Agir au plus vite pour sauver l’Algérie avant qu’il soit trop tard
Par Chérif Assmi – «Il arrive qu’un homme arrivé au pouvoir par un simple concours de circonstances, voire par erreur, vienne à oublier tellement sa condition naturelle qu’il s’imagine que le pouvoir lui était dû, qu’il le méritait et qu’il lui appartient de droit.» (Blaise Pascal).
Le continent africain et le monde arabe offrent une pléthore d’exemples de ce genre de situations anachroniques qui perdurent, le plus souvent, du fait, notamment, de la complicité et de la complaisance des anciennes puissances coloniales.
En la matière, l’Algérie constitue un exemple typique. L’histoire, plusieurs fois millénaire de l’Algérie nous enseigne que, si les Algériens ont toujours su se débarrasser des envahisseurs, en revanche, ils n’ont jamais su se rassembler pour bâtir leur pays qui regorge de richesses humaines et naturelles, transformées en un incroyable gâchis par ses dirigeants assoiffés de pouvoir dont le seul objectif est l’instauration puis la conservation d’un pouvoir personnel, au mépris de tout et à travers l’asservissement du peuple au moyen de la distribution de la rente, de la répression et de la suppression des libertés.
Dès la guerre d’indépendance, des rivalités et ambitions personnelles sont apparues ; elles ont toutes été réglées dans le sang. Le plus emblématique de ces cas est l’assassinat d’Abane Ramdane, considéré coupable d’avoir voulu imposer la primauté du politique sur le militaire et asseoir les bases d’une Algérie démocratique, juste et moderne, à travers la plateforme de la Soummam. Aux premières heures de l’Indépendance, le régime dictatorial naissant a eu recours aux mêmes méthodes, que ce soit sous Ahmed Ben Bella ou son successeur Houari Boumediene. Après être passées par les geôles du système, pour certaines d’entre elles, plusieurs figures illustres du Mouvement national ont été contraintes à l’exil, notamment Hocine Aït Ahmed, Mohamed Boudiaf, Mohamed Khider, Krim Belkacem, etc. D’autres figures marquantes de la Révolution ont été liquidées physiquement, notamment Tahar Chaâbani. Même les personnalités qui avaient pris le chemin de l’exil ont été, pour certaines, rattrapées par l’assassinat politique érigé en instrument de pouvoir sous le régime de Boumediene, en l’occurrence, Mohamed Khider et Krim Belkacem.
En fait, dès l’Indépendance, des choix inopérants ont été faits dans les domaines politique et économique, avec comme seul objectif stratégique la prise du pouvoir et sa conservation par les différents acteurs. Il en a résulté une longue période d’incertitude et de tâtonnements qui dure à ce jour et dont le peuple algérien, placé en situation d’incapacité permanente, n’a pas fini de payer les frais. La démocratie réelle, la liberté (dans toutes ses formes et acceptions) et une vraie justice n’ont toujours pas droit de cité dans une Algérie jouissant de l’attitude complaisante de ses partenaires étrangers à son égard et souffrant, jusqu’au 22 février 2019, de la résignation indicible d’un peuple réduit à l’état dégradant de simple tube digestif.
Depuis le 3 juillet 1963, date de la proclamation de l’Indépendance, et «l’été de la discorde» sur lequel Me Ali Haroun, dans son livre éponyme, a longuement épilogué, l’Algérie n’a jamais effectivement rompu avec les épreuves douloureuses qui se sont multipliées et ont contribué à élargir, toujours davantage, l’énorme fossé entre le peuple et le pouvoir.
Après l’été de la discorde vint le coup d’Etat du 19 juin 1965, suivi d’attentats contre Boumediene, de la tentative de coup d’Etat conduite par Tahar Zbiri et d’autres tristes événements connus ou moins connus.
L’intronisation de Chadli par l’armée n’a pas aidé à améliorer la situation ; loin s’en faut. Les événements d’Octobre 1988, les timides ouvertures politiques qui s’ensuivirent et qui ne furent que des replâtrages de façade pour assurer la survie du régime, et surtout du système, ont conduit à une crise politique majeure qui s’est traduite par la fameuse décennie noire qui a failli conduire à l’effondrement de l’Etat et dont le pays ne s’est pas encore totalement remis.
Cette crise passée par différentes étapes, dans la recherche d’une solution, a débouché sur le choix porté par les faiseurs de rois – hier comme aujourd’hui – sur Abdelaziz Bouteflika, perçu, alors, comme l’homme de la situation. Son retour sur le dos du char, marqué par moult négociations et péripéties, est intervenu dans un contexte et des conditions particuliers à maints égards.
Hélas, si Bouteflika avait accepté le pouvoir qui lui était offert sur un plateau, ce n’était pas pour construire, enfin, un Etat, mais pour construire son pouvoir et prendre sa revanche sur le sort, voire sur l’Algérie et les Algériens auxquels il n’a jamais pardonné son débarquement du pouvoir en 1980, et sa traversée du désert. Il ne s’en cacha point.
L’une de ses toutes premières déclarations après son élection était qu’il n’accepterait pas d’être un «trois-quarts de président». Il s’attacha à accomplir ses desseins personnels en liquidant ceux-là mêmes qui lui avaient offert l’opportunité de revenir aux affaires, notamment les généraux Mohamed Lamari, Larbi Belkheir et Mohamed Mediene (Toufik) qui ont tous quitté la scène, les uns après les autres, certains pour l’au-delà et d’autres pour subir la justice de leurs semblables.
Puis vint l’heure de la restructuration des services de sécurité ; une véritable opération déguisée de leur démantèlement et de leur affaiblissement qui s’inscrit dans la même logique et participe de la même démarche de consolidation d’un pouvoir personnel totalitaire.
Les deux mandats prévus par la Constitution étant évidemment insuffisants pour lui permettre d’étancher sa soif inextinguible du pouvoir, il a entrepris de remanier la Loi fondamentale de façon à se tailler un costume sur mesure et à s’ouvrir la voie pour une magistrature suprême à vie. Grâce au soutien indéfectible d’une caste de nouveaux riches et de corrompus insatiables, qui avaient intérêt à son maintien au pouvoir, il s’est arrogé quatre mandats successifs et a même poussé l’outrecuidance jusqu’à vouloir s’imposer, en 2019, pour un cinquième quinquennat, malgré son état de santé.
Dans une incapacité totale d’assumer ses prérogatives et missions constitutionnelles, il a servi de simple faire-valoir à une bande de prédateurs qui ont mis le pays en coupe réglée et n’étaient nullement inquiets du risque de le mener vers l’irrémédiable à très court terme.
La situation catastrophique de non-gestion et de blocage dans laquelle se trouvait l’Algérie ne pouvait se prolonger indéfiniment sans risque de déboucher sur un effondrement de ce qui restait encore de l’Etat. C’est ce qui explique le débat public dense engagé, alors, sur la succession de Bouteflika à longueur de colonnes des différents titres de la presse nationale.
Initié timidement depuis le retour aux affaires d’Ould-Kaddour à la tête de Sonatrach et les tentatives de remettre en selle Chakib Khelil, ce débat s’est singulièrement intensifié depuis ce qui est devenu l’épisode Tebboune, celui-ci ayant révélé la choquante collusion du clan présidentiel avec les oligarques de bas étage affichée avec arrogance et indécence au cimetière d’El-Alia, lors de l’inhumation de feu Rédha Malek, au mépris de tous les principes et valeurs moraux et humains.
La scène s’est, ensuite, beaucoup emballée, chacun allant de son analyse et de ses propositions pour une action de salut public pouvant permettre de sauver ce qui peut l’être encore de cette Algérie vouée à une destruction programmée. Puis vint le Hirak. Nous savons ce qu’il est advenu depuis le départ forcé de Bouteflika.
La cohorte de partis politiques constitue une opposition de façade tendant sa sébile à chaque parodie de scrutin pour recevoir son aumône en termes de subventions financières et de quota de sièges et dont les inamovibles chefs qui, pour certains, logeaient au Club des Pins et bénéficiaient d’autres avantages matériels divers (véhicules, garde rapprochée, etc.), sont à la solde du système et du régime et, en conséquence, totalement discrédités. Ce n’est donc point de ce côté qu’il faudra attendre le moindre salut. Cela, nul n’en est dupe.
La démocratie dont tout le monde se gargarise est, elle aussi, de pure façade. Aux sceptiques, il suffirait de consulter la Constitution, de disséquer la manière dont le pouvoir est exercé et de voir l’état de nos institutions qui sont de simples coquilles vides obéissant au doigt et à l’œil au maître du moment.
Même l’armée, le dernier rempart, se trompe de mission. En effet, contrairement à ce que clame son commandement, une armée républicaine assure la défense de la République et non celle de «son élu» du moment, d’un clan, ni d’intérêts. Comme révélé par l’affaire dite «El-Bouchi», l’armée donne des signes inquiétants d’une contamination par la corruption devenue endémique sous Bouteflika, quelques-uns de ses hauts gradés étant impliqués dans l’affairisme ambiant, directement ou par le truchement de leur progéniture, et donc forcément favorables au statu quo.
Les droits de l’Homme, dans toute leur dimension, sont quasi-totalement bafoués et ce n’est pas une commission des droits de l’Homme onusienne, qui admet en son sein une Arabie Saoudite archaïque et obscurantiste, qui pourrait convaincre du contraire à cet égard.
La santé, l’éducation et la justice sont totalement aux antipodes de la modernité et des normes qui leur permettraient de remplir leurs fonctions au bénéfice de la société et du citoyen. Nos hôpitaux sont des mouroirs, notre système éducatif, sans cesse réformé, produit des analphabètes et la justice est aux ordres du pouvoir et totalement dévoyée.
L’économie, aujourd’hui anémiée et en crise, est dominée par l’informel qui, pour sa survie, entrave les efforts entrepris depuis 1986 pour adhérer à l’OMC. Les transferts publics représentent 28% du PIB. Le logement continue d’être réalisé et distribué par l’Etat. Plus d’un demi-siècle après l’accession à l’indépendance, le problème fondamental de la valeur du dinar et du pouvoir d’achat du salaire reste entier. A ce jour, la disponibilité de la pomme de terre et du lait en sachets constitue un problème récurrent, illustrant, ainsi, l’incapacité des pouvoirs publics à favoriser la mise en place d’une économie moderne arrimée à l’économie mondiale. Nos opérateurs économiques sont, dans leur écrasante majorité, des importateurs qui s’enrichissent sur le dos de l’Etat et du citoyen. Preuve en est qu’ils se retrouvent, pour plusieurs d’entre eux, pensionnaires aux frais du contribuable à la prison d’El-Harrach où ils côtoient ceux qui leur ont ouvert, à la fois, les coffres des banques publiques et les portes de tous les indus privilèges et abus.
La diplomatie. Voilà un autre domaine où la régression est indéniable avec le désengagement de l’Algérie, jusqu’en janvier 2020, de causes pour lesquelles elle a toujours été un soutien sans faille, comme le Sahara Occidental, le Sahel, le Mali, la Libye, etc. L’image que l’Algérie projette d’elle-même ne contribue pas à l’honorer.
Tous ces maux ont une source. C’est l’embrigadement et l’asservissement d’une élite qui a accepté de servir un système dont elle connaît tous les travers et qui a, donc, pêché par lâcheté en acceptant les postes de responsabilité dans les structures de l’Etat et en se délectant des avantages qui lui sont inhérents.
Le clan Bouteflika et ses alliés objectifs ont créé une bourgeoisie compradore totalement inféodée à l’étranger et qui n’a cure des intérêts de ce pays. Ils projetaient même de lui ouvrir les portes du pouvoir, ce qui aurait été funeste pour l’Algérie du million et demi de martyrs.
Le Président déchu aimait citer Napoléon Bonaparte et se comparer à lui. Hélas pour lui, il est à mille lieues d’avoir accompli pour l’Algérie ce que son héros, qui avait une grande ambition pour sa patrie, a laissé à celle-ci comme héritage.
Quelles sont les réalisations d’Abdelaziz Bouteflika qui n’avait d’ambition que pour lui-même ? Le désordre, l’injustice, le népotisme et la corruption à une échelle jamais égalée avant lui, la transformation de nos villes et villages en dépotoirs à ciel ouvert, une déstructuration de l’économie nationale, une dilapidation des deniers publics, c’est-à-dire, d’innombrables crimes imprescriptibles que ne lui pardonneront ni les hommes ni, encore moins, l’histoire. Il n’a même pas épargné la religion qu’il a instrumentalisée, avec la promotion des zaouïas naguères combattues par Boumediene, de sorte que l’influence néfaste du salafisme encouragé par Bouteflika a conduit, fatalement, à projeter une image hideuse de l’Algérie qui a toujours été musulmane et n’avait point besoin de cet inutile et maléfique déviationnisme.
Ses laudateurs, qui ne cessaient de lui tresser d’indus lauriers et de lui chanter des louanges, du matin au soir, les Djamel Ould-Abbès, Amar Saïdani et consorts, ainsi qu’une cohorte d’autres hauts fonctionnaires qui n’ouvraient la bouche que pour rendre un hommage appuyé à «fakhamatouhou» (Son Excellence) et à son inénarrable programme, tous des rapaces et lèche-bottes, sans aucune dignité, ont presque tous fini par connaître leur inévitable destin, à la grande satisfaction des honnêtes citoyens.
Avec le départ, dans l’indignité, d’Abdelaziz Bouteflika, qui a choisi d’atterrir dans la poubelle de l’histoire, c’est une humiliante et sombre page de l’histoire de notre pays qui a été, enfin, tournée.
Ce départ contraint et forcé a été arraché sous la pression de la volonté populaire qui, dans un mouvement inédit dans l’histoire de l’Algérie indépendante, comme un certain 1er Novembre 1954, a décidé de remettre le pays sur le piédestal et de redonner ses droits sacrés et inaliénables au peuple qui en a été privé depuis plusieurs générations, du fait de la confiscation de son Indépendance pour laquelle il a dû payer un lourd tribut.
A présent, avec l’élection, il y a quelques mois déjà, d’un président de la République, nonobstant tout ce qui a pu se dire et s’écrire autour de cet événement, en mal ou en bien, à l’intérieur du pays comme à l’extérieur, un objectif fondamental a été atteint. La spirale infernale qui menaçait d’engloutir l’Etat-national semble avoir été brisée.
Le pays est-il sorti de l’ornière pour autant ? Non !
«Un bégaiement de l’histoire», l’Algérie étant déjà passée par là avec la démission de feu le président Chadli qui n’avait pas su gérer la crise née du simulacre d’ouverture politique en 1989. C’est un rappel du danger imminent et gravissime qui pèse sur ce pays et ce peuple qui doit faire preuve de sagesse et de raison.
Que le nouveau Président soit mal élu et qu’il soit, lui aussi, arrivé sur le dos d’un char, est un secret de Polichinelle. Là n’est pas le problème. En effet, il est important de réaliser qu’Abdelmadjid Tebboune est la dernière cartouche du système qui n’a pas fini d’agonir et que si celle-ci venait à être mal utilisée, c’est toute l’Algérie qui en paiera le prix fort.
En effet, le drame de l’Algérie vient du refus obstiné de l’armée, depuis la guerre d’indépendance, à renoncer au pouvoir politique qu’elle continue d’exercer par le truchement d’une façade civile, sans réussir à tromper quiconque. Les mêmes causes reproduisant les mêmes effets, malgré les tentatives de Tebboune pour faire croire au changement, ce sont les mêmes méthodes de gouvernance, le même d’état d’esprit et les mêmes réflexes que l’on retrouve.
Avec une situation économique et financière nationale explosive, du fait d’une incroyable détérioration du marché pétrolier, conjuguée aux effets ravageurs de la pandémie Covid-19, c’est l’Algérie qui risque d’être conduite, une énième fois, vers l’irréparable.
La facture de la pandémie mondiale du Covid-19 sera extrêmement lourde pour tous les pays du monde et, encore davantage, pour les plus vulnérables d’entre eux, comme l’Algérie qui souffre de problèmes structurels gravissimes dans les domaines économique et social.
Perdant le sens des réalités, les dirigeants algériens ne semblent pas se rendre compte que les effets dévastateurs provoqués par la pandémie, aux plans économique et social, engendreront de graves difficultés dans les pays de la région MENA, dont l’Algérie fait partie, connus pour leurs faiblesses structurelles, et augmenteront significativement leur vulnérabilité, notamment avec l’effondrement des prix du pétrole.
Les institutions financières multilatérales estiment que le coût de la crise sanitaire mondiale dans la zone MENA sera de l’ordre de 3,7% du PIB, soit plus de 110 milliards de dollars pour l’année en cours. Cette situation ne manquera pas d’avoir également un impact sur l’équilibre socio-politique, notamment en Algérie, sachant que la situation est déjà suffisamment tendue à cause des protestations socio-économiques croissantes et du mécontentement de la jeunesse qui représente 70% de la population.
Devant des perspectives aussi sombres, plutôt que de s’atteler immédiatement à l’élaboration d’une stratégie adaptée pouvant permettre d’affronter les nouveaux défis qui sont déjà là, on continue à servir des soporifiques au peuple pour prolonger son sommeil. On use du binôme souveraineté-sécurité pour faire avaler toutes les couleuvres. Un tel comportement irresponsable ne fait que retarder une échéance qui finira bien par se présenter si rien n’est entrepris diligemment pour aller, de toute urgence, vers le redressement de la situation qui est catastrophique sur tous les plans. L’Algérie a une opportunité historique unique pour réaliser une véritable refondation, sur tous les plans, et se mettre en orbite au plan international, de façon à garantir la promotion et la protection de ses intérêts, notamment économiques, car c’est là où le bât blesse le plus.
La révision constitutionnelle, certes nécessaire, ne constituera point une panacée. Il faudra une sacrée dose de courage, la plus grande lucidité, beaucoup de réalisme et une réelle inventivité afin de pouvoir trouver les solutions appropriées aux problèmes, déterminants pour l’avenir, auxquels le pays fait face. Mais, l’important étant de commencer quelque part, l’initiative prise mérite d’être encouragée et canalisée de façon à créer les conditions propices à la fondation de la nouvelle République revendiquée avec véhémence et sans cesse, depuis le 22 février 2019. Les sacrifices consentis par tout le peuple algérien, depuis un an et demi, ne doivent pas être vains. C’est là la condition sine qua none pour éviter au pays d’aller vers le pire.
La tâche prioritaire immédiate est la mise en place d’un Exécutif restreint remplissant les conditions requises en matière de compétence professionnelle et de capacités intellectuelles avérées pour prendre à bras-le-corps la crise multidimensionnelle que vit le pays. En effet, ce n’est pas avec un gouvernement pléthorique dont les membres n’ont, pour la plupart, aucune expérience de gestion des affaires publiques, que la crise qui prévaut pourra être résolue. Aujourd’hui, le pays n’a plus seulement besoin de bureaucrates ou de technocrates, mais d’hommes aguerris choisis parmi les meilleurs de ses fils qui ont fait leurs preuves ailleurs et dans d’autres circonstances. Le moment d’agir, c’est maintenant. Toute perte supplémentaire de temps nous rapproche du précipice. La sortie de crise est à ce prix.
C. A.
(Chercheur)
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