la population de changer de système de pouvoir pour créer les conditions au minimum d’une justice sociale urgente parce que vitale. Que sa détermination à aller jusqu’au bout est certes irréversible, car il n’y a plus de relation de confiance avec le système de pouvoir en vigueur depuis l’accès du pays à l’indépendance. Et que plus rien ne pourra plus restaurer cette confiance, que le changement radical du système de pouvoir qui garantirait une justice sociale, dont les mécanismes se rendent transparents par une véritable dynamique de développement créatrice de richesses et, par conséquent, d’une offre d’emploi abondante. Mais le désir et la volonté à eux seuls ne suffisent pas à une population pour faire aboutir une révolution, en renversant un système de pouvoir réactionnaire et élire un pouvoir révolutionnaire. Pour ce faire, l’unité du peuple autour d’un intérêt commun est décisive.

Si la révolution a d’emblée échoué, ce n’est certainement pas à cause du manque de volonté et de désir chez la population, ni même à cause de la résistance du pouvoir dans ses offensives contre-révolutionnaires. La cause de cet échec est manifestement l’immaturité de la population, des élites et de la société civile en générale, qui ne sont pas suffisamment préparés à faire le saut vers de nouvelles dispositions du vivre-ensemble, avec, en perspective, la refondation d’un Etat souverain, désaliéné de toute instance qui lui est extérieure, notamment religieuse et identitaire, et la consécration d’une citoyenneté fondée sur un humanisme qui transcenderait toute identification religieuse, ethnique et idéologique, où chaque citoyen et chaque citoyenne se sentiraient respectés et représentés.

Pour qu’une révolution populaire puisse venir à bout d’un système de pouvoir réactionnaire, il lui est nécessaire au préalable de s’exprimer à travers l’unité du peuple autour d’un intérêt commun, pour faire valoir son autorité sur un pouvoir à disqualifier, considéré désormais comme illégitime.

C’est cette absence d’unité du peuple qui a fait défaut à la révolution du 22 Février et dont la réalisation est devenue impossible du fait d’intérêts antagoniques entre groupes clivés, qui est symptomatique de cette immaturité de la société dans sa globalité. Cette immaturité est la conséquence d’une projection structurelle de la société dans deux idéologies antagoniques qui s’identifient l’une et l’autre dans un champ civilisationnel transnational ; d’une part, la civilisation arabo-islamique pour la plus majoritaire et en concurrence, une entité identitaire régionale, nord-africaine, identifiée comme une communauté ethnique.

Aussi bien pour l’une que pour l’autre, la nation, l’Etat et la citoyenneté qu’elles projettent ne peuvent fédérer autour d’elles, ni pouvoir représenter la totalité du peuple. Par conséquent, la division du Hirak est consommée. Les élites de l’une des parties comme de l’autre ont aggravé cette division, en faisant chacune la promotion de son camp à travers des médias interposés et des slogans distillés massivement pendant les manifestations. Les réseaux sociaux ont achevé le clivage en reprenant en masse les orientations des élites. La vulnérabilité de la population qui est aliénée dans l’imaginaire mythologique religieux, d’une part, et dans le sentiment d’appartenance à un groupe ethnique spécifique d’autre part, ont facilité la réception et l’intériorisation de la propagande orchestrée par les élites des deux groupes antagoniques.

L’immaturité de la société dans son expression révolutionnaire s’est aussi manifestée à travers un clivage entre groupes sociaux en termes de classes sociales. Aussi bien dans un camp comme dans l’autre, les élites ne concevaient pas la dynamique révolutionnaire prioritairement en termes de justice sociale. Ce qui comptait en premier était la promotion idéologique pour laquelle ils militaient. Elles étaient animées prioritairement par une volonté d’accès au pouvoir à travers un succès espéré de leurs idéologies respectives dont ils seraient les représentants légitimes. La revendication de la justice sociale dans leurs discours respectifs était plus accessoire que fondamentale. D’ailleurs, nombreux parmi les élites qui, après avoir pris conscience que la révolution avait avorté, ont commencé à adopter une position de reflux, signe d’une allégeance implicite au pouvoir en place pour une éventuelle clientélisation. D’autres, plus cyniques, se sont vite rangés du côté du pouvoir contre une promotion immédiate dans l’administration ou dans le groupe gouvernemental. Que ce soient des politiques, des personnalités nationales ou des médias, ils ne représentent en rien le peuple et ses intérêts dont ils ne se sentent pas en définitive solidaires. Seul compte leur intérêt de classe et le meilleur parti à tirer de la révolution, que ce soit à travers son échec ou de son triomphe.

Comme en 1988, la société algérienne n’est toujours pas suffisamment mûre pour conduire une révolution populaire vers le triomphe. La désaliénation de la population de ce clivage antagonique sera la clé pour la réussite d’une nouvelle révolution à venir et au mieux du redressement de la trajectoire de la révolution en cours par l’investissement d’une élite authentiquement révolutionnaire et non pas opportuniste comme celle qui vient de la faire échouer.

Y. B.

 

Comment (63)

    Anonyme
    14 mai 2020 - 1 h 16 min

    vive le hirak,bientot la victoire .si dieu le veut.

      Zaatar
      14 mai 2020 - 7 h 04 min

      Eh bien justement dieu ne le veut pas… jusqu’à présent, et je ne pense pas qu’il le voudra.

    Tout le Hirak ne veut...
    14 mai 2020 - 0 h 26 min

    … qu’une chose :
    Un homme patriote qui incarne une société de droits qui ne laisse personne au bord de la route et qui redonne l’espoir à tout un chacun. C’est suffisant pour démarrer.

    algérien ni arabe ni amazigh
    13 mai 2020 - 19 h 47 min

    le hirak n’pas pu et ne pourra pas vraisemblablement aboutir car il n’a pas se transformer en mouvement social révolutionnaire avec un programme et une direction.C’est cela, je pense, que l’auteur désigne par le terme de maturité.

      Youcef Benzatat
      14 mai 2020 - 3 h 25 min

      Je vous remercie pour votre perspicacité. Tant qu’il y a au moins un qui arrive à lire convenablement un texte, il y a de l’espoir. Je suis également ravi que le pseudo Zoro ai compris lui aussi l’essentiel autour de la question identitaire. Que je salut.

        Zaatar
        14 mai 2020 - 7 h 13 min

        Vous jouez à quoi Mr Benzatat? L’essentiel réside autour de la question identitaire? Vous êtes sérieux? Moi je crois que c’est plutôt cohérent et normal qu’il y ait qu’un seul qui ait compris votre texte à la façon que vous voulez. Quoique l’interprétation que vous aurez donne à votre texte serait variable en fonction des vérités qui suffiraient des interventions des commentateurs. Et cela s’appelle de la mauvaise foi. Et sus, vous nous prétendez qu’il suffit qu’il y ait un seul qui ait compris votre texte pour qu’il y ait de l’espoir au sens ou vous vous donner raison…ya3ni tout le reste des intervenants ont tort… vous ne croyez pas qu’il y a beaucoup de neurones en votre cervelle qui déraillent?

    Heralyac
    13 mai 2020 - 15 h 18 min

    Il y a malheureusement des gens comme ça, qui écrivent pour ne rien dire.
    J’ai essayé de trouver un fil conducteur, aussi fin soit-il, entre tout ce que vous débitez là ya si Benzatat, mais walou!
    Rien que des contradictions, du début jusqu’à la fin.
    C’est déplorable!

    Anonyme
    13 mai 2020 - 14 h 37 min

    C’est ton Zitot intégriste qui s’est mêlé des affaires qui ne le concernent pas.
    Ton Zitot est en train de se faire une carrière sur le dos du peuple Algérien.

    toto
    13 mai 2020 - 12 h 33 min

    Je cite l’envoyé spécialement pour sa nouvelle mission « atomiser le Hirak » par qui? (mystère : ses fiches de paye, si tant est qu’il en ai, pourraient nous renseigner davantage sur ses patrons!) : « C’est cette absence d’unité du peuple qui a fait défaut à la révolution du 22 Février et dont la réalisation est devenue impossible » Avouez-le tous, ci, sur ce forum : C’est prophétique! C’est une révélation! Le hirak est mort!
    Mwa, mon ti-doigt me dit que son éminence a peur du contraire! : la constance (soumoud en arabe et arkaadh en berbère) de ce mouvement, depuis le 22/02/2019, autour d’un axiome revendicatif : Le retour à la souveraineté du peuple et le passage à la 2ème république qui consacrera l’an1 de la nation algérienne. c’est bien cela qui fait peur au régime et ses affidés et m^me bien au-delà, au puissances du mal : principalement, Fafa et les monarchies arabes mais aussi tous les états charognards qui gravitent..
    Vive l’Algérie algérienne et vive la jeunesse algérienne.

    Vroum Vroum ????..
    13 mai 2020 - 11 h 19 min

    Oh Vendredire te voilà Poète après avoir été souffleur sur les braises Hirak infiltré.. Mounir Sari devrait être content de se voir sur la Photo… Malheureusement pour toi c’c’est raté, pas de Déstabilisation en vu, ni effondrement de l’Etat.. Rien, Waloo… On te laisse Chateaubrian pour te consoler.. On sait que tu préfères Chateaubriand, Renoir, St Germain des Prés.. Mais au fait comment est-ce que tu es arrivé sur l’Algérie, un thème porteur qui ne s’est pas vendu, même F24, Almaghribya, on essayé et fini par jeter l’éponge…

    Anonyme
    12 mai 2020 - 22 h 45 min

    Regardez la photo. Les islamistes ont tout fait pour s’accaparer du Hirak du peuple.
    On a assisté à un vrai détournement du mouvement. Sans oublier les autres extrémiste au nom de l’identité qu’ils ne défendent même pas.
    Les vampires extrémistes se sont invités par force contre la volonté du peuple.

    Secret Défense
    12 mai 2020 - 19 h 50 min

    Je ne pérorerai pas trop sur ton post ya si Benzazat, mais ton optique manque de courage et la girouette t’a mal orienté vers l’horizon!

    Tu es l’opportuniste idéal pour ces spoliateurs de l’Algérie et toi, comme kamel Daoud vous ne représentez que vous-même.

      Rezki Djerroudi
      13 mai 2020 - 18 h 56 min

      Pourquoi certains s’efforcent-ils d’écrire quand ils ne savent pas faire une analyse objective d’un événement. Le cas de l’auteur de l’article qui préconise l’effondrement avant terme du Hirak dont il tente de faire feu de tout bois pour se donner une importance qu’il n’en a pas.

    Smail
    12 mai 2020 - 19 h 25 min

    L’immaturite et l’inconscience du système 3issaba fait détruire l’Algérie.

    La photo conforme à immaturité
    12 mai 2020 - 18 h 08 min

    AP championne dans le choix des photos.
    Quand des hommes traînent une robe dans la rue, ils ne risquent pas d’être hommes forts.

    Zaatar
    12 mai 2020 - 17 h 42 min

    La plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu’elle a…. le hirak aussi. Il est au terminus ou tout le monde descend. Il y a encore des retardataires mais ça ne saurait tarder. Immaturité du peuple ? Non l’ami, tout le monde est mure individuellement, c’est collectivement que ça ne va plus. Et l’analogie avec le tube digestif ambulant endoctriné aux 5 prières par jour qui ne cherche qu’à becter tout au long de son existence est plus que significative. Chacun pour soi et dieu pour tous, quand il s’agit de s’associer.

    Amii Rabah
    12 mai 2020 - 17 h 16 min

    WALLAH ya benzaatat le HIRAK est toujours VIVANT eT PLEIN DE VIE. WALLAH que tu seras surpris et choqué par sa vigueur quand il commencera a gronder et paralyser tout sur son chemin. WALLAH qu’il ne lachera jamais ceux qui ont ruiné et vendu le pays et transformé l’Algérie en prison a ciel ouvert. PAROLE D’UN HIRAKISTE CONVAINCU !

    Hmida
    12 mai 2020 - 17 h 11 min

    Vous avez mis tout le monde comme fautif de cet échec dont je partage votre constat monsieur Benzazat, mais avez-vous oublié que vous êtes l’un des acteurs principaux de cette division? Certainement vous aussi vous travaillez pour une certaine idéologie que vous dissimulez. Pour moi le jour où Gaid Salah a interdit le drapeau amazigh pourtant appartenant à toute un sous-continent allant des Îles Canaries aux oasis de Siwa en Égypte,les égyptiens l’admettent de plus en plus, et de la mer méditerranée occidentale jusqu’au nord du Burkina Fasso et du Sénégal, ce jour là disais-je tous ceux qui ont demandé aux porteurs de ce drapeau de le laisser à la maison, au lieu de contrer Gaid dans ses desseins et sortir encore des centaines de milliers pour lui montrer qu’il ne pourra pas diviser un peuple de son identité plusieurs fois millinaires, ont contribué à l’échec latent du HIRAK. La seule issue qui reste, c’est d’instaurer un fédéralisme à la Suisse, Angleterre, Allemagne ou Canada et USA. Une armée commune, une politique étrangère commune, et le reste c’est du ressort des fédérations en ce qui concerne la liberté de conscience, les langues utilisées, le système de santé, celui de l’éducation, la justice libérée de la chariaa pour certains et reposant sur la chariaa pour d’autres, que chaque fédération vote pour un modèle économique qu’elle veut , que tout le monde paie l’impôt pour sa fédération et au gouvernement fédéral et AU TRAVAIL tout le monde bon sang! Tout le monde parle de politique, religion, langue, … Mais jamais de travail. Personne ne fatiguera l’autre ni lui imposera sa langue ou sa religion ou son système éducatif ou de santé. Mais je sais que certains diviseurs qui aiment arranger les affaires de leurs commanditaires extérieurs n’aimeraient jamais ce mode de gouvernance car les fainéants, ceux qui ne veulent pas travailler ou faire de l’effort au profit de la communauté vont être démasqués et subiront les affres de leurs gestions. Ceux qui ont pensé à diviser le pays en 6 grandes wilayas + la wilaya 7 qui est la fédération des émigrés qu’on nommait fédération de France durant la guerre de libération, ont bîen réfléchi sur l’Algerie post-indépendance car ils savaient ce que cachent les cervelles et cœurs des algeriens, mais des politiciens à la solde de Gamal Abdennacer ont voulu autrement, ce dernier avait bîen dit El djazayer tekfina ou tekfikoum, et voilà le résultat aujourd’hui. Si vous voulez que je vive dans la dignité monsieur Benzazat, dites-moi juste si je dois donner mon corps à la génétique pour remodeler mes gènes pour effacer ma mémoire biologique même et la partie de ma conscience qui gouverne mes sentiments d’appartenance à mes racines, dites-moi juste cela explique quoi scientifiquement le fait que quand on insulte, on critique l’idéologie arabe-musulmane devant moi je ne réagis point. C’est un fait constaté depuis des décennies maintenant. Est-ce que je dois donc changer mon ADN pour changer? Cela ne voudra jamais dire que je suis contre l’existence ou la cohabitation avec ceux qui sont differents de moi. C’est là que réside la différence: pour quoi, moi j’accepte les autres et eux m’acceptent pas? Ont-ils peur de disparaître devant moi? Si c’est oui c’est qu’ils ne sont pas convaincus de ceux qu’ils prétendent être.

    ABDELKADER EL TCHADI
    12 mai 2020 - 16 h 59 min

    Donc certains sont d’accord avec ce benzaatat de continuer a passer leur vie a faire la chaine pour un sachet de lait et regarder la une qui raconte sur les oiseaux et les escargots, pendant que les prisons se remplissent par les enfants du peuple. bien fait pour tous les aveugles qui aiment se faire marcher sur le corps. Inchallah, vous créerez votre nouveau prophéte car gaid salah vous manque tellement que vous voulez son remplacant d’urgence.

    Inisi
    12 mai 2020 - 16 h 45 min

    Sa mise sur orbite, seule, compte pour Youcef Benzaatat.

    Aujourd’hui ce n’est pas à son « riverain » camerounais, l’auteur vedette, Joseph-Achille MBembe (voir ici: https://www.algeriepatriotique.com/2020/05/09/une-contribution-de-youcef-benzatat-vos-genocides-notre-indignation/), issu de l’ethnie « Bassa » qui pratique une langue bantoue (le Bassa) parlée par plus de 2 000 000 personnes au Cameroun (5 % de la population camerounaise) (sic !), en raison du « débat sur l’antisémitisme » qu’il avait suscité, notamment en Allemagne, pour s’y arrimer en espérant scintiller en sa concomitance, même si c’est très localement (algeriepatriotique.com); cette fois-ci, c’est le mouvement de « février 2019 », qui s’est mis en branle en Algérie, que Benzaatat chevauche pour orbiter dans l’étroitesse de sa bulle, comme le lui rappelle si bien « Karamazov », ici même, voir en haut « … Quel blasphème quelle apostasie […] Même Juda n’avait pas zozé ça. Ainsi donc, l’apôtre le plus fanatique du Hirak le renie alors que le coq n’a même pas chanté une seule fois. Et en plus, il profite de sa mise en quarantaine pour se parjurer.»

    Lui, qui, à force de coups de pouce vers le haut (sic, bis !), répétés, sur le site web « http://www.algériepatriotique.com“, a fini par croire et se considérer comme intellectuel, en se plaignant de son sort, semblable à celui qui serait réservé à son « riverain » camerounais Joseph-Achille MBembe, sur un autre site qu’Algeriepatriotique: « Moi-même [l’intellectuel de la rive sud de la Méditerranée] je fus victime d’une telle cabale … ».

    Toujours plaintif, il enchaîne : « … Il est à déplorer que les intellectuels de la rive sud de la Méditerranée, pour la plupart vivant dans les métropoles de leurs anciennes colonies… »

    De quelles métropoles s’agit-il ?

    Pour « son projet politique algérien », une seule fois millénaire (pas deux fois millénaire), je tiens à lui signaler qu’il a déjà fait, en moins une émule, que je voudrais lui présenter ici, sans vouloir la lui dénier.

    C’est un ressortissant palestinien établi en Algérie qui exprime son opposition au maintien de l’officialité de tamazight dans la mouture de la constitution en circulation en ce moment en Algérie. Il s’appelle Salah Oudh. Il écrit « … l’Algérie est un pays arabe, son identité ne doit être qu’arabe et musulmane ».

    Tout en espérant être publier,
    à bon entendeur salut !

      Mensh
      12 mai 2020 - 21 h 07 min

      L’Algérie a été en partie occupée/colonisée par l’Espagne pendant plus d’un siècle (les cotes).
      Elle dépendait directement de Madrid.
      Elle aussi été occupée pendant 3 siècles par les turcs et son administration (la Régence) était directement gérée (au travers des dey et des bey) par la Turquie.
      Pendant un bon moment, comme tous les pays arabisés (à partir du 7ème siècle), elle était sous la férule des Damas et de Baghdad. Cela avait pris fin un peu avant la prise de Grenade par Isabelle la catholique (1492). Dès le début du 16 ème siècle le Maghreb avait échappé totalement aux khalifes arabes.
      Avouez qu’il y a plusieurs métropoles qui pourraient servir comme refuge … et qui servent.

        Inisi
        13 mai 2020 - 11 h 50 min

        Mensch, Mensh!

        Inisi
        13 mai 2020 - 17 h 34 min

        @_Mensh_12 mai 2020 – 21 h 07 min:
        (…)

        Le non-sens de Benzaatat est commis au présent, voir ici : « https://www.algeriepatriotique.com/2020/05/09/une-contribution-de-youcef-benzatat-vos-genocides-notre-indignation/) ». C’est ici qu’il écrit « « … Il est à déplorer que les intellectuels de la rive sud de la Méditerranée, pour la plupart vivant dans les métropoles de leurs anciennes colonies… » Au présent pas au passé.
        Pas la peine d’aller fouiller dans les « métropoles maghrébines  » au 16e siècle.
        Bonne après midi.

    Carnaval fi dechra.
    12 mai 2020 - 16 h 12 min

    Le hirak kidnappé par lès zitobenitos et lès partis microscopique avec lès opportunistes de khalti assoul et celui qui pensait être président essiyid Bouchachi reprendra et lès seules qui arrêteront cette vermine seront lès citoyens et lès commerçants qui en privé commencent à dire qu’ils ont en marre d’eux!…

      Tres bien dit
      12 mai 2020 - 18 h 12 min

      Bouchachi se voyait président quand ce mouvement était à ses débuts, il a negligeait la vigilance des algériens qui fuinent dans les archives.

    Karamazov
    12 mai 2020 - 15 h 42 min

    Il prend son propre fourvoiement pour l’échec du Hirak.

    Eh non ! Le Hirak n’a pas échoué, il est tout simplement arrivé au bout de la logique qu’il suivait. C’est-à-dire nulle part.
    Et puis c’est quoi une société immature ? YB a fait son chemin avec le Hirak jusqu’au bout avant de lui faire le coup du renard et les raisins : ils ne sont pas mûrs.

    Si quelque chose est immature c’est le discours d’YB. Rien dans notre société ne préfigurait les prémices d’une révolution. Sans l’aberrant cinquième mandat il n’y aurait jamais eu de Hirak. Nous lui avions maintes fois expliqué que c’est sa susceptibilité qui a fait bouger notre société. Son instinct grégaire qui la pousse au regroupement et aux processions. C’est comme disait Einstein des militaires qui défilent : ils n’ont pas besoin de cerveau pour accomplir leur tâche , une simple moelle épinière leur suffit. Si les hirakiens n’étaient pas pourvus de cerveaux, il pourraient processionner pendant un million d’années en brayant : la Illah illa allah kheliw belhadj isselli et Allahou akbar Tabou , mais jamais la nature ne leur donnera un cerveau. Ils n’ont en pas l’utilité. C’est darwinien !

    C’est donc YB qui a manqué de maturité, il a abdiqué son cerveau rationnel pour s’enflammer pour ce mouvement auquel il s’est empressé avec Saint Qeddour de lui faire une théologie.

    Il n’arrêtait pas d’essayer de nous convaincre que le Hirak c’était le Mahdi attendu. L’aboutissement d’un long processus qui ne pouvait conduire naturellement qu’au Hirak, le produit d’une société qui a achevé sa gestation.

    Au début le Hirak c’était enesrou, tala3a el badrou 3alayna, YB ne faisait que lui chanter des louanges . Et là il lui jette la première pierre. Au lieu de reconnaitre que ce n’est pas avec son cerveau qu’il a raisonné il continue . Ce n’est pas lui qui s’est trompé , c’est la société qui n’est pas mûre pour être sauvée par : le brave l’omnipotent, l’irrépressible, l’inéluctable, le miraculeux, le divin, le merveilleux Hirak .

    Même quand l’évidence le rattrape ce n’est pas par le cerveau, c’est par la queue. Elle l’invite à prendre conscience de son fourvoiement, lui il défonce les portes ouvertes pour y entrer par effraction.

    C’est kamim dingue ! Le théologien le plus bigot du Hirak qui lui a achevé sa théologie , qui nous fait le coup de Moïse qui casse les tables de la loi parce que son peuple l’a déçu.

    Felfel Har
    12 mai 2020 - 14 h 48 min

    Encore une autre torpille de l’ami Benzatat! Que cherche- t-il exactement à démontrer? Ne se rend-il pas compte qu’il procure à la mafia des arguments pour museler ou décourager, d’une manière ou d’une autre, ce mouvement populaire qui a fait l’admiration du monde? Ne cherche-t-il pas à remettre en selle une nébuleuse qui a endeuillé le pays et qui a tenté de livrer l’Algérie, pieds et poings liés, à des monarchiotes médiévales qui se démènent pour exécuter verbatim une feuille de route mise au point par des états-majors judéo-chrétiens?
    Il n’arrête pas de touiller sa tambouille islamo-moderniste pour nous la faire avaler. Ça ne prend pas! Sa serinette a fini par nous agacer. Changez de disque pour être crédible et peut-être écouté!

    Hkim Tabbou
    12 mai 2020 - 14 h 25 min

    Le HIRAK n’a jamais échoué. Par contre ceux qui ont dévalisé des centaines de milliards de dollars au peuple sont tous connus dans les confins du pays. Cette clique de voleurs a échoué car elle répondra a la justice du peuple tot ou tard.

    Belveder
    12 mai 2020 - 14 h 25 min

    En quoi a t il réussi?? A enlever Bouteflika ?? Il faut vraiment Naïf pour croire que C est le HIRAK qui a déboulonner ce qu’ on a apelle la Issabaa..c était un Instrument de lutte de Clans comme l a été Octobre 88 ou des soulèvements antérieure ..l actualité nous le prouve ..tous les jours..
    200 000 morts n ont pas changer la Nature du Régime..

    Hakim Tabbou
    12 mai 2020 - 14 h 22 min

    tout le monde peut raconter toutes les salades du monde qui lui passeront par la tete mais ne rien ne changera ni sur le terrain et ni au slogan « Yetnahaw gaa3 ». le pouvoir illegitime aura du pain sur la planche. Si le corona reste l’economie etouffera avec eux sans le hirak. Si le corona disparait, le hirak les deboulonnera. rira bien qui rira le dernier. les arrestations de citoyens ne resteront pas vaines. vous verrez bien la force du peuple.

    Kahina-DZ
    12 mai 2020 - 13 h 46 min

    Ya Ben-Zatat,

    Le Hirak du peuple est une réussite!!
    Concernant l’autre Hirak des opportunistes insatiables qui veulent voir l’Algérie gérée par des ONG ethniques/ religieuses de tout bord ainsi que par leur grand makhreb fantoche: calme toi, car ce type de Hirak ne réussira jamais…

    Karamazov
    12 mai 2020 - 13 h 22 min

    Si je ne disais pas que nous ne sommes pas ici dans un concours d’élégances , j’aurais suggérez à YB de faire Comme le Grand Brel : désespérer , mais avec élégance.

    Mais il est trop imbu de lui-même pour oser une autocritique avant de tirer sur le cadavre du Hirak, lequel pas plus tard qu’il n’y a pas longtemps il vénérait.

     » On ne peut plus continuer à croire aveuglément que le Hirak est une grande révolution populaire…  » .

    Quel blasphème quelle apostasie !a même pas chanté une fois. Même Juda n’avait pas zozé ça . Ainsi ,donc l’ appôtre le plus fanatique du Hirak le renie alors que le coq n’a même pas chanté une seule fois. Et en plus il profite de sa mise en quarantaine pour se parjurer .

    C’est inouï kamim ! Quand nous autres nous lui disions queleHirak n estqu’un un mouvement processioinnaire incantatoire tout simplement parce que la révolution est le changement en chantier , et non un rituel exorciste de tous les vendredis ba3d t’hor, ça le mettait hors de lui. Le voila qu’il le renie après avoir été frappé parmi par sa révélation et converti ses bigots illuminés. .

    Ce que je remarque c’est qu’YB une fois encore confond analyse et théologie. Confondant au passage désir et volonté il attribue l’échec du Hirak au manque de quelque chose et non à la nature même du mouvement . Rappelons au passage que quand KD avait tiré cette conclusion sans attendre que le Hirak faisande à cause du Covid YB était de ses lapidaires. ,

    « L’immaturité de la société a fait échoué le Hirak ». Assener ça sans aucune précaution même si le Hirak est anesthésié en ce moment alors qu’il s’était offusqué quand nous autres nous qualifions poétiquement le Hirak de troupeau de tubes digestifs ambulants , il s’en était offusqué véhément.

    Pourtant YB a ramassé tout les éléments de son analyse mais il ne sait pas en tirer les conclusions. Nous nous avions dit et répété qu’une société qui se shoote à la rente et à la religion ne possède pas en soi les conditions de son dépassement. Et nous lui avons à maintes reprises dit qu’au lieu de déconstruire et d’éliminer ses entraves à son dépassement notre société les revendique comme slogans.

    Ce n’est pas quelque chose qui a manqué au Hirak pour aboutir là où il n’allait pas mais au contraire il est arrivé au bord de ses limites. La société veut vivre comme des Suédois sans renoncer à sa culture arabo-musulmane. Le Hirak veut que sa condition change mais au lieu de quitter sa condition, de déconstruire les blocages, il a mis un frein à l’immobilisme, il a branlé le statu quo.

    Kamel
    12 mai 2020 - 12 h 57 min

    Revoilà le sieur Benzatat ! Cette fois il nous vient avec une sentence implacable : Le hirak à échoué jubile-t’il !
    Mais qui est tu donc pour écrire une telle (…) ?
    Non, le hirak n’a pas échoué et il ira jusqu’au bout !
    Kamel Addoun

    toto
    12 mai 2020 - 12 h 51 min

    Que de charabias contradictoires pour valider la nouvelle mission de l’envoyé spécialement (par qui? mystère!). Quelques pépites : je cite son éminence : « Pour qu’une révolution populaire puisse venir à bout d’un système de pouvoir réactionnaire, il lui est nécessaire au préalable de s’exprimer à travers l’unité du peuple autour d’un intérêt commun, pour faire valoir son autorité sur un pouvoir à disqualifier, considéré désormais comme illégitime »
    Réponse : assertion (que dis-je! Imposture) totalement fausse car, le peuple « Algérien » (je le mets entre guillemets car, il n’a pas encore réussi à asseoir cette identité chèrement acquise par le mouvement national), de mémoire de lutte millénaire, n’a jamais autant parlé d’une seule voix : hommes-femmes-jeunes-vieux en chœur : Algérie Algérienne-horra oua dimocratia-mashi aaskaria-articel sebaa (7)-ytnehaw gaa- et j’en passe et des plus nobles.
    les contradictions foisonnent, je reviendrai..

    non je ne suis pas d'accord
    12 mai 2020 - 12 h 39 min

    le hiirak n’a pas échoué, mais met la pression sur l’executif pour atteindre les objectifs du hirak. les gens qui nous proposent de reprendre le hirak, ne disent pas ce qu’ils veulent et quel type de gouvernance qu’on aura sans président!! qui dirigera l’algérie france 24? les vendus du système aboud et cie? le maroc via les sites sociaux? et puis ces gens qui veulent une algérie sans institutions et sans executif, au fond qu’est ce qu’ils espèrent? une algérie ruinée? livrée à elle même? l’irak ou le liban bis? il y a eu des élections, pourquoi le hirak n’a pas dégager un candidat? donc qu’on arrête de bassiner les gens avec des mensonges et des rêves de crétins.
    le hirak algérien a montré une société civile très consciente des enjeux nationaux et internationaux et de la voie qu’il faut choisir pour atteindre la démocratie d’une manière intelligente et efficace. l’algérie n’est un petit pays pour se faire manipuler par des minables de france24, RSF ou de i24. les irakiens mettront encore un moment pour comprendre que la voie algérienne est meilleure, m^me les libanais commencent à comprendre que le pays ne pourra pas avancer sans institution et sans un executif. l’algérie a montré que nosu avons un exécutif que le peuple surveille de près et c’est ça la victoire du hirak!
    quant aux pauvres marocains donneurs de leçons, leur hirak (contre un régime totalitaire -judéo royal- la misère choquante et pour manger du pain) est complètement réprimé dans la terreur et tortures et l’emprisonnement pour 20 ans pour les manifestants, mais ça bizarrement, france 24, i24 et RSF feignent de ne pas le voir

    Vendredire
    12 mai 2020 - 11 h 00 min

    (…)
    Le hirak à échoué dit-il mais il ajoute que il finira quand même par vaincre. Par nécessité quoi!
    Et de nous fourguer une fois de plus son unique leitmotiv fantasmé qui selon lui fait avorter la révolution : le binôme religion et identité.
    Pour le sieur Benzetat, provocateur devant l’éternel, un peuple n’est peuple que s’il n’a pas d’âme, ni repères anthropologiques et identitaires. Un peuple selon lui ressemblerait à une addition de personnes qui ont décidé de vivre ensemble et de partager un territoire commun. Triste vision du monde! Même les moutons de la urge font mieux que ce qu’il nous suggère.
    En fait, Benzetat représente l’archétype du farfadet qui parle de choses qu’il ne comprend pas. (…)

      Vendredire
      12 mai 2020 - 15 h 38 min

      Merci AP d’avoir, une fois de plus, charcuté mon commentaire à tel point qu’il devient incompréhensible. Vous enlevez le début et la fin. C’est une jolie façon d’en amoindrir la portée.

        Anonyme
        13 mai 2020 - 3 h 42 min

        De toutes les façons tout ce que tu écris n’a pas de sens et est incompréhensible, donc que ton ecrit soit censuré ou pas ça ne change pas grand chose.

    habemus papam
    12 mai 2020 - 10 h 58 min

    Avancer le postulat pour Considérer que le HIRAK Algérien a échoué c’est soit une orientation grossière parce que maladroite (l’apanage d’un système INCULTE depuis 58 ans OBSÉDÉ par le monopole du pouvoir) soit une méconnaissance de la capacité de RÉSILIENCE d’un peuple qui a payé et paie encore dans sa chaire sa SOIF d’émancipation… De 7 à 97 ans chaque Algérien est pleinement CONSCIENT que le pays est encore sous DOMINATION NEO-COLONIALE que les grandes puissances d’EST en OUEST instrumentalisent elkabranetes et leur vitrina civile pour NOUS maintenir dans une état de SOUS DEVELOPPEMENT visible évaluable, qualifiable et quantifiable sur chaque km2 du territoire national!!!
    Nous restons persuadés que le HIRAK plébiscité par tous les mouvements de parle monde qui activent pour une société plus humanisée un développement plus durable et une juste répartition des richesses
    le HIRAK Algérien est loin d’avoir dit son DERNIER MOT…!!!
    Best regards

    Zombretto
    12 mai 2020 - 10 h 56 min

    N’était la référence à l’aliénation identitaire, je dirais que Y.B. a fait un grand détour pour revenir à ce que disent Karamazov, Zaatar et Abou Stroff depuis le 22 février 2019. Il faut ajouter, et ce ne sont pas ces trois camarades qui me contrediraient sur ce point, que tant que le système de Rente restera prévalent aucune désaliénation n’aura lieu.

      ZORO
      12 mai 2020 - 14 h 07 min

      Salut zombretto.
      Il n y a pas que les KAZ qui ont dit ça , ZORO aussi a siffle le hirak et possede un certificat d immersion de son doigt dans l ocean bleu. ????????????
      SigneZORO..Z…

        Vendredire
        12 mai 2020 - 15 h 45 min

        Index Bleu est fier de son exploit. En parlant d’océan bleu, il m’en vint à l’esprit une belle phrase de Chateaubriand (Mémoires d’outre-tombe). Il disait que la vieillesse est un naufrage. Tout le problème de l’Algérie vient de ses vieux. Le président est vieux, le gouvernement est vieux, les généraux sont vieux. Ceux qui votent pour tous ces fripons sont vieux. Le vieux monde tarde à crever pour laisser place aux nouvelles générations .

          Anonyme
          12 mai 2020 - 17 h 33 min

          Et ce n’est pas demain la veille car il y a d’autres vieux qui attendent leur tour, et vous n’êtes pas sorti de l’auberge telle est la dure loi des générations aux commandes. Tu attendras que tu sois édenté.

    (_ 58 ans en arriéré
    12 mai 2020 - 10 h 24 min

    ce monsieur Y B me fout la déprime avec cet article (…) non monsieur ce n est pas fini quant a prendre les algériens pour un peuple immature t’es carrément a coté de la plaque ,le hirak ne cédera peut être que cela sera dur a cause des récalcitrants défaitistes des résidus ,a cause de ceux qui sont a la soldes de puissance étrangères des provocateurs des séparatistes des marionnettistes mais le hirak plus que jamais uni est devenu une force par sa démarche pacifique et sa volonté a réussir ira jusqu’au bout d ailleurs les usurpateurs commence a paniquer et leur pouvoir va s effondrer de lui même
    je vous souhaite , quand même une bonne journée Mr Youcef

    Belveder
    12 mai 2020 - 10 h 10 min

    POUR une Fois je suis entierement D accord avec VOUS sauf sur un point…
    OCTOBRE 88 n a pas été totalement un Echec il y a eu des acquis mais détournés Hélas
    Les enfants D octobre 88 qui avait dans les 20 25ans etaient plus mures chomeurs etudiants travailleurs qui ont grandis sous boumediene et Chadli etaient plus instruits plus cultivés et loin des ravages de l ecole fondamentale …ils ont 50 60ans aujourdhui et font le hirak….
    Mais les jeunes du HIRAK de 2020 sont «  » »vides » » » et pensent qu en filmant en postant sur facebook c est ca la lutte….
    OCTOBRE 88 est Né aussi dans les foyers ouvriers SNVI de ROUIBA avec des travailleurs mobilisé et politisé malgré la chape du parti UNIQUE

    Anonyme
    12 mai 2020 - 10 h 05 min

    Non, le Hirak n’a pas échoué, loin s’en faut, car ‘Itnehaw gaâ » constitue une « valeur terminale » qui demande du temps pour être satisfaite.
    A l’opposée, les « valeurs instrumentales » expriment un ardent souhait de changement immédiat, comme la mise de l’institution militaire à sa juste place, par exemple.
    Pour bien comprendre ces deux termes, llire .Garaudy « L’islam vivant » Maison des livres, Alger, 1986

    Khelifati Saddek
    12 mai 2020 - 9 h 48 min

    L’article de M. Benzatat contient beaucoup de notions abstraites dans le cas actuel du « Hirak ». Il parle bien de révolution du 22 Février et apparemment il veut démontrer qu’elle a échoué. Pour ce faire, il invoque:
    1) « l’immaturité de la population, des élites et de la société civile en générale », c’est à dire d’une société immature;
    2) « l’absence d’unité du peuple qui a fait défaut à la révolution du 22 Février » à cause du clivage de la société en deux groupes civilisationnels: « d’une part, la civilisation arabo-islamique pour la plus majoritaire et en concurrence, une entité identitaire régionale, nord-africaine, identifiée comme une communauté ethnique », et qui sont deux idéologies antagoniques;
    3) « un clivage entre groupes sociaux en termes de classes sociales »;
    4) « une partie de l’élite a commencé à adopter une position de reflux, signe d’une allégeance implicite au pouvoir en place pour une éventuelle clientélisation », c’est à dire une trahison.
    Tels sont ses arguments. Seulement, tout cela reste un peu abstrait dans le sens où les notions de révolution, de société immature, d’unité du peuple, de groupes civilisationnels antagoniques, de groupes sociaux (classes sociales) et de rôle d’une élite ne sont pas définies concrètement dans le cas du « Hirak ». Pour parler d’échec du « Hirak », il faut d’abord préciser quel a été son objectif? C’est quoi l’unité d’un peuple et autour de quoi elle se fait? Quelles sont ces classes sociales dans notre cas qui ont des intérêts antagoniques? Pourquoi vouloir opposer les deux groupes civilisationnels cités et en quoi sont-ils antagoniques? C’est quoi l’élite et est-elle par essence révolutionnaire?
    Toutes ces questions devraient, à mon sens, être définies ou du moins précisées. Pour ma part, le « Hirak » a bien joué un rôle très important dans l’unité du peuple algérien et a pu , que j’espère pour toujours, réunir les différentes composantes de la population algérienne. Parler d’intérêts antagoniques, c’est plutôt dans la sphère économique quelque soient les déguisements. On a remarqué qu’après les « élections du 12 décembre 2019 », une partie des couches moyennes et « bourgeoises » s’est rétractée, car satisfaite en partie.
    J’estime pour que le texte soit plus porteur, il faut être plus concret et aussi surtout faire des propositions. Il faut se dire qu’analyser le « Hirak » ,qui est considéré unanimement comme un mouvement populaire unique en son genre de par le monde, n’est pas une chose aisée. Il faut inventer de nouveaux concepts socio-politiques sortant du paradigme actuel. Bref, chaque jour apporte son lot de nouveautés que nous devons analyser, en témoigne la pandémie du Covid-19. Faisons confiance, comme dit-on, au génie du peuple.

    Saddek Khelifati
    12 mai 2020 - 9 h 33 min

    L’article de M. Benzatat contient beaucoup de notions abstraites dans le cas actuel du « Hirak ». Il parle bien de révolution du 22 Février et apparemment il veut démontrer qu’elle a échoué. Pour ce faire, il invoque:
    1) « l’immaturité de la population, des élites et de la société civile en générale », c’est à dire d’une société immature;
    2) « l’absence d’unité du peuple qui a fait défaut à la révolution du 22 Février » à cause du clivage de la société en deux groupes civilisationnels: « d’une part, la civilisation arabo-islamique pour la plus majoritaire et en concurrence, une entité identitaire régionale, nord-africaine, identifiée comme une communauté ethnique », et qui sont deux idéologies antagoniques;
    3) « un clivage entre groupes sociaux en termes de classes sociales »;
    4) « une partie de l’élite a commencé à adopter une position de reflux, signe d’une allégeance implicite au pouvoir en place pour une éventuelle clientélisation », c’est à dire une trahison.
    Tels sont ses arguments. Seulement, tout cela reste un peu abstrait dans le sens où les notions de révolution, de société immature, d’unité du peuple, de groupes civilisationnels antagoniques, de groupes sociaux (classes sociales) et de rôle d’une élite ne sont pas définies concrètement dans le cas du « Hirak ». Pour parler d’échec du « Hirak », il faut d’abord préciser quel a été son objectif? C’est quoi l’unité d’un peuple et autour de quoi elle se fait? Quelles sont ces classes sociales dans notre cas qui ont des intérêts antagoniques? Pourquoi vouloir opposer les deux groupes civilisationnels cités et en quoi sont-ils antagoniques? C’est quoi l’élite et est-elle par essence révolutionnaire?
    Toutes ces questions devraient, à mon sens, être définies ou du moins précisées. Pour ma part, le « Hirak » a bien joué un rôle très important dans l’unité du peuple algérien et a pu , que j’espère pour toujours, réunir les différentes composantes de la population algérienne. Parler d’intérêts antagoniques, c’est plutôt dans la sphère économique quelque soient les déguisements. On a remarqué qu’après les « élections du 12 décembre 2019 », une partie des couches moyennes et « bourgeoises » s’est rétractée, car satisfaite en partie.
    J’estime pour que le texte soit plus porteur, il faut être plus concret et aussi surtout faire des propositions. Il faut se dire qu’analyser le « Hirak » ,qui est considéré unanimement comme un mouvement populaire unique en son genre de par le monde, n’est pas une chose aisée. Il faut inventer de nouveaux concepts socio-politiques sortant du paradigme actuel. Bref, chaque jour apporte son lot de nouveautés que nous devons analyser, en témoigne la pandémie du Covid-19. Faisons confiance, comme dit-on, au génie du peuple.

    lhadi
    12 mai 2020 - 9 h 23 min

    Le citoyen algérien que je suis met toujours en garde contre l’aventurisme et dévoilera sans pitié les illusions qui se terminent nécessairement par une déception totale.

    Un parti révolutionnaire ne mérite son nom que s’il dirige réellement le mouvement de la classe révolutionnaire et son devoir est de participer activement au travail d’élaboration des procédés et des moyens de luttes de la masse populaire qui prend des formes infiniment variées, élaborant constamment de nouvelles, rejetant les anciennes, créant des variétés ou de nouvelles combinaisons de formes anciennes et nouvelles.

    Tout ceux qui cherchent honnêtement la voie de la transformation de la société doivent être soustraits de toute influence et complaisance pour mener avec fermeté un combat politique constant contre l’opportunisme des uns aussi bien contre le révisionnisme des autres qui savent se rejoindre souvent.

    Aujourd’hui, bien de gens se veulent révolutionnaires…C’est qu’il y a révolution et révolution et qu’il faut prendre garde au label révolutionnaire.

    Libres à quelques éléments de faire parade d’un révolutionnarisme verbal et de prodiguer des phrases sonores. Ceux qui luttent à l’étape actuelle pour une démocratie véritable abordent la question du changement avec sérieux en s’efforçant avec persévérance de trouver les chemins qui conduisent de la façon la plus sure et en accord avec les conditions de notre temps et de notre pays. Cette perspective tourne le dos aux aventures et ouvre la voie à une Algérie nouvelle.

    Travailler à l’acharnement du changement, ce n’est pas débiter de grands mots. C’est agir sur la réalité avec lucidité et responsabilité pour gagner la majorité du peuple. C’est cela être révolutionnaire dans l’Algérie de notre temps.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

      Merouch
      12 mai 2020 - 21 h 21 min

      Qui a parlé de « parti révolutionnaire » ?
      C’est votre invention à partir de laquelle vous développez … il n’y a rien de tout cela dans l’article de Y. B.

        lhadi
        13 mai 2020 - 3 h 38 min

        Pour tout vous dire, je l’ai sciemment utilisé.

        Pourquoi ?

        Parce que le « Hirak » n’est pas sorti de nulle part (…).

        Fraternellement lhadi
        ([email protected])

    Abou Stroff
    12 mai 2020 - 9 h 20 min

    je l’ai souligné à plusieurs reprises et je continue à avancer que le système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation qui nous avilit et nous réduit à des moins que rien, ne génère pas les conditions de son propre dépassement.
    en d’autres termes, les tubes digestifs ambulants qui composent la majorité de la société algérienne n’ont pas les moyens objectifs (ils ne travaillent pas, ne produisent pas et ne sont pas indispensables à la reconduction du système rentier) et subjectifs (ils sont passifs et attendent de recevoir le gîte et le couvert de la marabunta qui les réduit des entités amorphes, asthéniques et végétatives incapables de se prendre en charge) pour remettre en cause le système qui les nourrit, faute de se nourrir eux mêmes en travaillant et en produisant.
    moralité de l’histoire: le hirak ne représente, à mon humble avis, que des séances hebdomadaires de défoulement collectif au regard de l’aridité (pas de cinéma, pas de théatre, pas de concert de musique, une misère sexuelle insupportable, etc.) remarquable du vécu quotidien des algériens du moment.

    ZORO
    12 mai 2020 - 9 h 14 min

    Nous etions plein d espoir devant ce mouvenent populaire spontané qu aucun algerien ne pouvait imaginer et grace a notre jeunesse qui le guidait je croyais dur comme fer qu aucune force dans ce monde ne pouvait l arreter ,mais c etait sans compter sur la trahision a travers la recuperation de ce tsunami par une union contre nature des berberistes separatistes sous l etendart firchitta et leur comperes les eternels mounafiqines en religion
    .Ayant fait ce constat, un dicton du terroir bien ensevelli dans mon esprit a fait surface :
    «  » tlag ma fi yedeh we gdab ma fel ghar «  » il a lachė ce qu il avait entre les mains les mains pour saisir ce qui se trouvait dans le trou. Par reflexe humain et de peur d etre mordu par la bete venimeuse dans le trou j ai gardé ce que j avais entre mes mains pour rester un MORT VIVANT.
    SIGNEZORO. ..Z….

    Karamazov
    12 mai 2020 - 9 h 10 min

    « On ne peut plus continuer à croire aveuglément que le Hirak est une grande révolution populaire… » Que lblasphème quelle apostasie . Même Juda n’avait pas zozé ça . Ainsi ,donc l’ apôtre le plus fanatique du Hirak le renie alors que le coq n’a même pas chanté une seule fois. Et en plus il profite de sa mise en quarantaine pour se parjurer .

    Ce que je remarque c’est qu’YB une fois encore mélange analyse et théologie. Confondant au passage désir et volonté il attribue l’échec du Hirak au manque de quelque chose et non à la nature même du mouvement . Rappelons au passage que quand KD avait tiré cette conclusion sans attendre que le Hirak faisande à cause du Covid YB était de ses lapidaires.

    Pourtant YB a ramassé tout les éléments de son analyse mais il ne sait pas en tirer les conclusions. Nous nous avions dit et répété qu’une société qui se shoote à la rente et à la religion ne possède pas en soi les conditions de son dépassement. Et nous lui avons à maintes reprises dit qu’au lieu de déconstruire et d’éliminer ses entraves à son dépassement notre société les revendique comme slogans.

    Ce n’est pas quelque chose qui a manqué au Hirak pour aboutir là où il n’allait pas mais au contraire il est arrivé au bord de ses limites. La société veut vivre comme des Suédois sans renoncer à sa culture arabo-musulmane. Le Hirak veut que sa condition change mais au lieu de quitter sa condition, de déconstruire les blocages, il a mis un frein à l’immobilisme, il a branlé le statu quo.

      Anonyme
      13 mai 2020 - 1 h 00 min

      Àu Grand Monsieur Benzaatat.
      Quoique nos idees divergent sur certains points tels que langue arabe litteraire que j encourage autant que la darija et la laicite que je désapprouve, je constate avec un immense plaisir que l unité de pays et l unicité de son dapeau sont le leitmotiv qui nous unit face aux berberistes separatistes (…)
      . SigneZORO. ..Z….

    Karamazov
    12 mai 2020 - 8 h 56 min

    Ce que je remarque c’est qu’YB une f ois encore confond analyse et théologie. Confondant au passage désir et volonté il attribue l’échec du Hirak au manque de quelque chose et non à la nature même du mouvement . Rappelons au passage que quand KD avait tiré cette conclusion sans attendre que le Hirak faisande à cause du Covid YB était de ses lapidaires. ,

    Pourtant YB a ramassé tout les éléments de son analyse mais il ne sait pas en tirer les conclusions. Nous nous avions dit et répété qu’une société qui se shoote à la rente et à la religion ne possède pas en soi les conditions de son dépassement. Et nous lui avions à maintes reprises dit qu’au lieu de déconstruire et d’éliminer ses entraves à son dépassement notre société les revendique comme slogans.

    Ce n’est pas quelque chose qui a manqué au Hirak pour aboutir là où il n’allait pas mais au contraire il est arrivé au bord de ses limites. La société veut vivre comme des Suédois sans renoncer à sa culture arabo-musulmane. Le Hirak veut que sa condition change mais au lieu de quitter sa condition, de déconstruire les blocages, il a mis un frein à l’immobilisme, il a branlé le statu quo.

    Youcef Benzatat
    12 mai 2020 - 8 h 48 min

    Les Berbéristes réduisent le conflit identitaire en Algérie à une opposition symétrique entre le pouvoir, qui a marginalisé depuis 1962 tout ce qui n’est pas arabo-musulman, identifié comme un courant wahabiste, badissiste, bennabiste, baâthiste, et le courant identitaire berbériste, identifié à son tour d’autonomiste, algérianiste, indépendantiste. Or cette opposition ne reflète pas la véritable nature du conflit identitaire en Algérie, car elle omet un troisième élément essentiel du conflit identitaire dans la société algérienne, qui est pourtant majoritaire, à savoir, tout ce qui ne s’identifie pas à ces deux composantes du conflit, arobo-musulman opposé à berbéristes, qui est la population métissée et transculturelle avec sa langue Derja, qui cristallise en elle le véritable processus de formation millénaire de l’identité algérienne, dans laquelle tout algérien et toute algérienne se sentent représentés et respectés en incluant ses versants extrémistes que sont les berbéristes et les arabo-musulmans. Le redressement révolutionnaire auquel il est fait allusion ici dépendra de la prise de conscience de la véritable nature du conflit identitaire exposé ci-dessus.

      Arris
      12 mai 2020 - 21 h 17 min

      Absolument d’accord !
      Et ce n’est pas l’article de Hend Sadi sur Liberté qui va arranger les choses.
      Là où je suis moins d’accord avec vous, moi je pense que le feu qui couve dure depuis l’indépendance et que beaucoup jettent régulièrement de l’huile sur le feu.
      Comme par hasard  » … un troisième élément essentiel du conflit identitaire dans la société algérienne, qui est pourtant majoritaire, à savoir, tout ce qui ne s’identifie pas à ces deux composantes du conflit, arobo-musulman opposé à berbéristes, qui est la population métissée et transculturelle avec sa langue Derja, … » cette composante s’oppose surtout aux berbéristes kabyles, elle n’a pas de problèmes avec les autres composantes amzighes que sont les chaouis, les mozabites (excellents arabophones) et les touaregs.

    AMINE
    12 mai 2020 - 8 h 23 min

    « La révolution qui avait pourtant bien démarré, avec un peuple uni et déterminé à prendre le pouvoir, a échoué. » – Rien n’a échoué Mr Benzaatat; le peuple est toujours uni. Il suffit d’etre patient car ce n’est pas en plein corona que les gens vont aller se suicider dans des manifestations. Si tu as tourné la veste, ca nous surprendra pas mais pour conclure en ignorant les conditions sur le terrain, tu fais le jeu du pouvoir.

      @Amine
      12 mai 2020 - 11 h 33 min

      (…)
      Vous devrez écoper d’une amende pour atteinte au moral du Hirak.
      Mais le Hirak est là,et ce ne sont pas des gens comme vous,ainsi que le harcèlement de ses activistes qui l’affaibliront.Il sortira encore plus fort de cette crise sanitaire qui a mis à nu toutes les tares de notre société et le degres de corruption de nos élites au pouvoir qui n’ont en cure de la population.

    Zaatar
    12 mai 2020 - 8 h 05 min

    Monsieur Benzarat, pour votre conclusion ou votre message je suis d’accord. Il y avait juste à ne pas surfer sur un vocabulaire hétéroclite pour justifier votre assertion. Le hirak aura échoué à cause de l’égoïsme et la nature de l’être humain tout bonnement.

      Karamazov
      12 mai 2020 - 13 h 35 min

      Et comment tu peux être d’accord avec lui ya Khouya Zaatar ?
      Il a avalé son chapeau d’un trait pour qu’on ne le remarque pas et il se tire une balle dans le pied avant de tuer le cadavre renversé du Hirak d’un coup de couteau dans le dos en remuant le couteau dans la raie tu ne saurais être d’accord avec lui si tu l’avais lu a tête reposée.

      Relis-le kane , tu vas voir si tu es d’accord avec une tiraulucade comme celle-là .

        Zaatar
        12 mai 2020 - 14 h 51 min

        Salut cher Karamazov,
        Je suis d’accord sur le fait que le hirak ne changera rien, qu’il n’apportera rien de bon. Mais comme je l’ai dit, cet échec n’est autre que la conséquence de la nature de l »homme, tout le reste n’est que superflu. De plus je ne lis plus les articles en totalité, surtout ceux de YB et de LK.

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