Le général Lachkham a coûté 2 milliards de dollars à l’Algérie : enquête en cours
Par Mohamed K. – Les services de sécurité planchent sur le dossier lourd de l’ancien directeur des transmissions, démis de ses fonctions en juillet dernier, le général Abdelkader Lachkham. Les premiers éléments de l’enquête révèlent des dépenses faramineuses s’élevant à quelque deux milliards de dollars et les enquêteurs suspectent des surfacturations et des achats inutiles pour des raisons injustifiées.
Le général Abdelkader Lachkham a pu gravir les échelons grâce à sa relation avec l’ancien chef du protocole de Bouteflika, Mohamed Rougab, les deux hommes étant issus de la même région. Après la déchéance de l’ancien président de la République, il a joué un rôle central dans la prise du pouvoir par Gaïd-Salah et les décisions hasardeuses de ce dernier qui ont failli conduire le pays vers une guerre civile n’eût été la vigilance des citoyens.
Le nom de l’ancien directeur des transmissions est notamment cité dans l’affaire de l’ex-ministre de la Poste et des Télécommunications, Houda-Imane Feraoun, dont le procès ne saurait tarder et qui enfoncera immanquablement ce général véreux qui en était le véritable chef et l’incontournable donneur d’ordres, fort de sa proximité avec l’ancien vice-ministre de la Défense nationale et de l’ex-patron de la direction de la sécurité intérieure, incarcéré à la prison militaire de Blida.
Le récent démantèlement d’un dangereux réseau de traitres, impliquant l’ex-commandant de la Gendarmerie nationale, le général Ghali Belkecir, l’ancien «filtre» de Gaïd-Salah, l’adjudant-chef Guermit Benouira, et un officier détaché au cabinet de l’ancien chef d’état-major, le commandant Hichem Darouiche, pourrait impliquer indirectement le général Lachekham. En effet, c’est ce dernier qui a signé les documents permettant à son subordonné Guermit Benouira d’ouvrir droit à la retraite pour pouvoir quitter le territoire national sans être inquiété, avec la complicité du général Wassini Bouazza.
Le général Abdelkader Lachkham avait été soumis à un interrogatoire une première fois, mais il avait été relâché. Son passeport lui a, cependant, été retiré et il est, de ce fait, interdit de quitter le pays, en attendant les résultats de l’enquête en cours qui, affirme-t-on, risquent de provoquer un véritable séisme vu la gravité des faits dont le concerné s’est rendu coupable et des pertes qu’il a fait subir au pays et qui relèvent, eux aussi, de la haute trahison.
M. K.
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