Le port du masque obligatoire dans les espaces publics en juin
Par Mounir Serraï – Recommandé par le Comité scientifique en charge du suivi de l’épidémie du coronavirus, le port du masque de protection sera obligatoire au mois de juin dans les espaces publics, a-t-on appris de sources sûres.
Cette recommandation a été approuvée par le président Abdelmadjid Tebboune lors de sa réunion avec le Comité scientifique et sera mise en œuvre une fois les masques mis en quantités suffisantes sur le marché. Autrement dit, d’ici le début du mois de juin.
L’option du port obligatoire du masque a été évoquée pour permettre un dé-confinement progressif et permettre aux Algériens de retrouver graduellement une vie plus au moins normale, après plus de deux mois de confinement. Le couac de la disponibilité des masques est en voie d’être réglé avec, à la fois, une importation massive de Chine et une fabrication locale à l’échelle industrielle. Le masque de protection doit être non seulement disponible mais aussi à un prix accessible. C’est pour cela que l’Etat commence à injecter de fortes quantités de masques dans les officines.
Le Premier ministre a annoncé que 7 millions de masques seront mis sur le marché chaque semaine. Cela s’ajoutera aux masques fabriqués par de nombreux artisans localement. Ce sont les masques en tissu grand public, lavables. Le port obligatoire du masque balisera donc le terrain à la reprise de toutes les activités économiques et commerciales mises à l’arrêt depuis la mi-mars. Une mise à l’arrêt qui a engendré une détresse socio-économique qui devient de plus en plus perceptible, sachant que de nombreux artisans, commerçants et fournisseurs de services ont cessé, malgré eux, leurs activités et se retrouvent depuis sans revenus.
L’Etat vient, certes, de débloquer 24 milliards de dinars pour indemniser ceux qui ont été affectés par cette crise mais cette somme reste insuffisante par rapport à l’impact de cette crise sanitaire sur l’activité économique. Seul donc le retour à la normale pourrait permettre une véritable reprise.
M. S.
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