L’architecte de la grande trahison de la Palestine par les Arabes se rend à Rabat
Par Mohamed K. – La machine s’est définitivement mise en branle. On apprend, en effet, que le secrétaire d’Etat américain et le conseiller et néanmoins gendre du président américain, Jared Kushner, préparent un périple qui les conduira chacun dans un certain nombre de pays arabes dans la perspective de la normalisation avec l’entité sioniste entamée par les Emirats arabes unis.
Ainsi, des sources marocaines ont indiqué que Jared Kushner se rendra incessamment au Maroc où il sera reçu par le roi Mohammed VI. La mission du conseiller de Donald Trump consiste à hâter les pourparlers avec les partenaires arabes en vue de pousser le maximum de pays du Moyen-Orient et du Maghreb à suivre l’exemple émirati avant la tenue des élections présidentielles aux Etats-Unis. Car l’affaire du rapprochement avec l’Etat hébreu est une question américano-américaine et israélo-israélienne, Trump et Netanyahu ayant tous deux besoin de remonter leur cote qui connaît une chute vertigineuse.
Jared Kushner a déjà visité le Maroc par deux fois et tout indique que Rabat n’aura d’autre choix que d’adhérer au plan dessiné par Washington dans le cadre de la nouvelle cartographie du Moyen-Orient, dont le premier «tracé» a été inauguré avec le transfert de l’ambassade d’Israël à El-Qods. Les pays arabes qui n’avaient pas dénoncé cette décision illégale avaient déjà affirmé implicitement leur complicité avec l’administration Trump et laissé transparaître les premiers signes du rapprochement avec Israël.
Certains pays arabes, plus gênés que d’autres, ne tarderont pas à suivre, selon les signes avant-coureurs qui annoncent une normalisation à très grande échelle. Parmi ces Etats, l’Arabie Saoudite dont le roi est le «gardien» des deux Lieux saints, et le Maroc dont le monarque est le «commandeur des croyants». A ces titres pompeux vient s’ajouter le fait que ces deux Etats comptent le plus grand nombre de membres au sein des organisations terroristes islamistes Daech et Al-Qaïda, ce qui pourrait réveiller les vieux démons et provoquer une vague d’attentats terroristes au cas où Rabat et Riyad s’aventuraient à déclarer ouvertement un rapprochement avec le régime de Tel-Aviv.
C’est pour éviter un retour de flammes que les Américains essayent de trouver des solutions «médianes» en assurant une large acceptation des accords dont les clauses ont été rédigées par Washington et en évitant, dans le même temps, que l’opération soit freinée par une levée de boucliers dans l’ensemble du monde musulman où les intérêts américains pourraient être ciblés.
M. K.
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