Le PAD dénonce «la criminalisation de l’action politique»
Par Mounir Serraï – Les forces du Pacte de l’alternative démocratique (PAD) s’élèvent contre la répression qui bat son plein et dénonce «la criminalisation de l’action politique». «Contre la volonté du changement radical exprimé par l’immense majorité du peuple depuis dix-huit mois, le pouvoir en place confirme sa volonté de maintenir le système par l’usage de tous les moyens antidémocratiques», relève, non sans désolation, ce parti qui revient sur les arrestations et emprisonnements de militants politiques et d’activistes de la révolution du 22 février qui «se comptent par centaines dans tout le pays, atteignant, ces derniers mois, une ampleur sans précédent». Pour lui, tous ceux qui rejettent «la normalisation violente en vigueur» sont ciblés.
Le PAD estime que le pouvoir «vient de franchir le Rubicon en s’attaquant une nouvelle fois au pluralisme politique chèrement acquis par des décennies de lutte contre le système du parti unique», en menaçant de dissolution le RCD pour ses activités et positions politiques. Le PAD appelle à «l’unité la plus large en défense du pluralisme politique et des libertés démocratiques sans lesquels aucune possibilité de changement démocratique du système n’est possible».
Cette entité politique, composée notamment du RCD, du PT, du FFS, de l’UCP et du MDS, qualifie d’«intolérable toute atteinte au pluralisme politique». Le PAD rappelle dans ce sillage que «toutes leurs activités et actions publiques sont frappées par le sceau de l’interdiction depuis sa constitution le 26 juin 2019». Exigeant l’arrêt de la répression et des atteintes aux libertés fondamentales, le PAD continue à agir pour «une transition démocratique autonome de toute tutelle du régime, initiée par une conférence nationale indépendante en vue d’un processus constituant souverain débouchant sur le départ du système».
M. S.
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