FFS : appel à une session extraordinaire du conseil national pour désamorcer la crise
Le Front des forces socialistes est-il au bord de l’implosion ? Dans une déclaration signée de sa «direction nationale», mais ne portant aucune griffe, une aile du plus vieux parti de l’opposition indique qu’une réunion de celle-ci s’est tenue à Béjaïa «après les rencontres de Bouira et de Boumerdès».
Après une analyse de la situation politique nationale marquée par une «gestion unilatérale et non démocratique» du pouvoir, de la pandémie du Covid-19 qui a «mis à nu un système de santé inadapté, inopérant et obsolète» et «montré aussi l’incapacité du pouvoir de fait à anticiper les menaces qui pèsent sur le pays, faites de paupérisation, de précarité et du risque de perte de milliers de postes d’emploi», le FFS revient sur la crise interne qui secoue le parti «dans ces moments d’incertitude politique et de difficultés socio-économiques».
En effet, on apprend la démission de trois membres de l’instance présidentielle et l’installation, qualifiée de «clandestine» de la commission préparatoire du congrès national. «Deux événements accomplis en dehors du conseil national, organe délibérant et souverain entre deux congrès», dénonce la direction nationale du FFS, qui note que «la convocation d’un congrès extraordinaire s’est faite dans les mêmes conditions suscitées et non statutaires».
«Cette situation est inédite dans l’histoire du parti», souligne le communiqué parvenu à notre rédaction, à travers lequel ses signataires affirment soutenir «sans réserve» la «revendication statutaire pour la tenue d’un conseil national avant toute organisation d’un congrès». «Les membres du conseil national sont interpellés pour que chacun agisse de manière positive afin de répondre à cette revendication salutaire de la base militante portant sur l’organisation d’une session extraordinaire du conseil national», lit-on encore dans le communiqué dont les auteurs proposent la date du 27 juin pour sa tenue dans un lieu qui sera «communiqué ultérieurement».
«Cette session extraordinaire du conseil national sera un moment de débat, de confrontation d’idées et de démocratie interne en vue d’une solution de sortie de la crise organique du parti et de rassemblement de toutes les énergies, dans un esprit apaisé, pacifique et détendu», conclut le communiqué.
R. N.
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