Ce plan diabolique qui veut pousser l’Algérie à se jeter dans les bras d’Israël
Par Mohamed K. – Une tribune signée par plusieurs personnalités françaises fait polémique. Intitulée «Protégeons les Arabes qui dialoguent avec Israël», le texte, paru dans les colonnes de l’hebdomadaire Le Point, se veut un «soutien à la démarche novatrice d’intellectuels arabes» et un «engagement contre le virus de la haine en apportant leur soutien aux représentants de la société civile de seize pays arabes qui ont fondé le Conseil arabe pour l’intégration régionale», lit-on dans l’exergue du Point qui précise que «celui-ci a pour objectif de tendre la main à Israël et de lutter contre les préjugés en instaurant un véritable dialogue israélo-arabe pour normaliser les relations et mettre fin à toute forme de boycottage».
L’Algérie est dans la ligne de mire des auteurs de ce projet qui vise à absoudre Israël de ses agissements illégaux et racistes. «C’est un appel colonialiste indigeste», s’insurge une source qui dénonce «des incendiaires colonialistes qui catégorisent les peuples en Arabes et en juifs, oubliant par la même occasion l’application du droit international.» «Le journaliste algérien Sami Baziz propose [quant à lui] une formation avancée pour les professionnels des médias arabes, malheureusement imprégnés par les fausses théories du complot juif qui ont bloqué toute discussion constructive sur l’avenir de l’Algérie et sa relation avec le monde juif et Israël», lit-on dans la tribune en question qui «rassemble toute une brochette de personnes qui se prétendent humanistes, de gauche tout en accompagnant le bras d’honneur de Jacques Longuet», s’indigne notre source. «Voilà pourquoi cette gauche n’est plus crédible», souligne-t-elle.
Notre source ironise en découvrant que «par le plus pur des hasards», l’écrivain algérien Boualem Sansal fait partie des initiateurs de ce projet de rapprochement avec l’Etat sioniste «qui veulent faire de nous d’éternels indigènes», ironise notre source.
Le Conseil arabe pour l’intégration régionale (ACRI), dont les membres appellent à briser le tabou du boycott de la société civile israélienne dans le monde arabe, compte une trentaine de personnes originaires de plus de quinze pays arabes. Ce conglomérat explique qu’il «n’entend pas se substituer aux diplomaties des Etats de la région» mais il se présente comme une alternative aux «propositions traditionnelles de paix politique par le haut» qui «n’ont pas résisté à l’épreuve de la réalité, les sociétés civiles de la région n’ayant pas été suffisamment mobilisées et engagées à répercuter sur le terrain ces efforts».
Les auteurs de la tribune laissent entendre, ainsi, que les peuples du Maghreb et du Proche-Orient seraient enclins à souhaiter une normalisation et vont jusqu’à affirmer que «le boycott d’Israël a eu un triple effet pervers», en ce sens qu’«il a empêché les Arabes d’influer sur ce conflit de manière positive» et «contribué à isoler la société civile palestinienne de son environnement arabe».
M. K.
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