Création prochaine de filiales de banques publiques à l’étranger
Par Mounir Serrai – Les banques publiques ouvriront bientôt des filiales à l’étranger afin d’accompagner nos émigrés et de faciliter d’éventuelles opérations d’investissement en Algérie. Cette décision, avalisée au sein du gouvernement, a été annoncée par le ministre chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Rachid Beladhane, avant qu’il ne soit remplacé. Mais elle n’est nullement remise en cause par son départ du gouvernement suite au dernier remaniement partiel. Bien au contraire. Son remplaçant, Samir Chaâbane, député issu de l’émigration, ne peut qu’aller dans ce sens, surtout que la volonté de créer des filiales de banques publiques à l’étranger pour tenter de capter les devises en offrant des prestations à nos ressortissants.
Mais cela est resté au stade de volonté. Confrontée à une crise financière et économique des plus acerbes, l’Algérie, à travers son gouvernement actuel, semble contrainte d’œuvrer pour séduire un tant soit peu les émigrés dans l’espoir de susciter d’importants transferts de devises vers l’Algérie en encourageant et facilitant l’investissement. Le ministre s’était engagé au nom du gouvernement devant les représentants économiques algériens à l’étranger de lever toutes les contraintes et les embûches pouvant décourager nos émigrés à placer et investir leur argent en Algérie. Il affirme que l’action du gouvernement vise à créer un climat économique permettant des opérations d’investissement gagnant-gagnant.
La fonte des réserves de change, qui sont sous la barre des 60 milliards de dollars, et les sombres perspectives du marché pétrolier, source presque exclusive de devises, pousse ainsi les gouvernants à se tourner vers notre communauté établie à l’étranger, essentiellement en France et au Canada.
Il faut juste souligner que nos voisins de l’Est et de l’Ouest (Maroc et Tunisie) ont mis des circuits financiers qui leur permettent de recevoir des transferts considérables de devises de la part de leurs ressortissants en Europe. Et il faut savoir que la diaspora algérienne est beaucoup plus importante que celle du Maroc et de la Tunisie.
M. S.
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