Nouveau scandale : le colis suspect de l’ambassade du Maroc à Santiago
Par Houari A. – Le président du groupe chilien d’amitié avec la République sahraouie, Esteban Silva Cuadra, a été contacté hier [dimanche] par ses parents octogénaires pour l’informer qu’ils ont reçu, à leur domicile, un colis portant de manière visible les sceaux de l’ambassade du Maroc et du centre culturel Mohammed-VI pour le dialogue des civilisations, un des relais propagandistes marocains au Chili, dont le siège est à Coquimbo, ville côtière située à 462 km au nord de Santiago, lequel colis contenait un don constitué de produits alimentaires variés.
Ce qui a troublé Esteban Silva Cuadra, c’est la façon avec laquelle l’ambassade du Maroc a pu retrouver l’adresse de ses parents retraités qui vivent dans un appartement situé dans l’un des quartiers les plus cossus et les plus aisés de Santiago, Las Condes, ce qui suppose la possible complicité d’agents de la commune. Derrière ce faux élan de générosité, prétendument motivé par le contexte de la pandémie du Covid-19, Esteban Silva Cuadra voit une forme de corruption déguisée, voire une intimidation pour son soutien actif et assumé à la cause sahraouie.
Fidèle ami de l’Algérie et défenseur infatigable des causes justes, Esteban Silva Cuadra a publié un article, ce 5 juillet, pour rendre hommage au peuple algérien à sa Révolution. «L’Algérie est un pays stratégique en Afrique et un des acteurs les plus influents au sein de l’Union africaine. Pour le Chili, l’approfondissement des relations bilatérales avec l’Algérie a un énorme potentiel en soi», a-t-il écrit, tout en exprimant son désaccord total avec le choix fait par le gouvernement de son pays de fermer l’ambassade du Chili à Alger.
«La décision erronée annoncée par le gouvernement de droite du président Sebastian Pinera de fermer six ambassades chiliennes à l’étranger, y compris notre ambassade en Algérie, n’est pas conforme à la riche et fructueuse histoire des relations algéro-chiliennes et envoie un signal hostile au peuple algérien avec lequel nous sommes unis par des liens historiques, actuels et futurs, profonds», s’est-t-il insurgé.
En tentant de corrompre cet homme de principes, le Makhzen a décidément frappé à la mauvaise porte.
H. A.
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