Vives réactions d’indignation après la lourde condamnation du journaliste Khaled Drareni
Par Mounir Serraï – Plusieurs partis et organisations ont dénoncé la condamnation à trois ans de prison ferme du journaliste Khaled Drareni. Le Parti des travailleurs dit partager «l’indignation, l’émoi et la consternation qui ont frappé la corporation des journalistes et, au-delà, les Algériennes et les Algériens attachés à la démocratie, suite à l’incompréhensible condamnation arbitraire à trois ans de prison ferme prononcée, aujourd’hui 10 août 2020, par le tribunal de Sidi M’hamed à l’encontre du journaliste Khaled Drareni», écrit le PT dans une déclaration dans laquelle il affirme qu’«il ne peut y avoir de démocratie sans pluralisme politique et sans liberté de presse».
De son côté, le collectif Enseignants et ATS de l’université de Béjaïa dénonce cette condamnation et dit halte au musellement de la presse. «Le pouvoir du fait accompli, manquant terriblement de légitimité, ne cesse de provoquer le peuple algérien dans sa dignité par des décisions on ne peut plus irresponsables et relevant simplement de la contre-révolution», poursuit ce collectif qui considère «la condamnation de Khaled Drareni comme une injustice flagrante et une tentative de mettre au pas tous ceux qui portent l’Algérie dans le cœur et refusent d’obtempérer aux instructions propagandistes d’un système en fin de vie».
Ce collectif s’élève ainsi contre «cette justice aux ordres, rendue au nom du peuple qui ne fait que s’enliser et se déshonorer en se dressant contre le peuple algérien». Pour ce collectif, «ces condamnations, aussi lourdes qu’infâmes, sont une tache noire dans les annales de la justice algérienne».
Le Rassemblement action jeunesse (RAJ) réagit également en estimant que «la condamnation de Khaled Drareni vise à faire taire toutes les voix libres et réduire au silence le droit à la libre information et à la liberté de la presse et d’expression». Le RAJ interpelle le pouvoir sur les répercussions dangereuses de cette approche sécuritaire et exige la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus.
Le RCD a, lui aussi, réagi et dénoncé cette condamnation, décelant en ce «châtiment» infligé à Drareni une volonté de faire disparaître toute forme de contestation politique.
M. S.
Comment (13)