Béjaïa : vives dénonciations de la répression qui s’est abattue sur des militants
Par Mounir Serraï – La répression qui s’est abattue sur les militants du Hirak, particulièrement dans la wilaya de Béjaïa, a été vivement dénoncée par des militants et des figures politiques et associatives bien connues. C’est le cas de l’ancien député Djamel Ferdjallah, qui a diffusé sur sa page Facebook un texte pour condamner le matraquage des manifestants pacifiques. «La répression, marque de fabrique des régimes finissants, vient de sévir à Béjaïa. Le rassemblement pacifique qui s’est tenu aujourd’hui au niveau de la cité CNS a fait l’objet d’une descente punitive qui s’est soldée par un blessé, le militant Nadjim Bourai, transféré au CHU Khellil-Amrane et des dizaines d’arrestations», écrit cet ancien haut cadre du RCD, qui relève les lourdes conventions qui ont été infligées à ces manifestants.
Deux parmi ces manifestants, Merzouk Touati et Yanis Adjlia, figures marquantes locales du Hirak, ont été mis en garde à vue en attente de leur comparution devant le procureur de la République demain, dimanche 14 juin.
«Cette intervention inappropriée, s’agissant de réprimer un rassemblement citoyen pacifique, ne saurait nous laisser indifférents. A ce titre, je tiens à exprimer toute ma solidarité avec les personnes victimes de cette expédition policière et exige que les camarades Marzouk Touati et Yanis Adjlia soient libérés dans les meilleurs délais», souligne Djamel Ferdjallah pour lequel le régime commettrait une tragique méprise que de croire un instant que la trêve sanitaire décidée volontairement par le Hirak avait émoussé ses capacités de mobilisation».
«Cette région qui a défié l’arbitraire de Bouteflika, jusqu’à empêcher que se commettent à Béjaïa ses mascarades électorales, ne saurait se laisser intimider.»
«A l’instar de tout le pays, en aucun cas elle ne renoncerait à l’idéal qui a fondé son combat. Celui de la dignité, de la justice et de la liberté», ajoute-t-il, estimant que le pouvoir gagnerait à «se départir de sa logique répressive et irréfléchie susceptible d’envenimer une situation que tout exacerbe».
De son côté, le vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) s’élève également contre cette répression, appelant à la libération des personnes arrêtées.
M. S.
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