Le frère de Khaled Drareni révèle : «J’ai informé le gouvernement américain !»
Par Kamel M. – La famille de Khaled Drareni compte sur les pressions internationales pour faire libérer le journaliste emprisonné. C’est par la voix de son frère que nous apprenons que des contacts ont été entrepris avec des capitales et des institutions étrangères pour inciter le pouvoir en Algérie à mettre fin à la détention du correspondant de Reporters sans frontières et de TV5 Monde en Algérie.
Interviewé par la chaîne française TV5 à partir de New York, où il se trouve actuellement, Chafik Drareni a affirmé que la condamnation de Khaled Drareni «est scandaleuse» et a été un «choc pour nous tous, la famille et les amis». «Nous n’arrivons toujours pas à le croire, même si nous avions espoir que la justice algérienne pense à Khaled et à tous ces journalistes [emprisonnés]», a-t-il dit, en ajoutant : «Nous ne baisserons pas les bras !»
«Nous avons été surpris par la lourdeur de la sentence. Nous pensions que Khaled allait être libéré et nous n’acceptons pas le fait qu’il doive passer trois ans en prison pour avoir exercé son métier, une chose qu’il a toujours aimé faire», a encore affirmé Chafik Drareni, qui a souligné que son frère «est un patriote» et que «c’est quelqu’un qui adore l’Algérie et qui a toujours combattu pour la liberté d’expression et la démocratie en Algérie». «Je trouve, a-t-il souligné, que c’est absolument injuste qu’il soit traité de cette manière.»
A la question : «Avez-vous des nouvelles de lui et lui avez-vous rendu visite ?» Le frère du journaliste a répondu que sa famille n’y avait pas droit. «Depuis son arrestation, fin mars 2020, Khaled a appelé ma mère deux fois et les deux communications étaient très courtes, de 45 secondes à une minute», a-t-il précisé, en ajoutant que ce sont les avocats qui «transmettent les messages entre nous depuis son arrestation».
Le frère du détenu, qui a organisé un sit-in devant le consulat général d’Algérie à New York afin de demander sa libération, a indiqué qu’il était en train d’organiser une marche dans la capitale américaine ce samedi. «Je compte me rendre à Washington pour y soutenir toute la communauté algérienne qui se bat pour la démocratie en Algérie et pour la liberté d’expression», a-t-il fait savoir, en insistant : «Nous serons là-bas non seulement pour soutenir Khaled, mais tous ceux qui ont été injustement arrêtés et traités de cette manière.»
Chafik Drareni a confirmé qu’il avait le «soutien de plusieurs pays», mais a préféré ne pas en dire plus «pour le moment». «Nous avons entamé des démarches avec plusieurs pays étrangers et je puis vous assurer que nous avons le soutien de plusieurs leaders, Présidents et Premiers ministres de plusieurs Etats européens et autres», a révélé Chafik Drareni, en signalant qu’il était personnellement en contact «avec le gouvernement américain». «Nous sommes en train de faire bouger les choses au maximum», a-t-il insisté.
Evitant de répondre de façon directe à une question sur la justice algérienne, le frère de Khaled Drareni a contourné la question en rétorquant : «Je fais [plutôt] confiance à l’Algérie et au drapeau algérien.» Et de conclure : «Nous sommes tous patriotes et nous espérons que le système changera et que Khaled et tous les détenus d’opinion seront libérés. En tout cas, nous militons pour que cela soit réalisé.»
K. M.
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