Au travail !

marché travail
Une des sources de l’échec de l’économie nationale, le marché informel. New Press

Par Nouredine Benferhat – Au moment où l’Etat se mobilise pour promouvoir et encourager l’esprit entrepreneurial afin de booster l’économie et la sortir de la dépendance toxique des hydrocarbures, source des maux de la société et de sa léthargie, le même effort doit être consenti pour mettre l’accent sur la valeur travail. Comme l’écrivait Montesquieu, «l’homme n’est pas pauvre parce qu’il n’a rien, mais parce qu’il ne travaille pas».

La révolution industrielle avait mis le travail au centre de l’organisation sociale. Adam Smith le décrit dans la Richesse des nations comme source légitime de richesse. Une idée admise dans les sociétés industrielles mais qui ne s’impose pas dans les sociétés d’ordre où l’individu est jugé en fonction de sa condition sociale et non de ses compétences professionnelles.

Certains penseurs ont fait du travail l’instrument de civilisation et de fondement de la citoyenneté. Pour les progressistes, il revêt deux significations ; il est ce par quoi l’homme s’émancipe de la nature et désigne aussi bien le labeur du paysan, l’art de l’artisan que le travail de l’ouvrier.

Le faible taux de productivité dont souffre notre industrie, particulièrement dans le secteur public, identifié depuis des lustres comme étant dû à des sureffectifs, à l’absentéisme et à un management peu qualifié, voire incompétent, ont conduit à la détérioration de l’outil de production et au travail bâclé de l’à-peu-près.

Ce phénomène observé, accepté par populisme et démagogie, a été reconduit jusqu’à nos jours, nous éloignant de la représentation moderne du travail comme valeur et comme antidote à l’oisiveté.

D’autre part, l’intrusion dans notre mode de vie d’habitudes vestimentaires peu adaptées au travail productif et la circulation d’idées rétrogrades favorisant, sous des prétextes religieux fallacieux, l’activité commerciale, ont vu les flux financiers de la période faste profiter à «l’import-import» au détriment d’un essor de l’activité industrielle.

Cette nouvelle politique tournée vers l’économie productive offre l’opportunité de ne plus considérer le travail comme une obligation, mais comme une vertu morale à inscrire dans une culture où se conjuguent l’utile et le vertueux.

N. B.

Comment (8)

    yassine
    26 août 2020 - 14 h 15 min

    Les algeriens ne sont pas feneants par nature . Je connais parfaitement la Pologne depuis 45 ans .
    A L’epoque du communisme l’adage populaire etait  » assis ou debout  » ( qui veut dire , tu travailles ou non) tu recois un salaire de 2000 zloty .
    Apres 1989 , la musique est tout autre parce-que tout le systeme politique et economique a change .
    Etape-1 : Systeme politique democratique pluriel . Le peuple choisit ses elus .
    Etape-1 ( 1990-1995 ) : Privatiser TOTALEMENT l’economie . Aujourd’hui le PIB
    est a 90% le fruit du secteur prive .
    Les 10% restants qui appartiennent au tresor public sous forme d’actionnariat qui ne doit jamais depasser 30% dans un quelquonque secteur .
    En 1989 le revenu par tete d’habitant:
    * En Algerie : 1850,00 USD
    * En Pologne : 1800,00 USD
    En 2020 le revenu par tete d’habitant
    * En Algerie : Maximum 3000,00 USD
    * En Pologne : 24000,00 USD
    Comme le dit le viel adage algerien : El’MOUMOU D3AH MOU WEL MEL D3AH MOULAH  »
    C’est comme cela que l’on met les gens au travail .
    Tu travailles : tu manges
    Tu ne travailles pas : Tu creves , c’est ton probleme
    Les algeriens le savent ; c’est pour cela qu’ils demandent a avoir un etat civil democratique .
    Tant que ce premier pas n’est pas franchi , on continuera la descente aux enfers.
    Il faut arreter de stigmatiser les algeriens .

    anonyme
    25 août 2020 - 23 h 40 min

    Ya hasrah c’est pas du jour au lendemain que les gens vont reprendre le chemin du travail ça demandera des années et encore

    Socrate
    25 août 2020 - 10 h 25 min

    Mettre les algériens au travail ? Une tâche titanesque qui ne se fera pas en un claquement de doigt ! Plus facile de faire construire une mosquée gigantesque par les chinois. Mais le jour où l’Algérie va se retrouver en slip approche …

    anonyme
    24 août 2020 - 7 h 38 min

    c’est pas du jour au lendemain, c’est toute une société à formater
    le mal est profond si profond
    Tant qu’il y aura l’ansej, fils de chahid etc on n’avancera pas

      Fils de chahid
      26 août 2020 - 23 h 53 min

      J’ai eu une pension de 30 DA par mois autrement dit 1 DA par jour jusqu’à mes 18 ans.
      Arrête ta propagande des fils de harki et des corrompus.
      Les pseudos privilèges qu’on attribuaient aux fils de chahid étaient destinés aux fils harkis même les veuves de chouhada ont été excluent des logements sociaux.
      A Tlemcen il y avait un centre pour enfants de chouhada où Tayeb Belaïz l’ex ministre de Bouteflika était éducateur, …

    Anonyme
    23 août 2020 - 9 h 42 min

    On se réveille quand la bataille est presque finie.
    Le travail, la productivité, etc des concepts des siècles passés.
    Aujourd’hui les sociétés modernes basées sur le savoir pensent, revenu universel, intelligence artificielle, et d’autre concepts afin de hisser l’Homme a un niveau supérieur jamais atteint, bref éradiquer l’une des dernières pénibilité humaine le travail.

      Anonyme
      23 août 2020 - 15 h 55 min

      Il y aura toujours besoin de travailleurs notamment pour concevoir et assurer la maintenance des machines qui soit-disant travailleront pour vous.
      J’espère que tous les algériens ne pensent pas comme vous.

    Belveder
    22 août 2020 - 19 h 29 min

    IL ne faut tout de méme pas exagéré un fainéant est un fainéant qu il soit croyant, Athée, ou agnostique ..

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