Noam Chomsky alerte sur deux nouvelles menaces planétaires après le coronavirus
Par Mounir Serraï – L’analyste politique américain Noam Chomsky alerte sur deux nouvelles menaces planétaires auxquelles il faudrait faire face après la fin de la pandémie du coronavirus.
Dans un entretien accordé à la chaîne DiEM25 TV, ce nonagénaire, qui garde toute sa perspicacité, estime que des menaces plus graves viendront après le coronavirus. Il s’agit de la menace «croissante» d’une guerre nucléaire et de celle du réchauffement climatique, qui auront, selon lui, des effets encore plus dévastateurs sur l’humain que les ravages causés par le Covid-19.
«Le coronavirus est suffisamment grave, mais il est bon de rappeler que deux menaces bien plus importantes se profilent, bien pires que tout ce qui s’est passé dans l’histoire de l’humanité : l’une est la menace croissante d’une guerre nucléaire et l’autre, bien sûr, est la menace croissante du réchauffement climatique», lance-t-il. Noam Chomsky estime que le coronavirus est bien «horrible» mais ce qui est perdu à cause de cette pandémie reste récupérable. Cela contrairement à la guerre nucléaire et au réchauffement climatique qui s’accentue davantage. Il évoque ainsi les graves tensions mondiales et la crise de civilisation qui frappe de plein fouet l’Occident.
Décrivant l’actuel président américain, Donald Trump, comme un «bouffon sociopathe», Noam Chomsky craint le pire, surtout que «la rhétorique qui fait référence à la guerre» revient avec insistance. Il considère cependant que «lorsque nous aurons surmonté cette crise d’une manière ou d’une autre, les options disponibles iront de l’installation d’Etats brutaux hautement autoritaires à une reconstruction radicale de la société et à des termes plus humains, soucieux des besoins humains plutôt que du profit privé». Car cette maladie a mis à nu le visage hideux et inhumain du capitalisme qui ne se soucie pas de la vie ou de la qualité de vie des gens comme il se soucie du superprofit.
«Il est possible que les gens s’organisent, s’engagent, comme beaucoup le font, et qu’ils créent un monde bien meilleur», espère Chomsky pour lequel le monde vit actuellement «une situation de réel isolement social». «Il faut la surmonter en recréant des liens sociaux de quelque manière que ce soit, quel que soit le type d’aide que l’on puisse apporter aux personnes dans le besoin», estime-t-il, pour le bien de l’humanité.
M. S.
Comment (20)