Le Makhzen accuse l’Algérie d’avoir altéré les propos de son consul à Oran
Par Houari A. – Au lieu de présenter des excuses, le Makhzen enfonce le clou et accuse l’Algérie d’avoir déformé les propos du consul général du Maroc à Oran. Des sources médiatiques marocaines affirment, en effet, que la vidéo qui montre le responsable marocain qualifiant l’Algérie de «pays ennemi» est un montage. Cette réaction prévisible des autorités marocaines intervient au moment où l’ambassadeur du Maroc à Alger aurait été convoqué par le ministère des Affaires étrangères pour s’expliquer sur ce grave dérapage et où les relations avec un autre pays, les Emirats arabes unis sont au plus mal, Rabat ayant décidé de rappeler son ambassadeur à Abu Dhabi, selon des sources concordantes.
Les rapports calamiteux que le régime monarchique de Mohammed VI entretient avec un grand nombre de pays est en train de conduire le Maroc vers son isolement sur le plan international. Car il n’y a pas qu’avec Alger et Abu Dhabi que le Makhzen est en bisbilles. Une campagne enragée a éclaté sur les réseaux sociaux mettant aux prises les internautes marocains et saoudiens qui s’échangent, depuis plusieurs jours, des insultes et des accusations consternantes. La querelle a commencé lorsqu’un influenceur saoudien a affublé les Marocaines de qualificatifs déshonorants, ce à quoi les Marocains ont répondu en postant des vidéos de Saoudiens efféminés s’adonnant à des gestes indignes de citoyens du pays qui abrite les Lieux saints de l’islam.
Selon les médias marocains, une source autorisée à l’ambassade du Maroc à Alger aurait indiqué que la vidéo à laquelle il est fait référence «a fait l’objet d’un montage pour faire tenir à notre diplomate des propos qu’il n’a proférés à aucun moment. De toute manière, ce n’est pas la teneur de la même vidéo qui nous a été transmise le lundi 11 mai», aurait assuré cette source. «Mauvaise foi, mensonge et manipulation, comme d’habitude», rétorque une source à Alger qui estime qu’«après de tels propos irresponsables, inappropriés et inacceptables du consul général du Maroc à Oran, les conséquences doivent être tirées et leur auteur doit être déclaré persona non grata».
Affaire à suivre.
H. A.
Comment (72)