Que devient la fausse épouse de l’ancien président déchu Abdelaziz Bouteflika ?
Par Nabil D. – Le tout premier mandat d’Abdelaziz Bouteflika a commencé par une supercherie. Pour pouvoir prétendre à la fonction suprême, l’ancien locataire du palais d’El-Mouradia devait, selon la Constitution, être marié. Or, tout le monde sait que le candidat à la présidentielle de 1999, qui ne quittera le pouvoir manu militari que vingt longues années plus tard et au bout de quatre mandats calamiteux, n’avait pas d’épouse.
Au moment du dépôt de son dossier de candidature au Conseil constitutionnel, Abdelaziz Bouteflika a produit un certificat de complaisance à la suite d’un mariage blanc avec la fille d’un ancien ambassadeur originaire d’Oujda. Le plus scandaleux, c’est que la «fausse épouse» avait été installée à Paris et salariée par l’ambassade d’Algérie en France. Que devient cette femme ? Est-elle toujours rémunérée par le contribuable algérien ? A-t-elle rompu le «contrat» une fois que son «faux mari» a accédé à la présidence de la République ? A-t-elle bénéficié des «indus avantages» rendus possibles grâce au système de prévarication et de concupiscence qui a dominé durant le long règne de Bouteflika ?
Autant de questions auxquelles il faudra bien trouver une réponse. D’autant que les quatre mandats du Président déchu étaient anticonstitutionnels, faisant que l’Algérie était dirigée par un Président illégal du point de vue des lois de la République qu’il a enfreintes, en même temps que ceux qui l’ont porté au pouvoir, avant même qu’il foule le siège de la présidence de la République, au lendemain de la démission de Liamine Zeroual.
Selon des sources informées, l’affaire de «Madame Maya», dont les médias nationaux se sont fait l’écho dans le sillage du procès de l’ancien directeur général de la Sûreté nationale, était un «subterfuge connu des responsables». Il a consisté à faire passer les «relations féminines occasionnelles» de Bouteflika pour des «proches parentes», avec la complicité d’un certain R. B., prospère homme d’affaires originaire d’Oujda comme lui.
Un harem digne des Mille et une Nuits pendant qu’une poignée de courtisans s’enrichissaient illicitement et que le pays sombrait dans l’abîme.
N. D.
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