Des Algériens bloqués à l’étranger crient leur détresse dans une lettre à Tebboune
Par Houari A. – Des concitoyens bloqués à l’étranger ont décidé de s’adresser directement au président de la République via une lettre ouverte publiée sous forme de pétition qui a recueilli près de six cents signatures en soixante-douze heures, selon ses initiateurs. «Au lendemain de la célébration de la fête de l’Indépendance nationale qui a coïncidé cette année avec le rapatriement des ossements de nos valeureux martyrs, morts au champ d’honneur pour que vive l’Algérien(ne) libre et digne, nous, Algérien(ne)s bloqué(e)s à l’étranger, interpellons votre Excellence sur la situation dégradante, indigne et inhumaine que nous subissons à l’étranger, depuis la fermeture des frontières, loin de nos familles et de notre pays», lit-on dans la pétition.
«Cela fait maintenant quatre mois que nous sommes abandonnés à l’étranger, épuisés moralement et démunis financièrement, nous survivons dans des conditions de vie misérables, certains d’entre nous sont tombés en dépression, en apprenant la perte d’un proche en Algérie», soulignent les signataires du texte publié sur Change.org. «En dépit de notre inscription à la campagne de rapatriement lancée par le ministère de l’Intérieur au début du mois d’avril, aucune information n’a filtré sur notre programme de rapatriement», indiquent-ils, en ajoutant que «les services consulaires sont la plupart du temps injoignables ou, au mieux, ils nous demandent de patienter encore et encore.»
Les signataires expliquent qu’au mois de mars ils se sont retrouvés bloqués à l’étranger pour diverses raisons, professionnelles ou personnelles. «Malgré la possession de titres de voyage valables, la pandémie du Covid-19 nous a contraints à prolonger notre absence pour préserver la santé de nos concitoyens. Aujourd’hui, après quatre mois d’attente interminable, notre patience a atteint ses limites», alertent-ils.
Ces «mères et pères loin de leurs enfants, filles et fils loin de leurs parents, frères et sœurs loin de leurs familles» interpellent Abdelmadjid Tebboune pour «intervenir rapidement et instruire les services compétents afin de mettre fin à [notre] détresse».
H. A.
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