Des Saoudiens mènent une campagne raciste contre les peuples du Maghreb
Par Nabil D. – Etrange campagne que celle que des internautes saoudiens ont lancée sur les réseaux sociaux. Usant d’un ton qui frise le racisme, ces ressortissants du royaume wahhabite s’acharnent sur les Maghrébins et demandent que l’Algérie, la Tunisie, le Maroc et la Libye soient exclus de l’espace appelé «monde arabe». Qu’est-ce qui a fait agir ces Saoudiens ainsi et que cache cette animosité révélée au grand jour ?
Il semble que la revendication de l’identité amazighe par les peuples du Maghreb de façon plus audible depuis les soulèvements de 2011 et le mouvement de contestation populaire lancé en février 2019 en Algérie y soient pour quelque chose. En effet, le débat, qui prend une dangereuse tournure raciste par moments et qui fait rage en Algérie où le Hirak a eu un retentissement mondial, a traversé la frontière et relancé la vieille controverse sur les origines et les racines des peuples d’Afrique du Nord.
Tombant le masque, ces Saoudiens invoquent leur «race noble» et affirment ne pas se sentir fiers d’appartenir à ce grand espace auquel est rattaché le Maghreb. Une réaction qui résonne comme une frustration face à la volonté affichée et affirmée des Algériens, des Tunisiens, des Marocains et des Libyens et même des Egyptiens de s’affranchir du joug des monarchies du Golfe et des régimes arabes nés de la matrice du parti Baath, créé au Moyen-Orient dans les années 1940.
«Les Nord-Africains d’Algérie, du Maroc et de la Tunisie ne sont pas des Arabes ; ce sont des Berbères, une race totalement différente. Les Arabes se trouvent dans la Péninsule arabique uniquement. Alors, peuple français (sic !), ne nous blâmez pas car nous ne sommes pour rien [dans cet état de fait]», lit-on sur le compte d’un de ces internautes saoudiens racistes.
Après donc nous avoir exporté le terrorisme islamiste à travers les adeptes du dogme wahhabite obscurantiste et rétrograde, les Saoudiens proclament leur «supériorité raciale» et appellent à cantonner le bloc auquel leur pays appartient à la seule région du Golfe. Une démarche qui intervient étrangement au même moment où des pays membres du CCG se rapprochent ouvertement de l’Etat hébreu, lâchent la cause palestinienne et adhèrent au plan américain qui du Grand Moyen-Orient (GMO), dont les prémices ont commencé avec le transfert de l’ambassade d’Israël à El-Qods occupée, sans que les Al-Saoud, gardiens des Lieux saints de l’islam, aient bougé le petit doigt.
N. D.
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