Ces ténors autoproclamés du Hirak algérien : Zoubida Assoul testée positive
Par Boualem Snaoui – Alors que je m’apprêtais à disserter, sans «tabou», sur les relations du client de la défenderesse Zoubida Assoul, prénommé Karim, avec des sujets israéliens (comme le rapporte le journal en ligne Algérie Confidentiel du 22 avril 2020 – journal qui a disparu des radars aujourd’hui mais dont je garde précieusement une copie – l’une des cibles, testée positive en ces temps de pandémie au Covid-19 par l’auteur du livre Qui sont ces ténors autoproclamés du Hirak ? a fait tomber son masque et s’obstine à ne pas respecter les gestes barrières.
Il faut dire aussi que Zoubida Assoul m’a obligé à faire demi-tour, et pas marche-arrière, après ma dernière contribution sur les reptiles et les dictateurs du clan des auto-désignés «démocrates». On a connu tous les monopoles : le monopole des importateurs des œufs, des importateurs de voitures, des importateurs des céréales, de l’importation de la poudre de lait, etc., et voilà maintenant qu’on nous impose le monopole des «importateurs de la démocratie». C’est un business florissant où les employés sont rémunérés en rouleaux de billets de banque.
On l’attendait par la porte, la grande, cette défenderesse, ancienne cheftaine du Réseau des femmes juristes arabes, pour affirmer sans concession sa solidarité, sans équivoque, avec Mme Samia Aklouch, jetée en pâture par le parti politique des marchands de Dieu, Rachad, sur la scène des réseaux sociaux. Dans un silence assourdissant, elle a fait son apparition par la petite fenêtre, tournant le dos au «sexe fort», communément appelé «sexe faible». Nous ne laisserons pas le combat de Hassiba Ben Bouali, d’Evelyne Safir Lavalette, de Zoulikha Bekaddour, d’Alice Cherki, de Danièle-Djamila Amrane-Minne et de toutes les femmes révolutionnaires s’éteindre avec le business des laboratoires des «révolutions colorées» et des «Printemps des Arabes». Cet événement, passé sous silence par les «pouvoirs» et l’armée de la société dite «civile», me rappelle une note anonyme rédigée en 1956, et rapportée par Olivier Le Cour Grandmaison dans son excellent ouvrage Coloniser-Exterminer : «Bugeaud, le grand vainqueur de l’Algérie, l’a dit avant nous : le seul moyen pour faire céder (les rebelles) est de s’attaquer à leurs intérêts : leurs femmes au premier plan.»
Je n’userai peut-être pas de ma plume «féconde», car profondément attaché à la juste «lutte des femmes», dont deux d’entre elles – ma mère et ma grand-mère –, sans le sou, se sont sacrifiées pour me donner le meilleur d’elles-mêmes. Je voudrais, au passage, leur rendre un vibrant hommage.
Mais comme j’e n’ai pas fait ce demi-tour pour rien, et que notre Bianca Castafiore nationale d’Hergé nous a tendu la perche, notamment à travers les propos rapportés par son interprète du quotidien Reporters du 8 juillet 2020, je voudrais l’informer qu’il ne me semble pas que le professeur Ahmed Bensaada ait ouvert des inscriptions à Zoubida Assoul pour l’émission télévisuelle de la Gaf. Si c’était le cas, on aurait bien volontiers proposé la candidature du «danseur du régime de Tel-Aviv», vous savez, le caricaturiste, qui est une caricature à lui tout seul. A deux, Zoubida Assoul de la Gaf et le danseur du «régime de Tel-Aviv», feront la paire qu’on présentera démocratiquement à «Alhane wa chabab», notre «Eurovision» à nous.
Nous avons besoin de «penseurs» et non de «danseurs»
Dans ce «monologue politique», où elle excelle, elle montre de la peine à lire Qui sont ces ténors autoproclamés du Hirak ? L’avantage avec Zoubida Assoul, c’est qu’on n’a pas beaucoup d’efforts «intellectuels» à faire pour deviner les objectifs poursuivis par la «constituante nucléaire» qu’elle plaide. Son compagnonnage de rassemblement avec les «islamistes» qui veulent islamiser des musulmans et les «berbéristes» qui veulent «berbériser» des Berbères vient balayer les doutes sur l’objectif assigné de «dynamiter l’Algérie et son peuple». Dommage pour ces «tribalistes», l’œuvre de Patricia M.-E. Lorcin, Kabyles, Arabes, Français : Identités coloniales, qui devrait être enseignée dans toutes les écoles algériennes, nous a été livrée avant les déambulations d’Alger pour nous prémunir de la distribution de bananes.
Drôle de conception de la démocratie pour celle qui fuit le «débat contradictoire» à la vitesse de la lumière. Débat auquel elle n’a apparemment pas été préparée pour «se réserver le droit» de convoquer des contradicteurs politiques, pour leurs opinions, à la barre des tribunaux de ce qu’elle appelle «système». Cela, au moment même où elle claironne partout sur les chaînes «low cost» et leurs ondes 5G, ses prétentions de défendre des détenus d’opinion. Voilà précisément l’une des différences fondamentales entre son «hirak», qui veut nous transformer en «sujets», et le nôtre qui prône la «citoyenneté».
Bonne reptation.
B. S.
https://www.reporters.dz/zoubida-assoul-nul-na-le-droit-de-mesurer-le-patriotisme-des-algeriens/
https://www.universalis.fr/encyclopedie/coloniser-exterminer-sur-la-guerre-et-l-etat-colonial/
https://journals.openedition.org/assr/11183
https://www.alterinfo.net/Jacques-Benet-proche-de-l-OAS-inventeur-du-mythe-berbere-pour-detruire-l-Algerie_a143312.html
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