Des médecins meurent du Covid-19 à Biskra, Sétif et Bouira
Par Hassani Abid – Le corps médical est en deuil à Biskra. Trois médecins ont été fauchés en une journée par le coronavirus qui s’est fortement propagé dans cette wilaya ces dernières semaines. Il s’agit des docteurs Mohamed Houhou, Samir Chebila et Mohamed Belhamra qui ont quitté ce bas monde en œuvrant avec abnégation à la prise en charge des nombreux malades qui affluaient dans l’unique hôpital de cette wilaya, avec des moyens souvent rudimentaires. A Sétif aussi, le corps médical est en deuil à cause du décès d’un médecin, chef du service radiologie, après avoir été contaminés par le Covid-19. A ce triste bilan s’ajoute le décès de la jeune infirmière enceinte à l’hôpital de Bouira. Il y a également un pharmacien décédé du Covid-19 à Constantine. Fortement sollicité depuis le début de l’épidémie en février dernier, le corps médical a payé un lourd tribut. Des dizaines de personnes appartenant au corps médical ont perdu la vie à cause de cette maladie attrapée en plein exercice de leur profession.
Si aucun hommage officiel n’a été rendu au personnel soignant victime du Covid-19, sur la Toile, en revanche, de nombreux messages de compassion ont été postés par des Algériens qui vouent tout le respect à ces «combattants» contre le Covid-19. Le personnel soignant travaille souvent dans des conditions difficiles, en raison d’un manque de moyens de protection, mais aussi d’équipements nécessaires à la prise en charge des personnes atteintes par ce virus.
Certains commentateurs sur les réseaux sociaux mettent en avant également le manque de civisme des citoyens qui fait courir de graves risques au personnel soignant qui, par un geste d’inattention, peut faillir au protocole de protection et être contaminé. Cela, surtout que le personnel médical est sous pression et est donc plus exposé aux erreurs. Des appels ont été lancés pour briser la chaîne de contamination à travers l’application rigoureuse des gestes barrières. Car, expliquent-ils, plus on réduit le nombre de personnes contaminées par jour, plus on facilite le travail des travailleurs de la santé qui pourront mieux s’occuper des cas affectés.
H. A.
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