Mort de Moussa Benhamadi à la prison d’El-Harrach : Zeghmati coupable
Par Abdelkader S. – Belkacem Zeghmati poursuit la sale besogne que lui avaient confiée ses anciens chefs, l’un mort, Ahmed Gaïd-Salah, et l’autre incarcéré à la prison militaire de Blida, Wassini Bouazza. La mort de l’ancien ministre de la Poste et des télécommunications Moussa Benhamadi, du Covid-19 à la prison d’El-Harrach, lui restera sur la conscience jusqu’à la fin de ses jours qu’il terminera, lui aussi, en prison, selon des sources concordantes.
Le défunt Moussa Benhamadi a été emprisonné dans le sillage des règlements de comptes auxquels s’est adonné l’ex-vice-ministre de la Défense du clan Bouteflika au lendemain de la déchéance du président-roi. Il vient de décéder des suites de l’épidémie qui fait des ravages dans la prison d’El-Harrach où de nombreux détenus en souffrent, parmi lesquels les anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal. Il aura fallu attendre dix jours avant que la décision de son transfert à l’hôpital fût prise, mais il était déjà trop tard.
Le ministre de la Justice, dont le maintien à son poste a étonné plus d’un, a provoqué l’indignation d’un grand nombre de citoyens qui ont découvert, ahuris, le traitement inhumain qu’il a fait subir, de façon ignoble, à Ahmed Ouyahia lors de l’enterrement de son frère et néanmoins avocat, décédé d’un arrêt cardiaque. Des sources informées avaient expliqué à Algeriepatriotique que le défunt a succombé à un surmenage dû au rythme effréné des audiences non-stop et au grand nombre de dossiers à traiter dans des conditions intenables.
Les Algériens garderont de Belkacem Zeghmati l’image du ministre courbant l’échine devant un membre du gouvernement de rang inférieur qui lui enjoignait d’aller «jusqu’au bout» et auquel il faisait allégeance en public, en le remerciant «mille fois» de lui assurer protection et impunité. Ils garderont de lui également l’image du garde des Sceaux qui aura déshonoré le noble métier de juge qu’il a soumis aux désidératas du général ripoux Wassini Bouazza, bombardé par l’ancien chef d’état-major de l’armée directeur de la sécurité intérieure sans qu’il en ait ni les qualifications ni les qualités requises.
Les heures de Belkacem Zeghmati sont comptées. Ses errements sont multiples et ses casseroles nombreuses, relèvent des sources au courant des manœuvres et des frasques de celui qui est considéré comme le pire ministre de la Justice dans l’histoire de l’Algérie indépendante.
Avec la mort tragique de Moussa Benhamadi, il est désormais prouvé que la situation sanitaire à la prison d’El-Harrach est alarmante et que les plus hautes autorités de l’Etat doivent retirer la gestion des centres pénitentiaires à l’incompétent Zeghmati et la confier à des responsables plus consciencieux et plus honnêtes.
Le porte-parole du gouvernement avait, rappelons-le, fustigé la direction des centres pénitentiaires au niveau du ministère de la Justice au lendemain du scandale du cimetière. Preuve que le Président et le Premier ministre ne portent pas Belkacem Zeghmati sur leurs tablettes et que le décompte vers sa fin connue a été enclenché il y a belle lurette.
A. S.
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