250 millions de personnes pourraient mourir de faim à cause du confinement
Par Houari A. – L’ONU réitère ses mises en garde et parle de «crise aux proportions bibliques» due à la pandémie du Covid-19 et des mesures draconiennes qui ont dû être mises en place pour y faire face, notamment le confinement qui a arrêté la machine économique mondiale. «C’est un quart de milliard de personnes qui pourraient connaître la famine», alertent des militants qui ont lancé une pétition internationale pour venir en aide aux plus démunis.
«De courageux groupes locaux et des travailleurs humanitaires travaillent d’arrache-pied pour combattre cette pandémie de la faim. Ils font tout pour nourrir des enfants affamés et désespérés et combattre le virus. Mais leurs ressources sont maigres et ils ont besoin de notre aide», lit-on dans l’appel lancé par des humanitaires qui craignent que les conséquences du coronavirus soient pires que ce que prédisent les gouvernements qui ont recouru à la distanciation sociale dans de nombreux pays.
«La faim, et non la maladie, pourrait être la principale cause de décès pendant cette crise. Dans le monde entier, des familles peinent à nourrir leurs enfants – pas uniquement dans les pays pauvres mais même en Afrique du Sud, en Inde ou au Brésil», avertissent ces militants qui appellent à lever des fonds pour étendre un grand programme d’alimentation à des dizaines de milliers de familles affamées, soutenir les agriculteurs de cultures vivrières qui luttent à la fois contre la pandémie et une invasion géante de criquets, fournir masques, savon et gel hydroalcoolique à des milliers de réfugiés, financer en urgence les équipements indispensables pour les personnels de santé travaillant dans les zones de guerre et du matériel médical dans les camps de réfugiés tout autour du monde pour contenir la propagation de la maladie.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait appelé le G20 – 80% de l’économie mondiale – en mars dernier, au firmament de la crise sanitaire mondiale, à «travailler non d’une façon isolée, non avec une stratégie que chacun définit, mais d’une façon absolument coordonnée sous l’orientation de l’Organisation mondiale de la santé, non seulement pour briser l’évolution [de la pandémie] mais, aussi, pour trouver ensemble des traitements et des vaccins et les mettre au service de toute l’humanité». Mais ce sont les militants des causes justes qui semblent les plus engagés pour agir efficacement contre le Covid-19 et ses conséquences désastreuses sur des centaines de millions d’êtres humains.
H. A.
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