L’ancien directeur central de la sécurité de l’armée Mehenna Djebar libéré
Par Karim B. – Nous apprenons de sources sûres que l’ancien directeur central de la sécurité de l’armée (DCSA) Mehenna Djebar a été libéré. Emprisonné à Blida sur instigation de l’ancien chef d’état-major de l’armée, Ahmed Gaïd-Salah, et de l’ex-directeur de la sécurité intérieure (DGSI), le général Wassini Bouazza, condamné à huit ans de prison et incarcéré à la prison militaire de Blida, l’ancien patron du renseignement militaire a été victime de règlements de comptes malgré ses longues années de loyaux services au sein de l’institution militaire qu’il a servie avec abnégation.
Le général Mehenna Djebar a été accusé à tort d’enrichissement illicite. Le journaliste exilé à Londres Saïd Bensedira avait révélé, dans une de ses interventions sur le cas Djebar, être entré en contact avec le fils de ce dernier pour obtenir des informations sur les biens dont il est allégué qu’ils appartiendraient à l’ancien patron du renseignement militaire. Le fils du général Djebar a répondu en affirmant que les biens dont il est question appartiennent à un ressortissant algérien portant le même nom que lui – Mouloud Djebar – et qu’il était aisé de confirmer ses dires en se référant au registre du commerce et en vérifiant la date de naissance qui prouve qu’il s’agit bien d’un homonyme.
D’autres officiers de haut rang ont été emprisonnés arbitrairement par Gaïd-Salah et Bouazza qui ont instrumentalisé l’appareil judiciaire civil et militaire, avec la complicité de Belkacem Zeghmati, ministre de la Justice toujours en poste, et du général Amar Boussis, limogé. Dès sa prise de fonctions, le président Tebboune a pris sur lui d’opérer un grand nettoyage, en coordination avec le chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée Saïd Chengriha, au sein des institutions de l’Etat et de la Grande Muette, surexposée par l’ancien vice-ministre de la Défense qui a failli provoquer un divorce fatal entre le peuple et son armée et semer une dangereuse division dans le pays.
D’autres hauts gradés de l’armée devraient être libérés dans les semaines à venir. Parmi eux, le général Hassan qui purgera sa peine le 31 août prochain. Arrêté dans le cadre d’un différend entre Gaïd-Salah et l’ancien patron du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), lui aussi emprisonné, le général Hassan a été jugé coupable en dépit d’une déclaration publique – la première et la dernière – du général Toufik qui attestait qu’il n’avait fait qu’exécuter les ordres de sa hiérarchie et qu’il avait accompli avec succès la mission hautement secrète qui lui avait été confiée.
K. B.
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