Le PAD dénonce la «répression judiciaire» contre les partis de l’opposition
Par Mounir S. – Le Pacte pour l’alternative démocratique (PAD) décrit un climat politique des plus délétères et s’élève contre la «répression judiciaire» qui s’abat sur les partis et autres forces de l’opposition démocratique. Dans une déclaration sanctionnant sa réunion au siège de l’Union pour le changement et le progrès (UCP), cette entité, politique regroupant plusieurs formations de l’opposition, insiste sur le renforcement de la «pression judiciaire sur tous les partis qui ont un point de vue différent de celui du pouvoir».
«Il judiciarise la vie politique comme en témoignent les nouvelles cabales judiciaires contre la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, et son camarade Djelloul Djoudi et sur le président du RCD, Mohcine Belabbas», poursuit le PAD qui précise que «les avocats plaidant pour les détenus du Hirak sont soumis à des pressions pernicieuses sous forme de harcèlements et de chantage».
Ce «bloc» politique de l’opposition, composé notamment du RCD, du PT, du MDS et du PST, dénonce également l’emprisonnement de journalistes, notamment Khaled Drareni dont le procès s’est tenu mardi dernier et le verdict sera connu le 10 août. Le PAD condamne la judiciarisation de la vie politique et dénonce le maintien en prison de dizaines de détenus politiques et d’opinion et la poursuite des condamnations de militants et activistes aux quatre coins du pays. Il exprime son soutien total aux partis politiques et aux avocats et réitère son exigence du respect de la démocratie et de son corolaire, le multipartisme.
Pour ce PAD, «le pouvoir préfère instrumentaliser politiquement la grave crise sanitaire contre tout retour du Hirak, plutôt que de mettre en place une stratégie cohérente et les moyens nécessaires pour affronter la crise». Ce «bloc» politique estime que «le combat pour la fin de l’ordre autoritaire et prédateur en vigueur, porté par des millions d’Algériennes et d’Algériens depuis 18 mois ainsi que les solutions structurelles et pacifiques qu’elles préconisent sont plus que jamais d’actualité».
Jouant la carte de rassemblement, le PAD se dit ainsi «ouvert à toutes les forces politiques, de la société civile et aux personnalités qui sont convaincus que l’instauration de la démocratie avec son contenu politique et social passe par la rupture avec le système et l’exercice de la souveraineté du peuple pour mettre en place les institutions de son choix».
M. S.
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