Réhabiliter l’éthique
Par Nouredine Benferhat – L’éthique piétinée pendant des décennies attend des signes qui permettront sa réhabilitation et son exercice pour précipiter dans les oubliettes de l’histoire les lamentables pratiques de dévotion au zaïmisme et devenir ainsi le référent obligé de toute réflexion sur la liberté.
La reformulation des problèmes en termes d’éthique permet la délicate recherche de l’équilibre entre deux exigences : confronter la liberté, d’une part, et poser des bornes, d’autre part, en décidant de ce qu’on doit protéger et au prix de quelles contraintes, et du poids respectif qu’on doit accorder à l’ordre et à la liberté.
Cet exercice dans la culture démocratique installe les garde-fous essentiels contre tout excès de zèle, particulièrement dans les fonctions régaliennes, lesquelles, lorsqu’elles sont confiées à des personnes peu vertueuses et sans vergogne, elles s’en saisissent pour instiller la division, incriminer des innocents et se livrer à des règlements de comptes.
L’après-Hirak nous a révélé, après la cascade d’arrestations de responsables qui étaient aux manettes pendant la période qu’a duré le mouvement, l’étendue des méfaits de leurs agissements criminels.
Pendant ce temps, leurs victimes subissent, ou ont subi, les affres de la détention en attendant que leur dossier, arbitrairement constitué, soit épuré des motifs inventés et que leur innocence soit reconnue.
N. B.
Commentaires