Phase ultime du nettoyage des résidus du général Gaïd-Salah ce 5 Juillet
Par Nabil D. – Le président Tebboune et le chef d’état-major de l’armée par intérim, le général Saïd Chengriha, ont apporté les dernières touches au mouvement prévu au sein du commandement de l’armée à l’occasion de la Fête nationale du 5 Juillet. Selon des sources concordantes, une grande partie des directeurs centraux au sein du ministère de la Défense, dont certains sont en poste depuis de longues années, seront mis à la retraite et remplacés par des officiers plus jeunes.
Le chef de l’Etat et l’homme fort de l’armée avaient entamé les changements au sein de l’institution militaire dès leur prise de fonctions. Les premiers remplacements ont touché les services des renseignements notamment, avec le limogeage des directeurs de la sécurité intérieure, de la sécurité extérieure et de la sécurité de l’armée et le rappel de trois anciens officiers de haut rang, dont deux, les généraux Youcef Bouzit (DDSE) et Sid-Ali Ould Zemirli (DCSA), ont repris du service après avoir été écartés par l’ancien chef d’état-major, le général Gaïd-Salah, dont les décisions au lendemain de la déchéance du président Bouteflika ont complètement déstabilisé la hiérarchie militaire et créé un véritable malaise au sein de la Grande Muette.
Le renouvellement des directeurs de l’administration centrale au sein du ministère de la Défense nationale permettra au chef d’état-major et au président de la République d’envisager les réformes à venir avec sérénité, en étant débarrassés des boulets hérités de l’ère Gaïd-Salah. Selon les mêmes sources, Saïd Chengriha ne nourrit aucune prétention de poste de ministre de la Défense ou de maintien à son statut actuel. L’ancien chef des forces terrestres aurait émis le souhait de partir une fois la réforme au sein du ministère, de l’ANP et des services des renseignements achevée.
Parmi les généraux appelés à faire leurs cartons et à quitter les Tagarins, le général Abdelkader Lachkhem, actuel directeur des transmissions, dont le nom est cité dans l’affaire de Houda-Imane Feraoun, ex-ministre en charge des Télécommunications. Ce général véreux fait partie du clan de Wassini Bouazza, l’ancien patron de la DGSI placé à ce poste névralgique par Gaïd-Salah bien qu’il n’en ait pas les qualités requises et incarcéré à la prison militaire de Blida où son acolyte devrait le rejoindre dans les semaines à venir.
L’ANP entame un tournant décisif à partir de ce 5 Juillet. Du sang neuf sera injecté au sein des directions centrales et la page sombre du règne désastreux de Gaïd-Salah sera définitivement tournée.
N. D.
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