L’Europe en tenailles entre néonazis et islamistes radicaux
Par S. Bensmail – En réaction à l’arrivée massive des «migrants fuyant la guerre et la répression en Syrie» – selon le discours officiel –, des groupes de contestataires se sont progressivement constitués dans toute l’Europe. Ces groupes sont combattus par leurs Etats respectifs. Généralement infiltrés par des militants néonazis, certains de ces groupes auraient été récupérés au sein de cette mouvance. Depuis quelques années déjà, avant même 2014, assez régulièrement, des foyers d’hébergement d’«immigrés» sont attaqués et incendiés par des groupuscules de skinheads. Des morts ont été enregistrés lors de ces raids, souvent nocturnes, ou d’agression de personnes. Ceci démontre la montée en puissance du sentiment de rejet de l’immigration imposée, du racisme et de la violence plus ou moins organisée et récupérée par des militants radicaux à l’idéologie néofasciste.
Deux tendances fortes, communautaires et nationales, ont pris position par rapport à cette question explosive des migrants : d’une part, les gauchistes libertaires pro-migrants, d’autre part, les groupes dits identitaires, parmi lesquels les néonazis ou les fascistes progressent. Ces deux pôles extrêmes ont commencé depuis quelque temps à s’affronter sur la voie publique, notamment en Allemagne et en France, et à s’en prendre aux forces de l’ordre et aux biens. Par ailleurs, nous avons vu, par exemple, la facilité et l’impunité avec lesquelles les Antifas se sont violemment attaqués à des manifestations et des évènements initiés et encadrés par le Front national, devant des forces de l’ordre impassibles – obéissant aux consignes socialistes du ministère de l’intérieur – dans différentes villes de France, et notamment en Bretagne.
L’usage opportun et planifié de violences urbaines – ou l’injection graduelle du «chaos constructif» – sert-il à la gestion du mécontentement des populations et au durcissement du contrôle de la société ? Comme je l’écrivais à propos du rôle occulte des grandes ONG impliquées dans la gestion de ces nouveaux flux, l’aide humanitaire en zones de guerre et le soutien aux groupes terroristes (en Syrie et en Irak) : «Comme aux Etats-Unis, mais à une toute autre échelle et avec une coloration bien spécifique, ces violences urbaines sont encadrées par des organisations qui mettent en action des groupes rompus au combat de rue et à la provocation. No Border, Antifas et autres groupuscules radicaux, ces nébuleuses, assez facilement manipulables, sont globalement les mêmes que celles qui s’opposent violemment aux forces de l’ordre à Calais, en défense des migrants.
Autant en France donc qu’aux Etats-Unis, des organisations militantes et des ONG prônant notamment l’absence de frontières – soit la suppression, à terme, des Etats et de leurs services publics – et l’installation massive de millions de réfugiés, comme traitement de choc destiné aux Européens, n’hésitent pas à agir avec une violence organisée. Elles s’activent dans un but ultime, celui des élites globalistes supranationales, ultra-puissantes et absolument intouchables, représentées par les Georges Soros, Bill Gates et bien d’autres encore.»
Si ces mouvances d’extrême-gauche «antifas» et «no borders» venaient à se retourner contre le pouvoir oligarchique, à Paris ou Berlin, voire à devenir simplement contre-productives et non nécessaires, la frange identitaire radicale pourrait sans doute être instrumentalisée à son tour contre ces premiers, voire même contre des organisations syndicales ou d’opposition à cette politique d’austérité et contrôle.
Les repoussoirs que constituent les «populistes» étiquetés d’«extrême-droite» et de «fascistes», tels que Marine Le Pen, Donald Trump et d’autres encore dans le monde occidental, servent en définitive à faire avancer l’agenda de la mise en place de la menace fasciste. En raison d’une vaste et puissante propagande à tous les niveaux, la réduction des libertés, la militarisation des outils de l’Etat ainsi que l’instrumentalisation – internationale et domestique – de groupes radicaux et violents, allant des néonazis aux ultragauchistes et aux islamistes, apparaissent comme les leviers essentiels de ce durcissement des gouvernements en place.
S. B.
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