Comment Khelil et Ould-Kaddour ont transformé Sonatrach en coquille vide

Sonatrach
Khelil et Ould Kaddour ont rendue Sonatrach «rentivore». PPAgency

Par Dr Lagha Chegrouche(*) – De point de vue de la science économique et de la pratique managériale, la gouvernance suggère la présence d’une stratégie de réformes conçue et conduite avec rigueur et transparence, en vue de rendre l’économie du pays une économie productive, efficace et compétitive. Ce qui suppose que la gouvernance managériale a la primauté sur la régulation libérale – spontanée, par le marché –, parce que le «marché» doit être au service des intérêts stratégiques d’un pays.

L’illusion libérale

Il est donc illusoire de penser le contraire. Le faire relève pour le moins d’une méconnaissance des réalités industrielles et économiques dans le monde. La gouvernance économique, libéralisation et régulation, telle que pratiquée en Algérie à l’époque de Chakib Khelil et Abdelmoumen Ould-Kaddour, procède d’un mode abrutissant, fidèle au «paradigme carthaginois» – Carthage abrutit, Rome divise ! – et ce, malgré la prolifération des lois et règlements en la matière. Une «vision sans stratégie de gouvernance» et sans que les préférences et les enjeux économiques et sociaux ne soient évalués au préalable.

Le processus de gouvernance a été confié à des apparatchiks dont l’incompétence le dispute à l’approximation, convertis à un «libéralisme» via un détour outre-marin pour cette «élite», mais par intérêt rentier, opportunisme politique ou incitation partisane pour la «multitude». En effet, les partisans de ce «libéralisme», de plus «assumé» sans continence, ont pris le contrôle et l’autorité du processus de gouvernance managériale, parce que le pays était «contraint» et les honnêtes compétences «écartées».

Dans le secteur de l’énergie plus spécifiquement, une technostructure managériale sous l’autorité de Chakib Khelil et Abdelmoumen Ould-Kaddour a transformé Sonatrach en une «coquille financièrement énergétivore» sans enjeu pour le devenir économique et stratégique du pays (cf. Sonatrach : jeu et enjeu, avril 2020). Sonatrach consommait en «frais de fonctionnement et d’investissement» entre 10 et 15 milliards de dollars par an, selon de nombreuses estimations rigoureuses internes ou internationales. C’est-à-dire, entre 20 et 30% de son chiffre d’affaires pour un prix de pétrole de 65 dollars le baril ! Sonatrach, par cette illusion libérale, s’est transformée en «rentivore» au mépris des lois et de l’intérêt du pays.

La rentabilité d’une entreprise est d’abord dictée par ses profils industriels et managériaux sur tous les segments d’activités ou les portefeuilles d’affaires et non évaluée exclusivement en fonction de sa rente générée par une position dominante sur un gisement ou un segment d’activités d’hydrocarbures ou, encore, par une hausse des prix du pétrole. Pour les compagnies internationales (IOCs) en particulier, la variation des prix n’impactent la rentabilité de l’entreprise que marginalement et par ricochet. Est-ce le cas de la compagnie algérienne pendant ces deux dernières décennies ? Non ! Mais une certaine presse spécialisée persiste à faire l’éloge de cette technostructure supplétive outre-marine ou issue de MIT. C’est donc la rente pétrolière qui maintient cette compagnie stratégique d’Algérie en survie, une perfusion financière partagée. Elle est devenue syndromique pour l’élite et la multitude (cf. Géopolitique d’Algérie : syndrome de la régence).

Le référentiel d’appréciation des effets induits de ce processus de gouvernance managériale reste ceux de la baisse dramatique du niveau des réserves pétrolières et gazières, de la dégradation des performances économiques à l’exportation ou la condition sociale dans le pays. Nous pouvons, en guise de contribution, caractériser cette problématique de la gouvernance managériale et les tentatives de régulation libérale. Les exigences pour l’ouverture du secteur le plus pertinent du pays au capital privé international et local, sont obstinément invariables.

Nouvelle gouvernance

La promulgation de la loi sur le gaz et l’électricité en 2002 annonce une nouvelle période de gouvernance économique, fondée sur un libéralisme «par le marché». Les dispositions de cette loi sont d’inspiration néolibérale, en rupture avec la vision de contractualisation de la période précédente. Ce n’est plus le «contrat» qui induit «l’efficacité économique», mais le «marché» et rien que le marché, avec – ou sans – la «main invisible» d’Adam Smith. Un libéralisme forcené mais formellement «assumé». C’est une vision qui s’insère dans une logique d’extraversion économique. De nombreux secteurs économiques ont fait l’objet d’expérimentation. L’énergie, les mines et les télécommunications ont connu des «percées» tant sur le plan des «lois et règlements» instituant le nouveau mode de gouvernance, que sur celui de la mise en place des nouvelles «autorités de régulation». Nous limitons l’analyse au secteur de l’énergie.

– La loi sur le gaz et l’électricité de 2002 a introduit des principes qui ont prévalu lors de la déréglementation de l’industrie de réseau aux Etats-Unis et en Europe, notamment pour l’électricité, le gaz, la télécommunication, le transport. Une transposition intégrale, copie conforme, de ces principes de «dérégulation» aux industries fondées sur le «monopole naturel». Cependant, l’industrie électrique – ou gazière – en Algérie n’a rien à voir avec celle des pays de l’Union européenne ou des Etats-Unis. Le sens de la mesure devrait, en théorie comme en pratique, l’emporter sur l’imitation ou l’idiologie.

– La loi sur les hydrocarbures de 2006, suivie d’autres versions, a prolongé, puis affiné cette vision libérale, pourtant spécifique à l’industrie de réseau, en postulant pour un cadre réglementaire, un mode de régulation pour le moins atypique dans l’industrie pétrolière internationale, une industrie concurrentielle, exception faite de la partie génératrice de la rente pétrolière, le gisement proprement dit. Le gisement étant à l’origine de la rente de monopole.

– La création d’une autorité de régulation, ALNAFT, une «agence pour la valorisation des ressources en hydrocarbures», un rôle de «gestionnaire» du domaine minier qui était, par délégation, du ressort de Sonatrach. Une seconde autorité appelée «Agence nationale de régulation des hydrocarbures» (ARH), qui a pour mission de garantir le «libre accès et l’égalité de traitement pour les tiers».

Le processus de libéralisation dans sa phase ultime devrait conduire, par ricochet, à l’alignement des prix du marché intérieur sur les prix internationaux, en raison de la «liberté des flux d’importations». Les entités importatrices et les représentations des compagnies internationales n’hésiteraient pas à répercuter ces prix internationaux sur les consommateurs autochtones, y compris sur ceux dont le revenu est uniquement le salaire minimum. Le revenu annuel per capita étant de 4 710 dollars – 1 990 dollars en 2019, selon la Banque mondiale. Il traduit une forte disparité salariale et patrimoniale dans le pays. Les salaires en Algérie restent dix fois plus bas que dans les pays où ces produits importés sont fabriqués. Une situation porteuse de nombreuses et graves précarités pour le pays et dont la gouvernance économique ne mesure pas les effets sur le bien-être collectif et, surtout, pour la paix sociale, notamment dans l’optique d’une libéralisation totale.

Dans une précédente contribution, nous avons tenté de clarifier le nouveau jeu auquel Sonatrach est confronté. Les enjeux portés par sa nouvelle direction semblent pertinents et exigent un consensus large au sein et autour de Sonatrach, pour un sursaut managérial et stratégique dans l’intérêt du pays.

Le contexte international exige, en effet, de cette compagnie, pour préserver son rang et ses parts de marché, de refonder sa comptabilité managériale, revitaliser ses pôles de production, accroître l’effort de recherche et d’expertise et peaufiner les trajectoires de croissance et d’excellence.

Au lieu de ce consensus politique et managérial, de nombreux «critiques» se sont lancés dans le dénigrement, l’injure, voire une forme de «racialisme» abject qui dépasse des considérations régionalistes et claniques, selon l’adage du pays «bghelhoum wala âwd e’nass» (leur mulet vaut mieux qu’un Barbe). Un courant haineux indigne de l’Algérie combattante, une technostructure responsable de tout point de vue de la déconfiture de Sonatrach, le bras économique du pays. Une technostructure qui a légué au pays une coquille managériale sclérosée à revitaliser, des réserves stagnantes voire en baisse à reconstituer, des infrastructures vieillissantes à rénover et une culture rentière et claniste à bannir.

C’est l’œuvre de la technostructure sous l’autorité de l’expert de la Banque mondiale et son génie, l’auditeur de MIT.

L’ancienne technostructure managériale a abusé manifestement et massivement d’un bien public confié à son management. Au lieu de servir le pays, elle s’est servie. Elle s’est attribuée des gros salaires et diverses rétributions pécuniaires ou en nature – primes, logements, voitures, cartes bancaires, missions à l’international, suites de luxe, frais de bouche et de séjour, vacances et festivités, crédits à taux zéro. Le management des IOCs pourtant privés, éprouve l’envie et même l’agacement face à autant d’avantages financiers et économiques. Les comptes salariaux de ces IOCs n’ont rien à avoir avec ceux de Sonatrach. Une préférence supposée contributive à la «lutte contre la corruption» est inexplicable, de ce point de vue.

Juste un abus de biens sociaux, un abus de position préjudiciable.

L. C.

(*) Chercheur en économie & stratégie, université Paris I, directeur du Centre d’études nord-africaines (Paris). Ses travaux de recherche portent sur l’économie et la géopolitique comparée. Il enseigne à l’université de Paris I. Il collabore, par ailleurs, avec des institutions internationales.

Auteur de nombreuses publications relatives à l’économie et à la géopolitique. En 2020, il a publié deux ouvrages : Chroniques nord-africaines : régence et gouvernance ; Géopolitique d’Algérie : syndrome de la régence. Il s’exprime souvent dans la presse ou lors des forums sur des problématiques de géopolitique comparée et de relations internationales. Chroniqueur sur de nombreuses chaînes de télévision internationales.

N. B. : le titre est de la rédaction.

Comment (26)

    Brahms
    10 juillet 2020 - 21 h 02 min

    Mr Tebboune, il faut agir maintenant, il faut passer à l’action ?

    Mr Bouchouareb Abdeslam est propriétaire de plusieurs appartements à Paris dont un à + de 4 000 000 €. Cet argent appartient au peuple algérien qui souffre depuis plus de 20 ans. Son acolyte Ould Kaddour en possède un à 7 000 000 € hors frais de notaire soit plus de 11 000 000 d’euros de quoi éradiquer la misère sociale de tout un village. Cet argent public doit retourner au peuple qui en a bien besoin. Mr Tebboune, il faut donc sévir rapidement en captant ces biens immobiliers avant qu’ils ne changent de mains comme dans l’affaire Khalifa avec la villa sur la Côte d’Azur bradée 03 fois rien, à un Oligarque Russe.

    amir
    10 juillet 2020 - 18 h 41 min

    Merci pour cet excellent article qui nous rappelle que les fossoyeurs du pays vaquent toujours à leurs occupations sans aucune inquiétude et que la Berezina continue

    Aures
    10 juillet 2020 - 2 h 16 min

    Un arrière goût bien amère et une déception insoutenable et insondable quant à la lecture de ce gangstérisme d’état en bandes organisées et claniques. Il n y a pas de mots pour qualifier ces 20 ans perdues pour un pays et pour une génération sacrifiée sur l’autel des péchés capitaux d’une mafia sans morale ni scrupules .En vérité je vous le dis, il est indispensable que les verdicts soient populaires et avec une option de la peine capitale à consommer sans modération jusqu’au dernier de ces voyous. La trahison des siens est pire qu’une guerre de décolonisation, pire qu’une guerre civile. C est l’âme d’un peuple, d’une nation qu’on a condamné à des tourments longtemps avant de retrouver la paix intérieure.
    Bien à vous.

    Argentroi
    9 juillet 2020 - 21 h 32 min

    Encore un expert qui en veut à Sonatrach ! Il reproche à Sonatrach de ne survivre que grâce à la rente pétrolière, c’est à dire que la part qui lui revient dans le partage de la rente pétrolière est assez élevée sinon elle aurait fait faillite. Et pourquoi, elle ferait faillite : pardi, il y a les salaires des responsables, les frais de mission, voici la liste que nous donne notre expert: primes, logements, voitures, cartes bancaires, missions à l’international, suites de luxe, frais de bouche et de séjour, vacances et festivités, crédits à taux zéro.
    Eh, bien pas de missions à l’étranger et donc pas de cartes bancaires ni frais de de bouche et de séjour. Que reste-t-il ? Les vacances, allez on supprime, plus de vacances !
    Mais si on enlève les festivités, le moral ne va pas être bon ? Et les voitures et les logements, et les primes et d’autres avantages mais aucune société dans le monde ne les octroie, notre expert à Paris en a reçu l’assurance quand il est allé se renseigner chez Total tout près de lui à la Défense à Paris.
    Et notre expert, dans une autre contribution, se demande pourquoi il y a une différence salariale entre Ain Amenas et Boumerdes puisque pour lui, remarquez l’argument tranchant, il y a une seule et unique Algérie. Effectivement il y une seule et unique Algérie puisque les travailleurs à Ain Aménas entendent le soir le clapotis des vagues et ressentent cette douce fraîcheur de la mer que ressentent tous les algériens sans exception !
    Notre expert aurait pu être plus convaincant s’il nous dressait un tableau comparatif sur les salaires, primes, avantages, cartes bancaires, vacances, festivités, logements, voitures entre Total par exemple et Sonatrach.

      Dr . CHEGROUCHE
      9 juillet 2020 - 23 h 03 min

      Merci de cette lecture !

      Il s’agit d’un article de presse qui ne peut pas expliquer tout !
      Pour plus de détails, référez-vous à mes ouvrages ou spécialement à une contribution in Cahier économique de Bruxelles sur le sujet.

      – Total a plus de pétrole que Sonatrach. Total produit 2 millions de barils/jour et un profit net de 20 milliards, avec moins de salariés. En plus, elle paie l’impôt et achète des actifs dans le monde !

      – Et Sonatrach, la coquille vide, 2 millions de barils/jour équivalent (pétrole, condensat, gaz, GPL) pour un chiffre d’affaires de 50 milliards de dollars. Elle prélève 15 milliards à la source ! Le reste est supposé droit de la puissance publique rente et fiscalité pétrolière. Combien de bénéfice ? Demandez à Chakib ou Ould Kaddour ?

      Donc le patriotisme de la vache grasse est fini !

      Pour la brise de « Rocher noir », ce n’est pas un bien et non un produit ! Je vous laisse deviner la suite. Pour In Amenas, comparez plutôt le désert arabique et le notre ? Le désert arabique a inventé Dubaï, Doha ! Le désert algérien, des ventres creux et des coopérants !

        Krimo
        10 juillet 2020 - 11 h 49 min

        Dr . CHEGROUCHE,

        Connaissez-vous Total ?

        CFP Total d’abord, puis Total, apres Total-Petrofina, ensuite Total-Elf-Petrofina pour aboutir a  »  » votre Total  » et je vous cite:  » Total a plus de pétrole que Sonatrach. Total produit 2 millions de barils/jour et un profit net de 20 milliards, avec moins de salariés »

        Sonatrach 1963 a vocation le transport et la commercialisation des hydrocarbures. Elle s’est faite dans tous les corps petroliers (amont et aval) en 1971 telle que (supposement) vous la connaissez sur un conglomerat de societes petrolieres nationalises (Repal, CFP, Creps ….) qui lui ont legues 139 gisements petroliers ( chiffre des annees 70).

        Dr Lagha savez ce que represente l’Engineering pour 139 gisements aussi varies que divers ? Alors qu’a l’oree des annees 70 vous ne disposiez meme pas de deux ou trois dizaines d’ingenieurs dans la filiere. Et bien ne vous en deplaise, Chakib Khelil et un autre (dont j’ai oublie le nom, qu’il m’en excuse) ont releve ce defi fou. Oui de la folie extreme pour les gens qui savent de quoi il retourne. Les ingenieurs d’Elf et Total ( CFP, Repal, Creps entre autre) ils se promettaient de revenir dans moins d’un an a savoir 1972. SH a assume jusqu’a la fin des anees 70 pour s’etoffer de son staff dans les divers secteurs de cette industrie. Au debut des annees 80, 95% de son effectif technique etait algerien et seulement algerien, les 5% restant de la foutaise sovietique residus du « contrat entre etats » de 1965 et le reste des ressortissants de pays arabes dont la majorite a ete formee en Algerie. La suite n’est pas belle avec le triumvirat Brahimi la science-Nabi-Messaadia ………

        Sonatrach est une societe d’etat et j’espere que vous l’avez pas oublie, Total par contre releve du prive. La plethore d’effectif, vous avez raison, on comptait 5 stratif pour 3 techniques et cela vous pouvez le comprendre si vous vivez l’Algerie …. Quel manager, ramene d’ou vous voulez aurait carte blanche dans le management pour assumer la fonction telle que vous l’entrevoyez ou selon les standards. Un indice vraiment derisoire El Mouloudia, pour me faire comprendre.

        Apres 71 Total est reste en Algerie pour l’exploration, elle avait tout le territoire algerien, rapport conclusif remis a Nabi : il n’y a plus rien a decouvrir et vos reserves (heritees) s’assecheront a l’oree des annes 90. Fort de cet argument que fit notre brillantissime ministre, sus aux energies nouvelles ….. et ce n’est que par l’abnegation de quelques m’habels de leur Algerie (dont Attar….) qui se sont creves qu’on eut Berkine.
        Alors est-ce TOTAL l’incompetence ou TOTAL l’abus de confiance ???
        Si vous auriez une touche avec Thierry Desmarest (et si pas devenu franchouille) il vous parlera de cet intermede.

        Krimo
        10 juillet 2020 - 12 h 00 min

        Dr. Chegrouche,

        Vous dites : « Pour In Amenas, comparez plutôt le désert arabique et le notre ? Le désert arabique a inventé Dubaï, Doha ! Le désert algérien, des ventres creux et des coopérants !  »

        C’est vraiment une insulte a l’intelligence

        Argentroi
        10 juillet 2020 - 14 h 29 min

        @ Dr . CHEGROUCHE
        Voilà quelques remarques sur quelques éléments comparatifs entre Total et Sonatrach.
        Total déclare avoir plus de 100 000 salariés dans le monde répartis entre 130 pays dont 25% en France.
        Sonatrach déclare avoir moins de 50 000 salariés et si on doit compter les filiales de Sonatrah, comme Naftal et beaucoup d’autres, on arrive à 120 000 salariés. Mais à ce moment-là, il faut compter aussi les salariés des 900 filiales de Total.
        Pou ce qui est du chiffre d’affaires de Total qui est de 200 milliards, cela n’a rien à voir avec les 20 milliards de profit net. Car pour Sonatrach, vous nous livrez le chiffre d’affaires et vous ne donnez pas le profit net. Mais comme vous nous dites que Sonatrach prélève à la source 15 milliards au titre de sa part de la rente pétrolière, que reste t-il donc à l’état pour qu’il puisse faire face à toutes les dépenses qu’on voit; c’est une gageure ! C’est ce que je n’arrive pas à comprendre !
        Parlez-nous aussi des stock-options et des bonus accordés aux dirigeants et cadres de Total ainsi que les frais de mission et autres avantages pour qu’on se rende compte de la différence !

      Dr. CHEGROUCHE
      10 juillet 2020 - 1 h 53 min

      Suite à mon commentaire, je vous invite à écouter la vidéo suivant : Total VS Sonatrach (2016)!
      https://www.facebook.com/cenafric/videos/959085787522862/UzpfSTEwMDAwMDgyNjcxNTAzNjozMDkyMjExODAwODE2MzQ3/?notif_id=1594322964455356&notif_t=feedback_reaction_generic

      Elle répond à vous questions

    SaidZ
    9 juillet 2020 - 17 h 57 min

    Rien que la sonatrach !? toutes les institutions de l’état sont à genoux, aucun secteur n’a été épargné par l’échec programmé des spoliateurs de l’indépendance.

      Argentroi
      10 juillet 2020 - 11 h 27 min

      Total déclare avoir plus de 100 000 salariés dans le monde répartis entre 130 pays dont 25% en France.
      Sonatrach déclare avoir moins de 50 000 salariés et si on doit compter les filiales de Sonatrah, comme Naftal et beaucoup d’autres, on arrive à 120 000 salariés. Mais à ce moment-là, il faut compter aussi les salariés des 900 filiales de Total.
      Pou ce qui est du chiffre d’affaires de Total qui est de 200 milliards, cela n’a rien à voir avec les 20 milliards de profit net. Car pour Sonatrach, vous nous livrez le chiffre d’affaires et vous ne donnez pas le profit net. Mais comme vous nous dites que Sonatrach prélève à la source 15 milliards au titre de sa part de la rente pétrolière, que reste t-il donc à l’état pour qu’il puisse faire face à toutes les dépenses qu’on voit; c’est une gageure ! C’est ce que je n’arrive pas à comprendre !
      Parlez-nous aussi des stock-options et des bonus accordés aux dirigeants et cadres de Total ainsi que les frais de mission et autres avantages pour qu’on se rende compte de la différence !

    Brahms
    9 juillet 2020 - 16 h 00 min

    La seule solution ?

    Envoyer les bérets verts puis ficeler ces 02 gugusses (Ould Kaddour et son comparse Chakib) comme des saucissons afin de les rapatrier par avion pour un procès équitable en Algérie puis direction le Bagne de Tamanarasset pour des travaux forcés (allées des salades pour des plantations 100 hectares à faire à courber l’échine, allées des tomates, allées de la pomme de terre pour travailler à 40 ° au soleil). Puis une saisie de tous leurs biens acquis illégalement à l’étranger. Il n’y a que cela à faire.

    Badre
    9 juillet 2020 - 13 h 11 min

    L’impérialisme occidental qui s’inspira Sur la doctrine de la conquête par les armes et feu, eut l’ingéniosité subreptice de démolir le pays de l’intérieur par l’intermédiaire d’agents qui lui sont soumis
    Qui de ces cadres de la Sonatrach peut se targuer de n’avoir aucun lien avec des intelligences étrangères
    Si seulement ces cadres se contenter de s’octroyer des privilèges- ce sont des félons et des traîtres à la nation au même titre que Bouteflika , un agent ayant eu la charge de mener le chantier de destruction du pays

    Anonyme
    9 juillet 2020 - 12 h 10 min

    societé « rentivore » et productrice de corruption depuis 58 ans,,alors elle doit etre dissoute et inviter ,enfin les partisans de la rente, a se retrousser les manches et se mettre au travail, pour produire comme tous les pays dépourvus de ressources ,si non, dans 50 ans,le pays sera au meme niveau confronté cette fois, a l’ épuisement programmé du pétrole !

    Abou Stroff
    9 juillet 2020 - 11 h 23 min

    « Comment Khelil et Ould-Kaddour ont transformé Sonatrach en coquille vide » souligne L. C..
    je pense que les deux gus ne furent, pendant un laps de temps, que les « bras armés » de la marabunta qui nous gouverne depuis l’arrivée de notre bienaimé ex-fakhamatouhou national.
    en d’autres termes, une analyse scientifiquement menée exige de replacer les actions de ces gangsters dans la logique du système basé sur la distribution de la rente sur la prédation qu’ils ont servi avec beaucoup de …………………………. talent, d’une part, et dans la logique du système capitaliste mondial dont la marabunta qui nous gouverne fut et est un allié objectif et subjectif (le non-développement de l’économie algérienne piloté par la marabunta qui nous gouverne est une condition nécessaire à l’essor du capital financier mondial, fraction dominante de l’heure du capital mondial).
    ainsi et jusqu’à preuve du contraire, les gus sont partis mais le système rentier ne donne aucun signe de « départ », bien au contraire, toutes les voix qui revendiquent un quelconque changement sont traités de tous les noms d’oiseaux et traînés devant la justice.
    moralité de l’histoire: Khelil et Ould-Kaddour ne peuvent être neutralisés (c’est à dire traduits en justice ou éliminés par un djinn maléfique) sans, au préalable, enclencher un processus de mise à mort du système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation qui nous avilit et qui continue à nous avilir et à nous réduire à des moins que rien manipulés par n’importe quel « manoeuvrier ».

      Abdelmadjid AIT SAADI
      10 juillet 2020 - 15 h 57 min

      Quand à la veille des nationalisations, puis quand nous avons enfin, convaincu le Président Boumedienne, que la seule solution au conflit algero-français sur l’exploitation du pétrole algérien, étaient la nationalisation et la prise en main par les compétences techniques algériennes, CEUX qui dirigeaient SONATRACH et le ministère de l’industrie et de l’énergie furent nos plus grands ENNEMIS, même si aujourd’hui, ils s’auto-attribuent la paternité de ce DÉFI, que nous avons relevé et réussi.
      Mais, hélas, ils ne nous l’ont JAMAIS PARDONNÉ,et à chaque restructuration de SONATRACH, 5 ENTRE 1971, et 1975, nous reculions dans la hiérarchie, pendant qu’eux, les  »gratte papier », passaient de  »facteurs » à VICE-PRÉSIDENTS… INCOMPÉTENTS.
      En 1975, les quelques rares ingénieurs qui furent les PÈRES de la VRAIE SONATRACH des découvertes et de l’accroissement des réserves pétrolières, des forages et de la production, fument CONTRAINTS DE DÉMISSIONNER après avoir constaté que lors du  »Renouvellement des ACCORDS PÉTROLIERS, EN 1975 », nous avions été TRAHIS par les dirigeants, qui ont TOUT RENDU DANS LES FAITS À TOTAL et ELF.
      DEPUIS,bien entendu, tout est allé à veau-leau….

        Krimo
        10 juillet 2020 - 19 h 07 min

        M Ait Saadi,

        Content de vous lire, et excusez-de ne pas vous avoir cite nommement dans un post ci-dessus. Les printemps passent si vite .
        Pour SH c’est a vaux l’eau et le plus grave c’est cette procession d’experts qui l’accompagne.

        Vous ne me connaissez pas mais votre reputation nous est parvenu et l’on ne vous a pas oublie.

        Vraiment ravi de vous lire.

          Abelmadjid AIT SAADI
          12 juillet 2020 - 1 h 13 min

          Merci, Si Krimo, Allah yehefdhek.
          Quand Boumedienne avait constaté que les négociations avec CFPA, REPAL, CREPS, PETROPAR, SNPA, n’en finissait pas, il a ordonné le rappel de TOUS les experts, qui avaient quitté l’Algérie, pour travailler à l’étranger. Je fus le premier à être rappelé, et j’ai immédiatement répondu présent, d jusque là, conseillés par des Égyptiens, des Libanais, des FRANçAIS pour négocier CONTRE des FRANçAIS !!! Les Algériens COMPETENTS, (Master alors de USC, in Petroleum Engineering, puis PHD in Finance, Texas A&M) comme Abderahmane Megateli, (ex-commandant de l’ALN), Directeur de la Recherche et Production à SH, ayant été, IGNORE, par les « BOULITIQUES » qui dirigeaient SH, et le ministère de l’Industrie et de l’énergie, lui préféraient leurs « amis français » !!!
          Dès août 1970, toutefois, pour donner un coup de mains, aux « négociateurs algériens », qui étaient dans un cul de sac, face aux experts français, le ministre Abdeslam, Ghozali et Ait Lahoussine, décidèrent de faire appel à moi, et j’ai démissionné de Corelab Dallas, pour rentrer IMEDIATEMENT, d’autant plus que je connaissais bien le dossier, du fait que Directeur des etudes à Corelab, qui était « conseil de Total et Elf », je connaissais les points d’achoppement.
          Dès mon retour, j’ai convaincu les quelques rares ingénieurs algériens qui travaillaient dans les sociétés étrangères à nous unir, et nous avons convaincu Boumedienne de nous faire confiance et d’envisager sereinement la seule solution, envisageable, les NATIONALISATIONS.
          Quand j’ai prononcé le mot, Boumedienne, m’avait répondu: « tu veux qu’on m’élimine comme Mossadegh ???  »
          Heureusement, il nous a fait confiance, et dès son discours terminé, j’ai reçu ordre avec une dizaine d’ingénieurs, de nous rendre à Hassi Messaoud, pour prendre en mains TOUS LES CHAMPS.
          Abdeslam et Ghozali, m’ont dit TEXTO au téléphone dans l’heure qui a suivi l’annonce à la télévision, des nationalisations à la salle HARCHA, lors de la célébration du 24 février, fête de l’UGTA, عقدتها بالسانك ضروك اتحلها بسنيك
          Cela m’a encore donné du PUNCH, et nous avions pris en mains le Reservoir Engineering, (Gisements), pendant que les « techniciens supérieurs », promus Vice Présidents, pour diriger des PHD, qui travaillaient qui chez Corelab, Dallas, dans mon cas, ou Mc Cord, Dallas, pour Chakib Khellil, n’ont JAMAIS osé se mêler de l’exploitation.
          Effectivement, je suis remonté sur Alger, après avoir mis en place les équipes qui devaient gérer les champs, et du bureau de Megateli, nous avons envoyé un telex et un fax, puis téléphoné à Chakib Khellil, pour lui demander de rentrer, ce qu’il fit dans les 2 semaines qui suivirent.
          Je dois rendre un hommage appuyé à tous nos ingénieurs et techniciens qui nous ont fait confiance et se sont mobilisés jour et nuit, pour relever le défi technique.

    TNT
    9 juillet 2020 - 11 h 08 min

    La majorité des Algériens sont complice de la destruction de la nation Algérienne,lorsqu’ils acceptent de donner le pouvoir aux traitres et aux harkis

      Anonyme
      9 juillet 2020 - 12 h 10 min

      Comment se fait il qu on laisse des incompétents des voleurs mafieux, diriger « notre  » entreprise sonatrach….
      Ils devraient être jugé, on devrait leur confisquer les milliard de dollars qu ils ont détournés…
      Auguste !! La raffinerie de plus de 70ans!! Qu il faut rafi
      Kil faut rafistoler a coups de milliard !!
      Kel gâchis mon dieu !!

        Le président
        9 juillet 2020 - 16 h 06 min

        Bonsoir Anonyme, je veux bien te croire qu’ils sont incompétents et mafieux , mais ils ont laissé leur progéniture qui dirige encore le pays . Pour preuve ,ont ils été poursuivis ,ont ils été signalé par les services , alors que le dernier des immigrés a vu et su ce qu’ils faisaient à Paris .Souvent bourrés au Pichet de Paris , le plus extravagant Ould Kaddour laissait des pourboires de……………500 Euros . Leurs sbires bénéficient ad vitam eternam des dorures de la république …………….bananière ( Algérie) . Soyons naifs

    L'Olive + La Figue + Le Légume + La Patate
    9 juillet 2020 - 10 h 54 min

    « Comment Khelil et Ould-Kaddour ont transformé Sonatrach en coquille vide » avec tous mes repects Docteur moi je dirai plutôt : Comment Khelil et Ould-Kaddour ces coquilles vides ont transformé la Sonatrach »

    RAYES AL VHOUUR
    9 juillet 2020 - 10 h 19 min

    Faut pas etre un genie en strategie de l’entreprise pour comprendre que l’affaire est montee de tte pieces lar le clan Khelil , Ould Kaddour et le Golden merde Bedjaoui et la mafia locale ah nv du secteur liabanais et les milieux occultes au liban pour porter le sale coup contre le geant petrolier Sonatrach .
    Faut chercher plutot de ce cote la.

    Flic Flac
    9 juillet 2020 - 10 h 18 min

    Ce n’est pas juste les dénoncés qu’il faut faire.
    Il faut agir, par des mandats d’arrêts international, ou organiser en payant leurs kidnapping et les ramener de gré ou de force en Algérie.
    Et leurs faire un jugement public trés médiatisé .
    Si le gouvernement algériens se refuse de faire ça !! aux yeux des algériens ils se rendent coupables de complicités .
    Et jamais les tensions se calmerons en Algérie.
    Il faut des gestes très forts à envoyer au peuple algérien.

      Belveder
      9 juillet 2020 - 10 h 49 min

      Hé ben c est du Netfix ..

        Le géant aux pieds d'argile
        9 juillet 2020 - 14 h 43 min

        Malheureusement ce n’est pas que la sonatrach qui est une coquille vide. Le pays entier s’est vidé de sa matière grise qui fait le bonheur d’autres nations.
        Comme on dit chez nous Eli dharbatou yedou mayebkich…
        Malgré tout cela nous avons encore des compatriotes qui portent des œillères et qui accusent la terre entière de nos maux. Les doriphores sont les nôtres et c’est eux qui ont saccagé le pays et personne d’autre.

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