Des sionistes payés par Rabat appellent à des actions hostiles contre l’Algérie
Par Karim B. – Décidément, le Makhzen ne recule devant rien pour nuire à son voisin de l’Est, pays décrit par le roi Mohammed VI comme «frère» et par son consul à Oran comme «ennemi». Ce dernier ayant le mérite d’avoir exprimé le fond de la pensée réelle de la monarchie à l’égard de l’Algérie. Car, au lendemain de la «main tendue» par Mohammed VI à notre pays, les masques sont tombés et les médias marocains ont dévoilé, malgré eux, les dessous des propos emmiellés de leur monarque.
C’est à travers l’édition anglaise de la chaîne de propagande marocaine Medi1 TV que des mercenaires anglophones ont vidé leur rancœur contre l’Algérie, servant ainsi de porte-voix pour le Makhzen qui leur a dicté au mot près les termes à utiliser pour discréditer la politique étrangère algérienne. L’un de ces zélateurs de l’Internationale sioniste à la solde de Rabat est un certain Jason Isaacson, qui officie au Global Jewish Advocacy, une organisation sioniste chargée de traquer les «antisémites».
Jason Isaacson, comme le présentateur et un second invité ont appris le cours par cœur : «La poursuite du conflit avec le Maroc au sujet du Sahara Occidental sert les intérêts du commandement militaire algérien parce qu’elle lui permet de détourner l’attention des problèmes économiques que connaît le pays, de la mauvaise distribution des revenus et de l’absence de processus démocratique ou constitutionnel.» Il est appuyé par un «copain» répondant au nom de Jedi Gordon, qui l’appelle par son prénom : «Jason a mis le doigt sur un point très important, à savoir que certains pays essayent de détourner l’attention de leurs problèmes internes. Je pense que l’Algérie n’a pas bien servi ses intérêts en s’alliant au Polisario, qui est un ennemi de l’Occident ; par conséquent, l’Algérie tient sur une base qui n’est pas assez solide. Ils (les Algériens, ndlr) créent beaucoup de troubles, mais n’ont pas de forces», a-t-il maugréé.
Les trois mercenaires, qui donnent du «inchallah» et du «sa majesté», sont – étrangement – d’accord sur tout, allant jusqu’à utiliser les mêmes mots et s’arc-bouter sur les mêmes arguments vaseux habituels des laudateurs marocains du Makhzen. Le journaliste lance : «L’Algérie refuse la main tendue du Maroc alors que la communauté internationale a soutenu la position marocaine. Jusqu’à quel point l’Algérie pourra-t-elle supporter l’image négative qu’elle renvoie à l’international ? Comment la communauté internationale peut-elle pousser l’Algérie à accepter cette main tendue du Maroc ?» Et les deux «experts» de surenchérir : «Si on s’arrête au soutien international au Maroc, on retrouve les Etats-Unis, la France, l’Angleterre, l’Union européenne. La position du Maroc est bien plus forte.»
«Malgré les pas positifs de sa majesté (sic) le roi pour parvenir à des solutions diplomatiques à travers des négociations sous l’égide de l’ONU ou de n’importe quel médiateur international, l’Algérie y a pris part pendant un certain temps et s’est retirée par la suite», arguent-ils en chœur. Puis, le journaliste d’arriver à la question principale : «L’APS a accusé sept députés du Parlement marocain de faire partie du lobby sioniste marocain. Cela est-il antisémite et quelle a été l’intention de l’Algérie à travers tout cela ?» Jason Isaacson répond avec un réflexe tout pavlovien : «Je suis, en général, prudent quand je blâme une quelconque partie, mais dans le cas de l’Algérie, je n’ai pas vraiment le choix. L’idée d’accuser son adversaire politique de faire partie d’un complot sioniste est une méthode souvent utilisée par le passé dans plusieurs pays qui ont un registre noir dans le domaine des droits de l’Homme, de la tolérance et du rejet des juifs.»
Pourtant, une recherche rapide sur Internet fait voler en éclats le discours de cet avocat du sionisme. En effet, on apprend que le roi Mohammed VI a décerné à ce Jason Isaacson la médaille du chevalier de l’ordre du trône du royaume du Maroc en juillet 2009. Le rôle de l’organisation pour laquelle il travaille, l’AJC, décrite comme la «principale organisation mondiale de défense des droits juifs (comprendre sionistes, évidemment, ndlr), avec un accès aux représentants du gouvernement, aux diplomates et à d’autres dirigeants mondiaux […] en mesure d’influencer l’opinion et la politique sur les questions les plus importantes : lutte contre la montée de l’antisémitisme et l’extrémisme et la défense de la place d’Israël dans le monde».
Tout est dit.
K. B.
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