L’humiliation d’Ouyahia à l’enterrement de son frère est un coup de Zeghmati
Par Mohamed K. – Algeriepatriotique a appris de sources sûres que le scénario de la présentation d’Ahmed Ouyahia au cimetière menotté et encerclé par une bonne douzaine de gendarmes a été pensé par le ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati. Ce résidu du clan de Gaïd-Salah, en cours de démantèlement, a provoqué une grande colère en haut lieu par ce comportement inhumain et abominable, a-t-on appris également.
Ne faisant aucun cas du deuil profond du prévenu et encore moins de l’effet que les images d’un Ahmed Ouyahia attaché, assiégé, abattu, éprouvé par la perte de son frère, le visage buriné, le regard hagard, amaigri par la maladie, l’obligé de l’ancien chef d’état-major et de l’ex-directeur de la sécurité intérieure a non seulement cherché à humilier l’ancien Premier ministre, mais a offensé toute la famille Ouyahia qui voit ainsi son proche lynché psychologiquement et exhibé comme une bête de cirque.
«C’est du sadisme pur et simple», s’indignent des observateurs qui affirment ne pas être étonnés que «le servile Belkacem Zeghmati s’adonne à de telles pratiques bestiales qui reflètent sa personnalité grossière et méprisable». «C’est connu, quand un responsable courbe l’échine, se prosterne devant son chef, il projette cette soumission et cet asservissement sur une personne faible pour convertir sa bassesse et son aveulissement en puissance et en domination», expliquent ces observateurs, selon lesquels «les signes de ce complexe obsessionnel sont très visibles chez Zeghmati».
Le ministre de la Justice, qui compte ses derniers jours à la tête d’un département qu’il aura marqué par l’abdication de la loi, a troqué la balance contre le téléphone, transformant les tribunaux en caisse de résonance à la solde de forces extrajudiciaires et réduisant les magistrats au rôle humiliant de récitants de verdicts décidés ailleurs. Acculé, Belkacem Zeghmati est à la fois dans le collimateur de cette même justice qui l’attend au tournant et du Syndicat des magistrats qui s’échine à débarrasser ce secteur du pire ministre avec lequel il a eu à cohabiter bon gré mal gré.
«Belkacem Zeghmati connaîtra des jours difficiles et subira une avanie similaire, sinon pire que celle qu’il vient de faire vivre à un Ahmed Ouyahia brisé, qui ne se relèvera probablement jamais de cet abîme», commentent ces observateurs, écœurés par cette «scénarisation de la détresse humaine par vengeance et par haine».
M. K.
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