La militante Amira Bouraoui condamnée à un an de prison ferme
Par Mounir Serraï – La militante politique Amira Bouraoui, présentée aujourd’hui en comparution immédiate devant le juge au tribunal de Chéraga, a été condamnée à un an de prison ferme. La sentence a été assortie d’un mandat de dépôt à l’audience.
Amira Bouraoui va donc être directement conduite à la prison de Koléa. Arrêtée le 17 juin devant son domicile à Alger, Amira Bouraoui a été maintenue en garde à vue à la brigade de Gendarmerie de Chéraga avant sa comparution directe aujourd’hui au tribunal de Chéraga. Elle est poursuivie et condamnée pour «attroupement non armé», «incitation au non-respect du confinement sanitaire» et «publication sur les réseaux sociaux susceptibles de porter atteinte à l’intérêt et à l’unité nationale». Elle est poursuivie sur la base des articles 41, 96, 100, 144 bis, 144 bis 2, 196 bis et 290 bis du code pénal.
Il faut souligner qu’Amira Bouraoui a été condamnée le 30 mai dernier à deux mois de prison ferme et 200 000 DA d’amende pour diffamation dans une affaire l’ayant opposée à Anis Rahmani, directeur général d’Ennahar. Très active sur les réseaux sociaux, elle a également fait l’objet de plusieurs convocations des services de la lutte contre la cybercriminalité.
La condamnation d’Amira Bouraoui intervient dans un contexte particulier marqué par la multiplication d’arrestations de militants politiques et de militantes du mouvement populaire du 22 février qui tentent de baliser le terrain pour un retour aux marches hebdomadaires suspendues à cause de la pandémie du coronavirus qui persiste toujours.
M. S.
Comment (57)