Le FFS réitère l’urgence d’un dialogue responsable pour sauver l’Etat de l’effondrement
Le Front des forces socialistes (FFS) a réitéré «l’urgence d’un dialogue responsable, sincère et inclusif, véritable rempart contre l’effondrement de l’Etat, exposé à des défis existentiels, sécuritaire, politique, économique et social». Dans une déclaration rendue publique à l’occasion de la Journée de l’étudiant, le plus vieux parti de l’opposition «rappelle, une fois de plus, la nécessité impérative et urgente de prendre des mesures d’apaisement et de détente pour créer un climat favorable à ce dialogue».
Le FFS, qui «félicite la jeunesse algérienne pour son engagement actuel dans la lutte pour le respect des droits de l’Homme et le triomphe des libertés» et «l’assure de son soutien constant et indéfectible pour faire triompher ensemble ce combat pacifique et politique qui doit aboutir inévitablement à l’instauration d’un Etat de droit démocratique et social et à l’avènement de la deuxième République».
«La journée du 19 Mai 1956 consacre avec éclat la profondeur de l’engagement des étudiants dans le combat historique du peuple algérien pour l’indépendance nationale», rappelle le parti dans un communiqué signé par le premier secrétaire, Hakim Belahcel, selon lequel «cette date a été surtout l’aboutissement d’un long parcours de la jeunesse algérienne estudiantine, dans le Mouvement national qui a pris naissance il y a tout juste un siècle». «Les étudiants algériens ont toujours été les précurseurs, jusqu’à aujourd’hui, des luttes pacifiques pour instaurer un changement radical dans le pays et à restituer au peuple algérien son droit à l’autodétermination», souligne le FFS.
«Hélas, au lieu de se hisser à la hauteur des nobles aspirations du peuple et aller dans le sens de l’histoire pour construire une nation algérienne moderne et prospère, le même régime algérien depuis l’indépendance nationale a opté pour le langage de la violence, les pratiques autoritaires et l’organisation des coups de force électoraux pour se maintenir et se régénérer», regrette le FFS, pour lequel «le recours systématique à la répression d’une révolution exceptionnelle et pacifique, l’instrumentalisation des leviers sécuritaire et judiciaire pour brutaliser, incarcérer et intimider les militants politiques, de jeunes étudiants et des journalistes ne feront qu’exacerber une situation nationale plombée par une grave crise multidimensionnelle».
«Face à cette répression, cette brave et talentueuse jeunesse algérienne a démontré à l’occasion de cette Révolution populaire un savoir-faire et une énergie débordante qui projettent le destin contrarié du peuple algérien vers des horizons de liberté et de démocratie», affirme le FFS qui dénonce un «régime [qui] se prépare à imposer au peuple algérien une nouvelle Constitution pour légitimer le même régime autoritaire, en bafouant toutes les règles démocratiques du fait de son élaboration par des experts et son adoption par une Assemblée non représentative», et ce, «à l’opposé des aspirations populaires et aux antipodes des exigences historiques de démocratisation».
Le FFS considère, enfin, que la révision de la Constitution «en dehors d’un véritable processus constituant ne fera qu’aggraver la crise politique nationale».
H. A.
Comment (13)