Scènes surréalistes de vol de moutons à Casablanca : le Maroc va à la dérive
Par Houari A. – C’est à des scènes surréalistes que les Marocains ont assisté médusés, la veille de l’Aïd. Au marché d’ovins dans la capitale économique, Casablanca, des dizaines de Marocains se sont adonnés à un pillage en règle des moutons exposés par les maquignons, dans un chaos indescriptible et en l’absence totale de la police. Des images filmées par un internaute sur place et diffusées sur les réseaux sociaux montrent des camions transportant des moutons en vue de leur vente et des Marocains portant chacun une bête et s’enfuyant, tandis que d’autres, y compris des femmes, tentent de pousser leur «acquisition» sans que les propriétaires des bêtes à sacrifier ne puissent «arrêter le massacre».
Selon une source très au fait de la situation sociale chez nos voisins de l’Ouest, ce qu’il vient de se passer à Casablanca «est le signal fort d’une implosion à venir et qui ne saurait tarder». Ce chaos qui a choqué de nombreux Marocains intervient à un moment charnière du règne de Mohammed VI. «Le roi du Maroc est gravement malade et la transmission de la couronne à son fils passe mal», explique cette source qui relève que celui qui portera le nom de son grand-père Hassan, affublé du chiffre III, «est encore trop jeune pour pouvoir prendre les rênes dans un pays exsangue où le pouvoir vacillant de Mohammed VI, non seulement suscite les convoitises d’autres membres de la famille royale, mais réveille également l’inextinguible désir d’établir un régime républicain et en finir avec la monarchie prédatrice qui a mis la majorité écrasante des sujets de «sidna» et de sa clientèle dans une misère indescriptible.
Selon des sources marocaines, les influents conseillers du Makhzen s’emploieraient actuellement à asseoir l’influence du futur successeur de Mohammed VI en le faisant présider des cérémonies officielles seul, y compris au sein de l’institution militaire. Une récente «fuite» – intentionnelle ? – d’un ministre qui s’était empressé de féliciter le fils du roi pour l’obtention de son baccalauréat, alors que les épreuves ne se sont même pas déroulées, a provoqué un tollé général, les Marocains ayant découvert, ainsi, que leur futur roi était bachelier de l’école française de Rabat où il recevait un traitement de faveur.
A ces faits s’ajoute la situation économique catastrophique induite par l’épidémie du Covid-19 qui a mis le royaume à genoux. Vivant quasi exclusivement du tourisme et de la sous-traitance via des sociétés étrangères – notamment françaises – installées dans ce pays ultralibéral, le Maroc a vu des entreprises comme le constructeur automobile français Renault fermer son usine, tandis que l’activité touristique est paralysée.
Des jours sombres attendent le Maroc, prédisent des analystes très pessimistes.
H. A.
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