Intrigues à la Mosquée de Paris : vers le gel de l’aide financière de l’Algérie ?
Par Houari A. – Les dépassements enregistrés à la Grande Mosquée de Paris et révélés par Algeriepatriotique en janvier dernier et confirmés par plusieurs sources, depuis, semblent avoir fait réagir les autorités algériennes vu la gravité des faits constatés Place du Puits de l’Ermite. De nombreux rapports ont été adressés à Alger, mais aucune décision n’avait été prise pour mettre fin à la gabegie qui règne dans ce lieu de culte financé annuellement à hauteur de près de sept millions d’euros par l’Etat algérien.
Outre l’usage abusif qui est fait de l’argent fourni par les ministères des Affaires religieuses et des Affaires étrangères algériens, les responsables de la Grande Mosquée de Paris ont complètement détourné la vocation religieuse de ce lieu de culte, inauguré au début des années 1920, à des fins d’enrichissement personnel. Le complot ourdi par le trio Dalil Boubakeur, ex-recteur qui a présidé aux destinées de la Mosquée durant vingt-huit longues années, Chems-Eddine Hafiz, qui a fait main basse sur la très lucrative institution cultuelle, et Mohamed Louanoughi, tête pensante de tous les coups bas qui y ont eu lieu depuis sa désignation par un ancien officier de l’ex-DRS, a terni l’image de cette académie de la foi devenue source de turpides querelles et controverses.
Le ministère des Affaires étrangères algérien débourse deux millions d’euros de subvention chaque année, tandis que le ministère des Affaires religieuses couvre les salaires et autres frais des imams détachés à Paris, soit une cagnotte de 4,7 millions d’euros. Une coquette somme à laquelle s’ajoutent d’autres revenus à partir d’activités commerciales, tel le business du halal.
D’après des sources proches du dossier, il n’est pas sûr que le gouvernement algérien mette l’argent à la disposition de la nouvelle équipe dirigeante de la Grande Mosquée de Paris, tant qu’elle sera en place. Les autorités politiques et sécuritaires algériennes ont clairement fait savoir à Chems-Eddine Hafiz et à son adjoint Mohamed Louanoughi, dès le lendemain de leur «coup d’Etat scientifique», qu’elles ne comptaient pas fermer les yeux sur une telle offense à l’Etat algérien qui avait pris la décision de faire remplacer Dalil Boubakeur par une des deux sommités intellectuelles émérites que sont Mustapha Chérif ou Ghaleb Bencheikh.
Une guerre sans merci a été engagée contre les «putschistes» Hafiz et Louanoughi qui ont essayé de riposter via un journaliste installé en France et proche du CRIF, la puissante organisation sioniste qui a ouvert les colonnes de ses médias au successeur de Dalil Boubakeur pour lui assurer une sorte de «couverture» auprès des autorités françaises. Entretemps, les deux hommes se murent dans un silence de cathédrale car, susurre-t-on, ils se prélasseraient sur quelque plage dorée des côtes françaises.
Affaire à suivre.
H. A.
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