A la Bouteflika ?

Tebboune Bouteflika remaniement
Abdelmadjid Tebboune. D. R.

Par Mounir Serraï – En procédant à un remaniement gouvernemental sans toucher aux portefeuilles les plus importants, le président Abdelmadjid Tebboune fait dans le changement dans la continuité. Le remaniement qu’il a opéré n’a touché aucun poste de souveraineté, ni quelque département qui revêt un intérêt particulier. Ce remaniement a concerné, entre autres, l’enseignement supérieur, l’agriculture et le tourisme. Ni le fanfaron ministre du Commerce ni le très contesté ministre de la Justice n’ont été éjectés du gouvernement. Face aux fortes tensions sur tous les plans qui pèsent sur le pays et l’aggravation de la crise sociale, le président Tebboune semble s’inspirer de la méthode de gouvernance de Bouteflika.

En effet, ce dernier, lorsqu’il se trouvait acculé par la rue et essuyait une avalanche de critiques, sacrifiait quelques pions pour faire croire à un changement. C’est ainsi qu’il avait consommé un nombre incalculable de gouvernements en vingt ans de règne. L’actuel Président semble donc suivre cette technique qui vise à créer l’illusion d’un changement mais aussi à faire croire qu’il y a une dynamique gouvernementale qui ne laisserait guère de place à l’inertie.

Mais, dans la réalité, rien ne semble bouger pour le mieux. Le pays s’englue dans une double crise économique et sanitaire de laquelle il n’est pas près de se relever. Les réserves de change s’amenuisent, la détresse sociale s’accentue, le chômage monte et l’Exécutif patine et n’arrive toujours pas à engager de véritables reformes à même de faire sortir le pays de sa léthargie actuelle, en libérant totalement l’acte d’investir, en laissant les partis et les associations activer librement en permettant des débats ouverts sur la situation du pays.

Cela fait qu’aujourd’hui l’action de l’Exécutif se limiterait à expédier les affaires courantes ou à s’occuper de la distribution de sachets de lait, à démentir les informations qui sortent dans la presse et les réseaux sociaux ou à prendre des selfies à Boufarik.

M. S.

Comment (11)

    58 ans
    25 juin 2020 - 6 h 07 min

    il y a et y aura toujours des intouchables tant que il y aura qui soutiennent les résidus et les généraux au pouvoir
    Que le TOUT PUISSANT pardonne ceux qui ne savent pas ce qu il font

    Bogdanov
    24 juin 2020 - 16 h 55 min

    Bienvenue à tout le monde dans la nouvelle Algérie.On est passé d’un gouvernement large à un gouvernement extrêmement très large.Tebboune n’a aucune volonté de réformer notre pays, il est pour le statut quo.Il n’est là que pour achever le 5ème mandat de Bouteflika et achever le peuple Algérien avec!!!!

    Bogdanov
    24 juin 2020 - 13 h 26 min

    Diantre comment peut-on nommer un gouvernement de 41 ministres en pleine crise économique et sanitaire sans même pas un ministre de l’économie? 1/4 de l’effectif suffira amplement dans des pays qui se respectent.Tebboune est illégitime et son gouvernement l’est autant, ajoutez à cela les ministres qui sont incompétents l’un que l’autre.Je pleure mon pauvre pays.Heureux les martyres qui n’ont rien vus et entendus!!!!

    Moi News
    24 juin 2020 - 11 h 40 min

    On reprend les memes et en recommence,chez les Arabes on change pas une équipe qui perdre,l’essentiel c’est le mensonge et la propagande le reste on s’en fou pas mal, c’est EL MEKTOUB

    Fausses rumeurs et hommes-clé du pouvoir !
    24 juin 2020 - 9 h 31 min

    Avec le cas de Belkacem Zeghmati non dégommé, et pour ne parler que de celui là, j’espère que des journalistes et autres vont désormais apprendre la leçon pour ne plus distiller des informations aléatoires et hasardeuses qui trompent l’opinion publique. Cela fait des semaines qu’ils écrivent que cet individu exécrable sera démis de ses fonctions car soi-disant Tebboune et Chengriha ne sont pas contents de sa manière de travailler, alors que dada Belkacem est un élément important qui pèse dans le pouvoir, c’est un homme-clé dans la feuille de route du pouvoir, de son dispositif de répression et de chasse à l’homme ! Tebboune, Chengriha, Zeghmati, Gaid Salah ,même décédé, sont un seul et même homme au commande de la tour de contrôle du pouvoir !

    lhadi
    24 juin 2020 - 8 h 55 min

    Alors que l’Algérie se trouve confronter au mal du siècle, en l’occurrence la stagflation (croissance productive nulle accompagnée d’une forte inflation et d’un taux de chômage élevé), le mot économie est aux abonnés absents dans le remaniement gouvernemental.

    il importe au président de la république de prendre conscience que la situation économique et sociale exige la création d’un ministère aussi régalien que celui de l’économie et des finances.

    A ce titre, et pour plus de clarté et d’efficacité, le ministre de l’économie définira les mesures propres à promouvoir la croissance et la compétitivité de l’économie nationale et à encourager et orienter l’investissement. Il est responsable, entre autres, de la préparation des scénario macro-économiques et son environnement international.

    La conscience patriotique qui anime le citoyen algérien que je suis doit faire confiance à la nouvelle gouvernance. Mais cette confiance ne doit nullement être aveugle.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

      Santa Claus
      24 juin 2020 - 10 h 23 min

      pôvre le hadi qui croit encore que son onanisme répétitif est synonyme d’analyse et de réflexion pertinente.

    Anonyme
    24 juin 2020 - 8 h 40 min

    Il peut faire les changements cosmétiques qu’il veut. La rue n’est pas prête à s’accommoder d’un paillasson au service de ses maîtres en uniformes, ni des ses ministres bidons; La lutte continue jusqu’à la libération du pays de la mafia au pouvoir.
    Alors qu’il était lui et sa clique à cirer les bottes de Bouteflika et de ses généraux, Amina Bouraoui était dans la rue à faire face à la répression pour le départ du nabot. Mais ne voila-t-il pas que le successeur du nabot qui doit au Hirak d’être là où il est, la fait condamner à un an de prison.
    Qu’ils ne se fassent pas d’illusions, le jour est proche où ils payerons tous au détail. Nous n’oublierons rien.

    Anonimaoui
    24 juin 2020 - 8 h 32 min

    Moi je suis sûr que c’est le 5eme mandat de Bouteflika mis en gérance. Tebboune le gérant présidentiel vient d’annoncer un remaniement type Bouteflika où tous les ministres incompétents, populistes et haïs par la population sont toujours maintenus . Comme Benbouzid, Hamid Grine, Chakib Khalil, Ghoul, Benyounes et beaucoup d’autres gus ignares.

    Abou Stroff
    24 juin 2020 - 8 h 09 min

    « A la Bouteflika ? » s’interroge M. S..
    je pense qu’il fait être d’une naïveté maladive pour croire que tebboune puisse être à l’origine d’un quelconque changement.
    en effet, l’algérien lambda sait que tebboune a été « élu » par gaïd salah, lequel a supporté fakhamatouhou kouider jusqu’à la dernière seconde (n’oublions jamais que gaïd ne s’est rebellé qu’au moment où il a compris qu’il était dans la ligne de mire de saïd, le frangin chéri). en d’autres termes, gaïd a liquidé ses adversaires avant que ces derniers ne le neutralisent.
    moralité de l’histoire: un partie de la issaba a jeté une autre partie de la issab en pâture à la plèbe (voir les hurlements de joie à la vue de ouyahia menotté) et le système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation s’est ouvert une prolongation avec une issaba qui risque d’être encore plus vorace que celle qui a élu domicile à el harrach, à moins que ……………………………………… le prix des hydrocarbures s’effondre pour une longue durée

    Anonyme
    24 juin 2020 - 7 h 31 min

    Ah ben voilà!!! tout le monde commence à retrouver la raison!! Tebboune et Boutef c’est kif-kif!! Il y a une logique de clan qui fait que ce milieu est comme une grande famille. On peut se jalouser et se détester mais on se soutient quand la famille est menacée

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