Hirak : quarante jours qui ébranlèrent l’Algérie

5e-mandat Hirak
Lors d'une manifestation du Mouvement populaire contre le 5e mandat. PPAgency

Par Mesloub Khider – A lire les analyses de la majorité des «experts» et journalistes, les bouleversements politiques intervenus au niveau du régime algérien au cours du Hirak auraient été provoqués par les manifestations citoyennes pacifiques des vendredis «sacrés» et par les sit-in estudiantins magistralement conviviaux. La «Révolution joyeuse» aurait eu raison du pouvoir despotique de Bouteflika, qui avait pourtant perdu depuis longtemps la raison. La rue aurait rué dans les brancards, aurait mis le régime au rancart, sans descellement, ni lancement de pavés contre une armée de flicards et de briscards. Sans érection de barricades, ni élection de soviets, ni constitution de brigades. L’assaut populiste de la «société civile» aurait suffi pour ébranler le pouvoir et précipiter la chute de Bouteflika.

Cette analyse partielle et partiale pèche par une simplification intéressée des événements, observés par la lorgnette caricaturalement libérale, examinés par le trou de la serrure étroitement bourgeoise, mais jamais auscultés par la gigantesque fenêtre ouvrière ou l’immense portail du prolétariat. Deux univers (ouvrier et prolétariat) inconnus de l’analyse sociale et politique de l’élite intellectuelle algérienne, béatement ravie d’encenser sa «Révolution joyeuse», qui ne fait toujours absolument pas sourire les prolétaires algériens encore meurtris par la misère et écrasés par le despotisme du pouvoir. Une chose est sûre : ce n’est assurément pas le sursaut interclassiste pacifiste et réformiste de la «société civile» qui aurait acculé l’état-major de l’armée à entrer en action, à sortir de son encasernement légendaire pour enrégimenter le pouvoir civil menacé d’éclatement. Mais le grand bond du prolétariat ouvrier algérien qui avait contraint l’état-major à se mobiliser pour sauver le soldat erratique étatique en proie à une peur panique depuis le réveil de son pire cauchemar, longtemps plongé dans le sommeil de la combativité sociale : le prolétariat ouvrier algérien entré brusquement en action dès le début du Hirak.

En effet, il est de la plus haute importance de rappeler cette vérité historique : c’est l’éruption des travailleurs algériens sur le front de la lutte économique et social qui a contraint l’état-major de l’armée à changer son fusil d’épaule pour neutraliser les mouvements de grève menaçant l’ordre établi, et surtout les profits. De fait, pour désamorcer le mouvement de contestation social en voie d’exacerbation subversive, le pouvoir, désormais directement assuré par l’état-major de l’armée en raison de la menace d’insurrection sociale, a-t-il préventivement privilégié, par tactique, d’accéder aux revendications des travailleurs entrés massivement en lutte. Or, les médias, dans le traitement de l’information relatif au mouvement du 22 février, avait délibérément éludé ce mouvement ouvrier de contestation collectif entré massivement en grève, préférant focaliser leur attention politiquement orientée sur les défilés pacifiques de l’inoffensive «société civile» hétéroclite, glorifiée pour sa révolte joyeuse, ses protestations incantatoires. Une «société civile» socialement bigarrée et politiquement bariolée, devenue célèbre pour ses routinières et interminables parades hebdomadaires, dignes des carnavals de Rio.

Dès le début du déclenchement du Hirak, au sein des classes populaires, en particulier parmi les travailleurs, le mécontentement n’avait cessé de croître du fait de la dégradation de leurs conditions sociales, de l’augmentation exponentielle du chômage et de la modicité des salaires. Au plus haut moment charnière du soulèvement populaire du 22 février, avant la prise de décision de congédiement du président Bouteflika officialisée le 2 avril 2019, des dizaines d’entreprises avaient été en proie aux mouvements de grève. Des milliers de travailleurs s’étaient, en effet, mis en grève dans de nombreuses sociétés privées et publiques. Durant tout le mois de mars et début avril, c’est-à-dire durant au moins 6 semaines (40 jours), des appels à la grève générale avaient été lancés. Certes, ces appels avaient été inégalement suivis à l’échelle nationale mais, localement, ils avaient été particulièrement entendus parmi les travailleurs algériens des entreprises productives publiques et privées, au sein des employés des administrations et des transports, des salariés des établissement scolaires et universitaires, et d’autres secteurs professionnels. De surcroît, outre l’irruption des grèves ouvrières massives dans de nombreuses entreprises, des protestations de chômeurs et des explosions de violence populaire avaient surgi en divers endroits du pays : des alertes inquiétantes pour l’ordre établi. Le régime avait pris immédiatement conscience du danger de l’embrasement social général représenté par l’extension des grèves.

De toute évidence, des mobilisations offensives ouvrières qui contrastaient avec les promenades pacifiques hebdomadaires de la «société civile» disparate aux revendications étroitement politiques, réduites à leur plus simple expression, symbolisée par le slogan incantatoire «dégage», devenu le cri de ralliement de manifestants d’obédience politique hétérogène, voire antinomique. Qui plus est, manifestants déchirés par des clivages sociaux et idéologiques prononcés, illustrés par la forte participation de la petite bourgeoisie intellectuelle et la masse islamiste populiste. Rien de commun avec le mouvement homogène des travailleurs uni par la même appartenance sociale et les mêmes intérêts de classe. Cette unité ouvrière s’est matérialisée par des mobilisations sociales puissantes et triomphantes, axées sur les revendications d’augmentation salariale et d’amélioration des conditions de travail, mais également sur la lutte contre les licenciements, contre la dictature de l’encadrement hiérarchique mafieux sous la mainmise du syndicat d’Etat l’UGTA. Ces luttes revendicatives des travailleurs algériens avaient constitué, par leur ampleur, une ébauche d’autonomie ouvrière, une amorce d’auto-organisation, mais promptement contrecarrées par les concessions salariales et sociales, opportunément accordées par le pouvoir pour circonscrire l’incendie prolétarien, étouffer dans l’œuf la révolte ouvrière.

Ainsi, dans la sidérurgie et les mines de fer, des milliers d’ouvriers avaient mené de longues grèves. Grâce à leur détermination et leur mobilisation, ils avaient obtenu d’importantes augmentations de salaire, une amélioration de leurs conditions de travail. Revendications obtenues directement par la négociation avec la direction des entreprises (ordinairement réfractaire à tout dialogue direct avec les salariés), le syndicat étatique l’UGTA ayant été évincé par les ouvriers.

Dans le secteur de la sidérurgie, au début du Hirak, plus de 70% des travailleurs des diverses mines de fer avaient également procédé à la cassation totale de leur activité, provoquant des pertes considérables du chiffre d’affaires. Ces grèves avaient permis d’arracher une augmentation de salaire de presque 10 000 DA mensuel, des primes de rendement, des remboursements en cas d’accident de travail par l’assurance sociale. A Constantine, les travailleurs de l’entreprise des tracteurs agricoles (Etrag) s’étaient mis à leur tour en grève. A Mostaganem, le port avait été paralysé par la quasi-totalité des travailleurs portuaires. Ils avaient exigé le limogeage du PDG, le renouvellement des contrats d’une catégorie de salariés précaires, l’augmentation des salaires de 20% avec un effet rétroactif démarrant au mois de janvier 2018. Revendications satisfaites dans leur intégralité. A Béjaïa, l’entreprise de confection textile Alcost avait été également en proie à une grève engagée par les 720 ouvrières du secteur, au cri de : «Pas d’augmentation, pas de travail !»

De leur côté, les travailleurs de l’entreprise publique d’électroménager d’Oued Aïssi, Eniem, s’étaient également mis en grève. Au cri de «Nous voulons le changement du système et non un changement dans le système», les 2 000 travailleurs d’Eniem, plus politisés, avaient manifesté fréquemment contre le régime et contre la direction syndicale de l’UGTA, dénoncée pour son inféodation au patronat public et privé.

Indéniablement, ces grèves massives avaient affecté gravement l’économie, notamment le secteur productif. Les investissements avaient considérablement baissé, les prêts bancaires, réduits. L’Etat-patron algérien avait été sérieusement ébranlé dans ses fondements par ces gigantesques grèves menées par les travailleurs algériens. Ces mouvements de grève avaient sérieusement inquiété le pouvoir, effrayé le patronat, contraint d’accéder aux revendications des travailleurs en grève.

De là s’explique l’intervention précipitée et intelligemment calculée de l’état-major de l’armée pour désamorcer la bombe ouvrière algérienne en voie d’explosion sociale, perspective politiquement périlleuse pour la survie du régime. Au final, par sa stratégie de désamorçage de la colère ouvrière, l’état-major est parvenu à maîtriser et à gérer la situation de crise. D’une part, par la satisfaction des revendications des travailleurs en grève aux fins de neutraliser cette extraordinaire force ouvrière menaçant la survie du système par l’amplification et l’extension du mouvement social opérée par la concrétisation de la grève générale. D’autre part, par le lancement spectaculaire de l’opération «mains propres» parfaitement ciblée, en jetant, par une manœuvre de diversion et de divertissement, dans l’arène de la faune judiciaire peuplée d’hyènes, à la plèbe affamée de vengeances guillotineuses quelques os affairistes maffieux et ministériels corrompus à ronger, pour mieux préserver le corps charnu du capital national algérien.

Aussi, après avoir sauvé l’outil de production de la subversion ouvrière, donc de la mainmise des travailleurs, et jugulé l’extension des grèves, donc protégé l’économie nationale menacée d’asphyxie par le mouvement collectif de grèves, l’état-major de l’armée a-t-il stratégiquement abandonné la rue à l’inoffensive «société civile» hétéroclite pour lui permettre de se livrer à ses balades rituelles carnavalesques, inopérantes, efficace exutoire protestataire pour déverser les accès de colère dans les impasses de la politique spectacle de rue ? La rue était devenue, au sens propre et figuré du terme, le théâtre de manifestations festives ! Au grand bonheur du pouvoir cynique, ravi d’assister au même unique spectacle joué par les mêmes acteurs, fiers de leurs prouesses révolutionnaires scéniques aux vertus cathartiques.

Les manifestations «joyeuses» hebdomadaires ont constitué un dérivatif efficace à l’affrontement de classes, un moyen de stérilisation des luttes sociales, un instrument de dévoiement politique commode. Une chose est sûre : pendant que la «société civile» hétéroclite, structurellement inorganisée et politiquement segmentée, défilait pacifiquement pour réclamer une transition démocratique – passage de la dictature réelle à la dictature formelle du capital car, comme on le constate actuellement à l’ère du despotisme sanitaire, il ne peut exister de démocratie sous la dictature capitaliste –, les généraux, eux, s’activaient et travaillaient efficacement à la concentration de tous les pouvoirs de l’Exécutif et de tous les moyens de coercition de l’appareil d’Etat pour le bénéfice des capitalistes toujours installés au pouvoir. Rien n’échappait à leur emprise, à leur contrôle : la police et la justice ont été totalement assujetties à leur pouvoir de commandement. Ces deux institutions «civiles» obéissaient sans rechigner à l’appareil militaire, réprimaient et condamnaient sans relâche les manifestants, les opposants, en vertu des pouvoirs sécuritaire et judiciaire exceptionnels, conférés discrétionnairement par le feu général Gaïd-Salah, à l’époque nouvel homme fort du régime inamovible.

De toute évidence, le Hirak, mouvement populiste, est demeuré impuissant dans son affrontement «contre le système», car son caractère interclassiste a obéré d’emblée ses potentialités de se transformer en mouvement populaire de lutte efficace contre le système FLNesque, autrement dit contre le capitalisme national algérien. En dépit de sa longévité exceptionnelle, le Hirak n’a jamais menacé l’ordre existant. C’est même un paradoxe, preuve de son innocuité politique, qu’un mouvement d’une telle ampleur, drainant des millions de protestataires chaque semaine, n’ait pas débauché sur une radicalisation de la lutte, notamment par l’édification d’Assemblées générales, de comités d’usine ou de quartier, véritables instances démocratiques populaires. Le constat est implacable : le Hirak n’a obtenu aucune transformation politique, encore moins une amélioration sociale ou économique.

Aujourd’hui, les mêmes oligarques trônent toujours au pouvoir. La même crise économique plus férocement dévore le corps social algérien déjà anémique. A la vérité, objectivement, après plus d’une année de manifestations débonnaires ou plutôt d’enlisement dans les sables mouvants des défilés processionnels, il faut se rendre à l’évidence : il ne s’est agi ni d’une Révolution, ni d’une évolution, mais d’une involution, voire d’une rétrogradation, à considérer la situation actuelle marquée par un despotisme éclairé par une démocratie totalitaire en vertu de laquelle le régime déploie ses tentaculaires mesures répressives, dictées «au nom de l’intérêt général ou sanitaire».

En tout état de cause, dès le début du Hirak, incontestablement seule la menace de l’amplification des grèves des travailleurs avait ébranlé le régime. Seuls les travailleurs algériens avaient réellement effrayé et bousculé le pouvoir au point d’acculer l’état-major de l’armée de sortir de sa caserne afin d’intervenir directement sur la scène subversive sociale pour circonscrire le feu de l’insurrection ouvrière, étouffer dans l’œuf l’étincelle révolutionnaire allumée dans les entreprises, quitte à sacrifier le président Bouteflika, pour mieux circonscrire le mouvement de contestation collectif salarial plus menaçant que la désarmante «société civile» carnavalesque, au programme dépourvu de tout projet politique alternatif, encore moins de toute société alternative.

Pour conclure, sans conteste, aujourd’hui, face à l’aggravation de la crise multidimensionnelle, seules les forces laborieuses algériennes organisées, représentatives de la majorité de la population, pourraient offrir un projet social émancipateur, une politique alternative, mieux : une société alternative. En effet, l’enlisement patent du mouvement hirakien, composé de catégories sociales disparates aux revendications hétérogènes, voire antinomiques, par ailleurs phagocyté par des élites bourgeoises ou islamistes autoproclamées représentantes du peuple algérien sans avoir reçu aucun mandat électoral, qui plus est déchirées par des intérêts contradictoires et des schèmes politiques archaïques, de surcroît impuissantes à offrir une alternative économique fiable, sinon celle du libéralisme débridé, a démontré que seuls les travailleurs algériens, unique force productive, en liaison avec l’ensemble des catégories sociales populaires déshéritées, sans oublier le monumental bataillon estudiantin doté d’intellectuels exceptionnellement intelligents, pourraient apporter une solution salutaire à la crise actuelle de l’Algérie. Notamment par la prise en main du destin socioéconomique et politique de l’Algérie, dans le cadre d’une démocratie horizontale autogestionnaire instituée à l’échelle locale, administrée directement par le peuple par le biais de ses porte-parole élus et révocables à tout moment, ne jouissant d’aucun avantage, ni d’aucun privilège, bénéficiant d’un revenu égal au salaire moyen ; dans le cadre aussi d’une nouvelle société fondée sur l’égalité sociale, l’égalité des sexes, la liberté de conscience, la séparation entre la religion et la politique mais, surtout, dans une optique de rupture radicale avec le capitalisme, aujourd’hui plus que jamais en faillite.

M. K.

Comment (33)

    LE CORBEAU ET LE RENARD
    29 août 2020 - 17 h 40 min

    @ Abou Stroff & M.K (et les autres)
    Une citation de Antar Ibn Chaddad:
    لا يحمل الحقد من تعلو به الرتب
    و لا ينال العلى من طبعه الغضب
    عنطرة إبن شدّاد
    Je pense, ce n’est que mon humble opinion, qu’Abou Stroff n’a voulu que mettre en relief les malaises profonds que vie l’Algérien au quotidien depuis 5 décennies déjà et M.K a été piqué dans son fort intérieur d’être mis nu et de l’avoir dévoilé et jeté en pâture aux commentateurs. En effet en étant un outsider à la cause il est très difficile de mesurer l’impact qu’on peut avoir sur les gens et les réactions spontanées de certains intervenants mais ce n’est certainement pas une approche objective et raison d’utiliser des mots crus pour le traiter de la sorte. On aspire tous, l’un comme l’autre, à une une même cause qui est celle de faire sortir l’Algérie de ce marasme Socio-politique mais avec des termes blessants parfois on arrive à rien sinon à s’insulter mutuellement et on s’aperçois qu’on tourne en rond comme une vis sans fin.
    Enfin on utilise 2 poids et 2 mesures de la part de la rédaction pour modérer certains commentaires.

    Quelques mots pour Karamazov et Abou Stroff
    29 août 2020 - 7 h 58 min

    Il y a quelque temps, la traçabilité de vos « parcours » sur AP en atteste, vous choisissiez, le verbe creux et la parole inconsistante, de voyager en train vers le 21ème siècle. Vous preniez place alors au fond du dernier wagon avec, comme seuls compagnons de voyage, Marx, Mao, Gramsci et le déni des réalités marquantes du monde actuel. Le temps a passé, le voyage continue pour un grand nombre d’humains, mais, à ce jour, vous deux ne vous rendez même pas compte que le wagon où vous êtes toujours assis n’a jamais été attelé au train. Vous vous complaisez dans votre proximité singulière. Votre vanité vous « éclaire » sombrement. C’est votre discours de prédilection. Votre dégoût pour ce qu’on appelle les petites choses dans l’observation, est la marque d’un esprit étroit, qui n’aperçoit pas l’ensemble des parties et l’unité des principes.
    Vous êtes des blablateurs conformistes.

      Abou Stroff
      29 août 2020 - 14 h 17 min

      quelques mots pour « Quelques Mots Pour Karamazov Et Abou Stroff ».
      je précise que je ne m’exprime qu’en mon nom.
      je pense que, contrairement à vous (c’est à dire M. K) , je ne me contente pas de plaquer des schémas pré-construits pour appréhender une réalité historiquement et spatialement bornée (la réalité d’une formation sociale capitaliste) sur une autre réalité (un système basé sur la distribution de la rente) aux antipodes de la première citée.
      je pense que vous ne saisissez pas que la formation sociale algérienne n’est pas une formation sociale capitaliste et que, par conséquent, les concepts et catégories propres à cette dernière sont totalement incongrus et parfaitement stériles si nous nous mettons à les utiliser pour analyser la dynamique de la première nommée.
      dans le cas de la formation sociale algérienne, je considère que si nous n’acceptons pas l’hypothèse que le système qui y domine est un système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation (auquel s’articule le système capitaliste en position dominée), nous ne pouvons guère saisir l’essence et la dynamique de cette formation.
      je persiste donc et signe: seule l’hypothèse qui fait du système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation le TOUT au sein duquel s’articulent des parties est en mesure de nous permettre de saisir l’essence et la dynamique (j’aurais préféré la « statique, étant donné que nous tournons en rond depuis des décennies) de l’objet de notre analyse
      il s’agit donc, dans un premier temps, de partir du TOUT, pour appréhender les rapports dialectiques entre les parties pour ensuite, dans un deuxième temps, poser les jalons du dépassement du premier nommé.
      moralité de l’histoire: si mes hypothèses sont justes, alors l’analyse qui en découle est inscrite dans la « prose » que je développe depuis des années.
      PS : vous avez certainement remarqué que les représentants les plus en vue de la « classe capitaliste » en algérie sont quasiment tous en prison pour diverses raisons qui n’on rien à voir avec le comportement de l’entrepreneur schumpétérien, tandis que la classe ouvrière, représentée par l’ugta ou des syndicats dits autonome, est tout sauf une « classe pour soi ».

        Anonyme
        29 août 2020 - 16 h 05 min

        Je ne suis pas Mesloub Khider. Ta réponse prouve que tu es resté, dans ton wagon et avec tes compagnons de fortune, coincé quelque part entre un passé révolu et un présent que tu ne comprends toujours pas, en somme, entre l’ailleurs et le nulle part. Change donc de lunettes de lecture, celles que tu portes ont les verres rendus opaques par tant de « lectures empoussiérées ». La lutte des classes a rendu l’âme dès les années 60 du siècle dernier. Aujourd’hui, les mouvements prolétaires de masse font partie du musée de l’anthropologie ; au mieux, ils meubles l’espace de la réminiscence.
        Quand on est, comme toi et ton comparse Karamazov, dépassé par les événements, il faut se rendre à l’évidence de ce dysfonctionnement intellectuel et rendre vos tabliers ainsi que vos bavoirs qui dégoulinent de nullité. Vous feriez, du coup, l’économie de kleenex.
        Comme je l’ai dit, les théories marxistes éculées que tu voudrais tant qu’elles soient applicables en notre endroit algérien, ne représentent plus que des litanies pour vos esprits aigris et revanchards pour cause de mise à jour intellectuelle impossible à exécuter par vos moyens cognitifs actuels, restés à quai, immobiles, depuis de très très longues années. Aujourd’hui, la lutte des classes a cédé la place à la lutte pour la survie dans un monde capitalisé à outrance, sans foi ni loi à l’exception de celle du fric qu’il nous faut avoir par n’importe quels moyens à utiliser pour ce faire. Je dis bien « n’importe quels moyens », dans lesquels la violence fera figure de loi absolue.
        Tu es largué Abou Stroff, tu es loin d’atteindre le rivage intellectuel auquel tu prétends abusivement avec tes citations continuelles et itératives.
        Quant à appréhender l’analyse critique et objective du phénomène islamiste, je me dois de convenir avec toi pour dire que c’est de la vermine, cependant je dois préciser que sur ce chapitre particulier tu fais preuve d’un manque flagrant concernant tes connaissance de ce mouvement et de son historicité. Mouvement qui, je te l’apprends, est en phase d’extinction inéluctable violemment exigée par une jeunesse « informatisée » voulant, à juste raison, vivre avant de mourir.
        Les déserts arides et infertiles du marxisme et du maoïsme ont laissés des traces plus que visibles dans ton mode de penser.

          LE CORBEAU ET LE RENARD
          29 août 2020 - 18 h 42 min

          Vous vous êtes qui pour tutoyer les gens de la sorte avec des termes aussi crus, Antar Ibn Chaddad avait raison(mon commentaire plus haut) vous n’avez pas gardé les vaches/cochons(dépendamment ou l’on se place) ensemble je présume et votre réaction spontanées prouve votre bassesse intellectuelle Mr. Anonyme, Vous êtes entrain de défendre l’indéfendable; MY WAY OR THE HIGHWAY n’est-ce pas? vous auriez du au moins vous donner un Pseudonym quelconque au lieu de jouer à cache cache et prétendre être supérieur aux autres avec des termes plus que blessants. Vous avez peut-être la plume facile mais vous avez des idées courtes à mon avis. Votre commentaire est obsolète et nul et ne reflète aucunement la discussion en cours.
          À l’avenir SVP modérez vos commentaires avant de les mettre en ligne parce que comme on dit On ne peut pas ravaler sa salive une fois qu’on a craché par terre.
          À bon entendeur,
          AND NO HARD FEELING Mr. Anonyme.

          Abou Stroff
          30 août 2020 - 7 h 29 min

          « La lutte des classes a rendu l’âme dès les années 60 du siècle dernier. » dixit mister anonyme.
          fukayama aussi avait prédit « La Fin de l’histoire et le Dernier Homme ».
          fukayama a rejoint les poubelles de l’histoire et mister anonyme le rejoindra sans nul doute.
          ceci étant dit, en me tutoyant alors que nous ne nous connaissons ni d’Adam, ni d’Eve, je trouve que vous manquez d’éducation.
          quant aux déserts arides et infertiles du marxisme et du maoïsme, on en reparlera dans un siècle. car, si Sartre a avancé que le marxisme était la philosophie indépassable du XXème siècle, moi, avec la modestie qui m’étouffe, je prédis que le marxisme est et sera la philosophie indépassable du XXIème siècle.

        Krimo
        29 août 2020 - 23 h 53 min

        Oughoustous,

        Papa la foudre a-t-il ete mis a contribution, il n’y a qu’un Vendredi.

         » Si vous ne gardez pas votre Vendredi, vous aurez chez vous le Vendredi de votre voisin. » tonnerait-il ?

        Il n’avait pas de voisin immediat et il ne comptait que sur lui meme

          Anonyme
          30 août 2020 - 9 h 08 min

          @Krimo

          Oughoustous !
          Je prends la permission de rajouter que son imbue vanité l’écarte et le retarde dans sa marche vers l’évidence. Cette évidence qui explicite clairement que tout ce qui entre dans l’essence des causes est l’objet de la science de l’homme en quête effective et sereine de la connaissance ; et que la science de la connaissance, qu’Oughoustous croit détenir et dont malheureusement il est dépourvu, n’est elle-même que la connaissance des causes qui l’engendrent. Et s’il veut accéder à un poste dans l’Olympe des dieux, en paraphrasant le lumineux Argentroi, il lui faudra passer par le sas inévitable et obligatoire de l’updating. En supportera-t-il les séquelles induites ? Je n’en suis pas convaincu. Il est toujours assis dans le même wagon sur une voie de garage et cite maintenant des …… prédictions. Dégénérescence précoce ? Je vais de ce pas consulter ma boule de cristal.
          C’est un réel plaisir de lire tes contributions, elles sont dynamiques et dynamisantes. Cartésiennes, vérifiables, pédagogiques et surtout richement documentées. Nous sommes d’une génération chanceuse car éduquée avec le zèle colonial dominant qui a produit en nous l’inverse de ce qu’il escomptait pour l’indigénat d’alors.
          Serais-tu d’accord avec moi pour dire que la seule grève capable de laminer et mettre fin de manière radicale au Système actuel, est celle qui toucherait à toutes les activités liées aux hydrocarbures, et ce, à tous les niveaux ? La gravité engendrée par une telle opération fait froid dans le dos.
          Bien le bonjour d’un indigène au cadre pétrolier que j’ai toujours pressenti comme tel.

          Santa Claus
          30 août 2020 - 10 h 15 min

          krimo, fais un geste s’il te plait. « anonyme » te supplie de l’aider à terrasser le Abou Stroff qui l’énerve à un point tel qu’il semble à point pour sombrer dans une profonde dépression.
          vas y, krimo, argumente comme tu sais si brillamment le faire et donne un coup de main à anonyme qui en a bien besoin car, je sens qu’il ne passera pas l’hiver s’il n’est pas aidé par la lumière que tu es

          Krimo
          30 août 2020 - 15 h 26 min

          Baba Nouelle

          Et le petit indigene chantait : « baba nouelle djibli sarouel ….. » Les cours de recreation sont si loin et si j’assimilerai un cycle du primaire a une generation, j’en serai a la douzième.
          « Fais de sorte que l’enfant que tu etais n’ait pas rougir de l’adulte que tu es aujourd’hui »

          Krimo
          30 août 2020 - 16 h 46 min

          Anonyme 30 Aout 9h08,

          Oughoustous vogue comme une epave sur les ondes « du livre rouge et du flower power »a la recherche d’un havre. Ave l’assent unique de Pap El Oued le yaouled rencontre depuis lui aurait dit « comment que t’chetais comment t’ches devenu ».
          C’est triste de le dire, il me semble etre le fana d’un natif d’El Biar geniteur de la « deconstruction » qui a fait un retour en Algerie pour des conferences dans les annees 70, a l’invite d’un parti qui activait dans l’ombre mais tolere.

          La greve dont tu parles et ourdie par les concernes les aujourd’hui serait une autre version de la decennie noire, malheureusement quand des tenants niant l’évidence du jour se croyant a Camelot sous les bons auspices de Merlin, ils enchantent qui veut les entendre mais toujours sous le sceau de l’import. Comme quoi jette le « le tiens un » et le deux tu le rêveras.

          Bien des choses

          Anonyme
          31 août 2020 - 6 h 55 min

          @Krimo

          Déconstruction et Poststructuralisme du natif d’El-Biar qui remettaient en cause la dimension blanche, l’altérité, les « marges » et le « décentrement » de la philosophie occidentale, les mythologies blanches… Et posait la question sur la pertinence du fameux et scélérat décret Crémieux. Ça c’est du sérieux !
          Mais Oughoustous (prononcer le gh à la façon du r frenchy), le livre rouge dans une main, « Das Capital » dans l’autre et « flower power » en bandoulière, attend patiemment de voir enfin éclore le poussin du caillou de Mao.
          Cher Krimo, je te donne rdv dans une autre des séquences à venir et prévisibles, et crois-moi, il y en aura.

          Santa Claus
          31 août 2020 - 7 h 54 min

          l’anonymous et krimo, les deux vieux du Muppet Show qui se congratulent mutuellement et qui s’envoient des fleurs pour cacher la vacuité de leurs propos!
          merci de nous faire rire étant donné la situation stressante au sein de laquelle nous survivons.
          remerci, car sans la lecture de votre sublime prose, les lecteurs de AP seraient totalement plongés dans une déprime dans fond.

          Krimo
          1 septembre 2020 - 2 h 20 min

          Baba nouelle,

          Nous te faisons rire et pas pleurer et de plus tu survis. Au moins une hassana d’acquise.

          Je joins l’anonyme a moi pour rappeller a baba nouelle sans trop le froisser ceci : « l’orgueil et la vanite sont les echasses du sot, mais elles le grandissent que pour le faire tomber de haut »

    Belveder
    28 août 2020 - 12 h 14 min

    Trés bonne analyse. vider Le contenu et ca n a plus aucun sens.et ca se vérifiait semaine aprés semaine pour ceux qui ont fait le Hirak.les marches étaient devenus des Kermesses joyeuses parfois ..ou on revendiquait tout et son contraire…les déténus des années 90.l embléme amazighe et la libération de X arrété mardi pour étre libéré jeudi..

    Anonyme
    28 août 2020 - 12 h 05 min

    Une chose est certaine ,la societe civile Algerienne a demontre son savoir faire et a mene une contestaion historique,pacifique,et qui demontre le degre d education de la nouvelle generation encadree par nos seniors et nos intellectuels…et enfin de compte a atteint pratiquement tous ses buts…Aujourd hui il sagit de construire la 2 eme republique avec le changement du systeme politique qui a installe la culture de la corruption comme systeme de gouvernance…Les reformes de la constitutions etaient ineluctables pour installer une veritable democratie ou le president preside,le gouvernement gouverne,le parlement legifere et controle les actions du gouvernement sous la haute main de la cours constitutionnelle qui controle la constitutionnalite des lois et le respect de la constitution…et le plus important c est l avis de nos experts professeurs de droit constitutionnel de s exprimer librement avant le referendum pour eclairer les citoyens.Leurs avis peut nous eviter des derives insouhaitables…

    Krimo
    28 août 2020 - 10 h 19 min

    M. Khider,

    Les 40 jours qui ebranlerent l’Algerie via les 10 jours qui ebranlerent le monde.
    Bien vu n’est-ce pas M. Reed ?

      Karamazov
      28 août 2020 - 10 h 45 min

      ou : « les 120 journées de Sodome » de P.P.P (Pasolini) .

      Ih , tout y et pour : « révolution joyeuse », « inoffensive population » iksitira .

        Krimo
        28 août 2020 - 13 h 39 min

        Karamazov,

        De PPP a l’original on tombera inexorablement sur le « divin marquis » ……… On n’en est loin, alors les 55 jours de Pékin en lieu et place

          Karamazov
          28 août 2020 - 13 h 52 min

          Sinon, les mille et une nuits , et pas une seule en cristal!

    Karamazov
    28 août 2020 - 9 h 55 min

    Ayavavaaa ! 3elemnalhoum slat sarqouna lehsirate !

    « défilés processionnels , promenades pacifiques hebdomadaires , ses protestations incantatoires. » 

    Hé , vous avez lu ? Non , , il ne m’a demandé aucune autorisation pour s’approprier ma brillante formule pour qualifier le Hirak. Rappelez -vous le  : c’est moua que je disais que le Hirak est un mouvement processionnaire incantatoire. Non ce n’est pas un plagiat c’est un hold-up ou pire c’est du vol à l’étalage. Bessah tampi , j’aurais pu déposer un brevet , mais maintenant c’est du domaine public et libre de tous droits
    .
    Bon, je ne vais pas lui reprocher de picorer de la vraie la graine de vrai scientifique que je suis , moua. , ni même de se gaver de la soupe dans la quelle il a jadis craché pendant que moua dès le début je disais que cette branlade populacière qui vocifère des slogans djihadistes ba3d t’hour n’ira pas loin.

    Et qu’elle n’avait rien de révolutionnaire parce que tout simplement la révolution c’est le changement en chantier, c’est l’accoucheuse de l’histoire, alors que le Hirak n’est qu’une grossesse nerveuse, une boursouflure inflammatoire en réponse à l’aberration du cinquième mandat.

    Hier , il était là avec YB et Saint Qeddour à apporter la théorie et la théologie qui manquait à ce mouvement messianique processionnaire incantatoire, aujourd’hui plus contempteur que lui tu meurs.

    Lbareh bark : il ne tarissait pas de qualificatifs grandiloquent pour le Hrak : le brave , le miraculeux ,le sublime, le divin Hirak , aujourd’hui au lieu de se faire hara-kiri intellectuellement ou du moins de passer par une auto-critique , il s’est converti au parjure et à l’apostasie du mouvement qu’il réduit à une Gay Pride ou Révolution joyeuse, c’est kif kif barikou.

    « il faut se rendre à l’évidence : il ne s’est agi ni d’une Révolution, ni d’une évolution, mais d’une involution, voire d’une rétrogradation » .

    Wouaouw : il a mangé , son turban , son chamal de bataille, sa djellaba, et son sabre, sans mayonnaise ni ketchup.

      Karamazov
      28 août 2020 - 10 h 41 min

      « ni même de se gaver de la soupe dans la quelle il a jadis craché » .

      ça se lit demyati car ma chourfe a langué: il fallait lire : « de cracher dans la soupe dont jadis il s’est gavé » .

      anonyme
      28 août 2020 - 13 h 38 min

      @Karamazov
      28 août 2020 – 9 h 55 min

      C’était surtout une question de bakchich toutes ces gréves
      En somme chacun veut dépecer ce pays à sa manière

      Ammi Slimane
      29 août 2020 - 10 h 53 min

      Le HIRAK te Tue a tue feu. Wallah il sera de retour. Ya plus de travail pour les serpents.

    Anonyme
    28 août 2020 - 8 h 51 min

    La lecture « économique » des événements n’est pas du tout convainquante. Cela aurait pu être le cas si les grèves étaient suivies massivement. Quand on a 98% de nos revenus qui proviennent du pétrole il est facile pour un état de contrôler les syndicats d’une seule société…

    Abou Stroff
    28 août 2020 - 8 h 33 min

    en lisant: « Khider Mesloub, 56 ans, né à Paris, est d’origine algérienne. Educateur spécialisé durant 17 ans auprès des adolescents, il est depuis dix ans assistant pédagogique dans un lycée de Rouen. » j’ai ennnnnnnnnnnnnnfin compris pourquoi l’auteur a toujours été à côté de la plaque.
    en effet, M. K ne doit avoir qu’une connaissance livresque de la réalité algérienne et plaque des schémas idéologiques pré-construits sur une réalité qu’il ne connait pas et qu’il ne peut pas connaitre.
    en effet, si nous admettons que pour « connaitre le goût d’un poire, il faut la transformer en la goûtant », alors, M. K. est totalement désarmé puisqu’il ne fait qu’observer la forme de la poire sans possibilité d’atteindre sa structure interne et son essence.
    d’ailleurs, lorsque M. K. se met à disserter sur le mouvement ouvrier algérien, sur le prolétariat algérien, sur les forces laborieuses algériennes, le lecteur se met à douter de la domination du système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation qui bloque l’émergence des catégories pré-citées, lesquelles ne sont des concepts opérationnels que dans le cadre d’une formation sociale où le capitalisme est dominant, ce qui est loin d’être le cas en algérie.
    moralité de l’histoire: n’ayant aucune idée sur le concret réel (la réalité algérienne et ses contradictions secondaires dialectiquement liées à une contradiction principale) à partir duquel l’analyste opère une abstraction pour construire un concret de pensée, M. K. n’a d’autres choix que de prendre ses désirs pour la réalité.

      Mesloub Khider
      28 août 2020 - 10 h 03 min

      Pour ta gouverne, Abou Stoff (ou Abou catastroff ou à bout de souffle argumentaire), quoique né à Paris, de parent en effet résidant à Paris à l’époque, fils d’un père révolutionnaire, membre actif du FLN dès sa naissance en 1954, assurant la fonction de chef de section du 14ème arrondissement, gravement blessé en décembre 1957 par 14 balles vidées dans son corps lors d’un attentat perpétré par des membres du MNA, j’ai grandi à Alger où mes parents se sont réinstallés juste après ma naissance. Car mon père, alors qu’il occupait la fonction d’agent administratif à l’hôpital Necker, a préféré abandonner sa belle carrière et sa belle vie parisienne pour rentrer, avec ses deux autres frères, au pays pour travailler à relever l’Algérie indépendante. Il est mort en Algérie.
      Aussi, je connais très bien l’Algérie où j’ai passé presque 20 ans de la première partie de ma vie. Je connais donc son système de l’intérieur. Je suis imprégné jusqu’à la moelle de mes os de la culture algérienne. Je parle couramment ma langue natale le kabyle et l’arabe dialectal (derja). Aussi, épargne-moi tes observations stéréotypées.
      Enfin, j’ai toujours été révulsé, de la part d’un marxologue (car tu n’es pas du tout marxiste, ni révolutionnaire, ni humaniste), par ta diatribe aristocratique gorgée de mépris contre le peuple algérien constamment traité de tube digestif, d’infra humain, de sous-homme, qui s’apparente à une haine de classe (ou plutôt de la classe prolétarienne algérienne car tu ne réserves pas la même haine aux classes populaires occidentales). Alors, pas de leçons nationales ou culturelles algériennes à recevoir de ta part. l’Algérianité irrigue mes veines depuis toujours ! S’il y a bien un homme hors réalité, qui ressasse les mêmes théories dogmatiques maoïstes obsolètes à longueur de commentaires, c’est bien toi. Au fait, tu n’as rien à envier aux islamistes : tu arbores la même attitude arrogante et méprisante à l’égard du peuple algérien parce qu’il a le malheur, à tes yeux, de ne pas avoir suivi la voie du dieu le capital pour se faire exploiter afin d’accéder à la société de consommation, tout comme les islamistes fustigent le peuple algérien de ne pas suivre la voie d’Allah pour s’assurer l’accès au paradis. Tu vogues dans le ciel des idées, tout comme tes frères musulmans, ou plutôt frères siamois aussi doctrinaires que toi. Dont acte !

        Argentroi
        28 août 2020 - 11 h 18 min

        @ Mesloub Khider
        Pour Abou Stroff, un assistant pédagogique dans un lycée de Rouen n’a pas le droit de penser, d’écrire, il ne doit être qu’un tube digestif réduit à une vie végétative ! Désolant, pour quelqu’un qui nous cite Marx,Mao et Gramsci ! Même un aristocrate n’écrirait pas cela, il ne le dira qu’a demi-mot et en catimini. Mais puisqu’il s’est réclamé déjà de l’aréopage des dieux de l’Olympe, plus rien ne doit nous étonner de sa part !

        Karamazov
        28 août 2020 - 12 h 02 min

        Je n’ai pas envie de défendre Abou Stroff mais je trouve que votre réplique n’est qu’une façon de plaider coupable.

        Abou Stroff
        28 août 2020 - 15 h 30 min

        primo, je proteste contre le tutoiement que vous utilisez en vous adressant à mon auguste personne.
        secundo, le passé de feu votre père ne m’intéresse ni de près, ni de loin car, je ne vois pas en quoi son passé « révolutionnaire » (les planqués de tunisie et d’ailleurs ont aussi un passé « révolutionnaire » qu’il ont souvent « acheté », n’est ce pas?) pourrait participer à faire bouger le schmilblick.
        tertio, contrairement à Lénine et en accord avec Marx, je ne crois pas que l’histoire puisse sauter des étapes. en effet, « Une formation sociale ne disparaît jamais avant que soient développées toutes les forces productives qu’elle est assez large pour contenir, jamais des rapports de production nouveaux et supérieurs ne s’y substituent avant que les conditions d’existence matérielles de ces rapports soient écloses dans le sein même de la vieille société. »* en d’autres termes, les expériences soviétique et chinoise était, dès le départ vouées à l’échec. car, il était objectivement et subjectivement impossible de passer d’une société féodale et une société socialiste en évitant l’étape capitaliste.
        quarto, quant à la vermine islamiste à laquelle vous m’associez, permettez moi de vous rappeler que j’ai toujours soutenu que cette vermine et la marabunta qui nous gouverne représentait, toutes deux, le monde ancien qui ne voulait pas mourir mais qui mourra certainement étant donné que l’histoire, malgré quelques couacs ponctuels, ne fait jamais marche arrière.
        * il faut, me semble t il, porter des oeillères idéologique super opaque pour croire que des tubes digestifs ambulants biberonnés à la rente et shootés à la religion peuvent, du jour au lendemain, constituer une CLASSE POUR SOI et se mettre déconstruire le système qui les nourrit.

          Anonyme
          29 août 2020 - 6 h 58 min

          Tu cites, tu cites, tu cites… Tu ne fais que citer des producteurs de théories qui se sont avérées alambiquées et qui se sont écroulées devant les réalités de l’histoire des mouvements sociaux. Ton marxisme et maoïsme, plagiaires à outrance t’enferment dans une totale incapacité à produire et développer une seule idée qui te soit propre. Tu te complais et te vautres dans le confort du « prêt-à-penser ». Depuis de longues années d’interventions sur AP, tes commentaires le prouvent.
          Piteux !

      Karamazov
      28 août 2020 - 10 h 34 min

      Bonjour Tovarich,

      Il parle de mouvement ouvrier et de prolétariat comme s’il avait à faire à une société capitaliste industrielle et non à une société totalement dépendante de la rente qui se shoote à la religion en guise de conscience de « classe » .

    toto
    28 août 2020 - 8 h 29 min

    Y si Khider, ne mettons pas la charrue avant les bœufs! Je ne crois pas une seconde à l’émergence spontanée d’une classe laborieuse en Algérie (à moins que tu fasse allusion à l’UGTA!) car cela se construit dans le temps et dans un fondement politique et institutionnel bien ancré dans la société, ce qui tu en conviendras n’est pas encore acquis chez-nous et c’est là, précisément, l’objectif du mouvement du 22 février : Contrainte l’armée des frontières à gérer la transition politique qu’elle a stoppée un jour de 19 mars 1962. Bref, le « Hirak/th’anekra » n »as pas d’autres objectifs structurels et c’est là où réside son salut : la balle est dans le camp des généraux. il y a eu des exemples proches de notre situation : le Portugal « révolution des œillets » où les militaires nationalistes ont compris que la voie de salazar mène au chaos..

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.